Par Rafik Bakhtini
En effet, pour des raisons qui n’ont pas été explicitées à l’opinion publique marocaine, le roi Mohammed VI a décidé de laisser tomber son déplacement à New York, pourtant annoncé de longue date, pour se rendre à Tétouan dans le cadre d’une banale inauguration de projets au bénéfice de la commune de Oued Laou.
Cette reculade serait due à la décision prise par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, de ne pas lui accorder la » séance de travail » de deux heures qu’il avait demandée afin de tenter de » désamorcer » le rapport de Christopher Ross sur le Sahara Occidental, incriminant directement le Maroc et précisément que la tenue d’un référendum d’autodétermination était absolument inéluctable. L’autre fait qui a attiré l’attention de marocains, mais aussi de tous les observateurs qui suivent de près la scène politique mondiale, est le fait que le souverain marocain ait confié la lecture de son discours à son premier ministre et non pas à son frère le prince Moulay Rachid, comme ce fut le cas en 2012. Selon des commentaires parus dans les réseaux sociaux marocains, Mohammed VI n’a pas voulu envoyer son frère à sa place pour éviter qu’il ridiculise de nouveau le royaume chérifien en » massacrant » honteusement la belle langue d’El-Moutanabbi.
Les mêmes sources rappellent en effet que lors du discours lu par le prince Rachid en 2012, celui-ci a méchamment maltraité la belle langue arabe avec une lecture qualifié de » catastrophique « , ce qui l’a rendu la risée des marocains, et de tous les arabophones à travers la planète, à cause de ce qui a été qualifié comme une attaque fulgurante contre les règles élémentaires de la grammaire arabe. Beaucoup ont estimé que même les enfants des écoles primaires n’auraient pas fait autant de fautes.
R. B.
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