La poursuite de la lutte armée contre le colonialisme marocain demeure l’une des options pour la libération totale des territoires occupés, dans le cas où la monarchie alaouite continue de mettre des obstacles au processus pacifique du règlement de la question sahraouie, déclare le ministre des Affaires étrangères sahraoui Mohamed Salem Oueld Salek.
«Le peuple sahraoui est déterminé à reprendre les armes contre les forces de l’occupation marocaines, si ces dernières ne mettent pas fin aux intimidations et violations des droits de l’homme», a-t-il affirmé hier à l’issue d’une conférence de presse au siège de l’ambassade sahraouie à Alger.
«Comment voulez vous que les Sahraouis abandonnent la lutte armée alors que leurs sœurs et leurs mères sont violées, mutilées et sauvagement traitées par les soldats de l’armée marocaine», s’est interrogé le chef de la diplomatie sahraoui. Et d’ajouter que l’indépendance du peuple sahraoui est imminente. « Notre indépendance on l’aura, aujourd’hui ou demain. Une chose est ce faire, sûre, c’est qu’elle aura bien lieu. Pour une campagne internationale est lancée afin de parvenir à une solution politique durable et consensuelle de la question sahraouie», a-t-il dit.
Par ailleurs, M. Oueld Salek a affirmé que le Maroc, qui se trouve isolé sur la scène internationale, fait tout pour étouffer la question sahraouie du fait qu’il utilise une politique basée sur le chantage. Le régime marocain n’a trouvé aucune issue possible sauf empêcher, pour la troisième fois consécutive, la visite de Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental. Selon le ministre, le makhzen veut saboter les efforts du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU. «Cette situation met le régime marocain en confrontation directe avec toute la communauté internationale», a ajouté le ministre sahraoui. Ce dernier a accusé les puissances mondiales de bloquer le processus de décolonisation du Sahara occidental afin de servir leurs intérêts stratégiques.
« Madrid et Paris sont cléments avec Rabat en ce qui concerne l’autodétermination du peuple sahraoui », a souligné le chef de la diplomatie sahraoui. Le ministre a rappelé que c’est la crédibilité de l’ONU qui est en jeu puisque le référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui devait avoir lieu en 1992, mais la politique coloniale marocaine a retardé sa mise en œuvre.
En sus de la colonisation des territoires de la République sahraouie, le Maroc continue d’inonder les marchés mondiaux de toutes sortes de drogue sous la supervision de ses services de sécurité implantés dans tout le royaume. Les revenus de cette dangereuse marchandise sont estimés à des milliards de dollars, de quoi s’enrichir sur le dos de millions de victimes. «Cette politique criminelle alimente, au niveau international, les groupes terroristes très actifs dans le Sahel dans le but de déstabiliser la région», a affirme le ministre. « Au niveau national, l’argent blanchi de la drogue sert à acheter des armes et à couvrir les dépenses des congrès qu’organise le Maroc pour donner une fausse image de la réalité économique et sociale », a-t-il dit.
Zakaria Bagtache
Le Jeune Indépendant, 22/09/2014
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