A une semaine de la tenue de la 69ème session des Nations unies, le ministre sahraoui des Affaires étrangères a rappelé la responsabilité de l’ONU et appelle à des sanctions économiques contre le Maroc.
Le MAE ne s’arrête pas là, accusant le Conseil de sécurité de l’ONU de complicité avec la politique que mène, actuellement, le Maroc par rapport à la question sahraouie. Le conférencier accusera les membres du CS de l’Onu de « kidnapper le dossier du Sahara Occidental » et de le « bloquer » afin que le Maroc gagne, encore, du temps, dans une logique de pourrissement de la situation. Se sentant plus fort par cette complicité, le Maroc se permet d’aller à des provocations, au su et au vu de la Communauté internationale et de l’opinion mondiale, soutiendra-t-il encore.
Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a accusé, hier, en conférence de presse au siège de l’ambassade de la RASD à Alger, le groupe des 5 du Conseil de sécurité de l’ONU, la France et l’Espagne , notamment, d’avoir pris en otage la question sahraouie.
L’accusation, qui n’est pas nouvelle, en somme, mais dont la portée pourrait être meilleure en cette conjoncture, tient du fait que c’est ce groupe, du moins la France et l’Espagne, qui a agi pour empêcher que la Minurso s’élargisse à l’observation du respect des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés.
Le ministre sahraoui des Affaires étrangères a déploré, ce disant, la bivalence dans la position du groupe des 5 relativement à la question des droits de l’Homme, intervenant dans certaines contrées au motif que les droits de l’Homme ne sont pas respectés et œuvrer pour empêcher que, au Polisario, la question soit soustraite à l’observation onusienne.
Le responsable sahraoui a également appelé Paris et Madrid à «assumer leurs responsabilités politique et historique». «Nous ne sommes pas contre les intérêts de ces deux pays, mais seulement ils doivent jouer un rôle pour trouver une solution définitive au conflit sahraoui, car il n’est dans l’intérêt d’aucun pays de maintenir le statu quo», a-t-il insisté.
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