Maroc : Layada, drogue, Sahara Occidental et terrorisme

La collusion entre le Maroc et le terrorisme en vue de mater la cause sahraouie et la révolution algérienne n’est plus à prouver. 
Il y a cinq ans, l’ancien ministre marocain des affaires étreangères dans une interview accordée à la BBC en arabe, a perdu la voix lorsque le journaliste l’a questionné sur les relations entre le Maroc et le terroriste du GIA répenti Abdelhak Laayada.
Les faits ont été rapportés par notre confrère Sofiane Abi dans Le Jour d’Algérie du 10/06/2009

Les graves dérapages de Taïb Fassi sur BBC
On savait que le ministre des Affaires étrangères marocain, d’ailleurs comme chaque serviteur de sa majesté, en l’occurrence Taïb Fassi Fihri, est un extrémiste par excellence lorsqu’il s’agit du dossier du Sahara occidental, mais là il touche le fond. Ce dernier a été l’invité, avant-hier, d’une émission diffusée sur la chaîne britannique d’informations en continue BBC en version arabe. Le ministre de sa majesté est allé trop loin dans ses propos, d’abord il a nié l’existence du peuple sahraoui. Selon son propre avis, le peuple sahraoui n’a jamais existé depuis l’histoire de l’humanité, voire il n’a jamais eu de terre ! Cette grave déclaration d’un haut responsable du royaume chérifien relative à la cause sahraouie a tendance à faire un amalgame fallacieux et lassant entre les relations bilatérales algéro-marocaines, mais également de tout le Maghreb. Taïb Fassi préconise être un homme de dialogue et de paix ! Ce qui est totalement faux bien sûr, a-t-il déclaré lors de cet entretien d’une heure avec la BBC, que le Maroc se dirige vers l’application du plan de l’autodétermination avec ou sans la ‘’bénédiction’’ du Front Polisario. Grave comme déclaration, ce ministre des Affaires étrangères marocain, s’est permis le luxe en di-sant également que le Polisario n’a plus d’autres solutions que d’accepter
l’«offre» du Maroc. Ce natif de Casablanca s’est fait piéger par lui-même, en affirmant d’autre part, qu’il existe un peuple du Sahara occidental qui réside au sud du Maroc ! Lui, qui vient juste de démentir l’existence d’un peuple du Sahara occidental, alors comment explique-t-il son double langage. Plus loin encore, ce chargé des Affaires étrangères du Maroc a accusé l’Algérie d’abriter et d’armer le Polisario sur son territoire dans le but de l’inciter à faire la guerre. Cette vieille chansonnette, on la connaît déjà, mais le plus ridicule dans ces propos, c’est que notre pays, selon lui, a redoublé ses férocités envers le Maroc. Ce pays voisin qui continue d’écouler des tonnes et des tonnes de drogue à partir du sud de nos frontières, et qui ferme les yeux sur les armes qui font «bénir» les groupes armés ont trouvé beaucoup de matières pour Taïb Fassi. Ce dernier a mis en cause la fermeture des frontières qui reste, selon lui, la seule cause de ces dérapages. «On ne peut pas contrôler les frontières qui sont fermées. L’Algérie qui encourage cette situation n’a pas répondu favorablement à nos appels. Ce qui a encouragé l’écoulement de la drogue. Le Maroc ne peut rien faire devant cette situation», déclare-t-il à la BBC. «Voilà une autre pression du Maroc envers l’Algérie, cette menace, qui aujourd’hui est devenue plus qu’une réalité, n’est plus un secret pour personne, même les petits enfants connaissent parfaitement la culpabilité du Maroc dans cette affaire. Le ministre marocain a été «bouleversé» par la question imprévue de l’animateur de BBC, ce dernier voulait confirmer par la bouche même de Taïb Fassi s’il y a eu ou pas un rapprochement entre le Maroc (services de renseignements marocains) et l’ex-émir du GIA, Abdelhak Layada, lorsque ce denier a été arrêté sur le sol marocain. Une réponse qui tarde à sortir de sa bouche, Taïb Fassi a répondu que cette affaire c’est du passé et rien ne l’obligera à répondre ou pas à cette question. Devant cette réponse pas du tout convaincante, l’animateur a rétorqué en disant au ministre marocain qu’à partir de sa réponse cela prouve que le Maroc a été bel et en relation avec le GIA et plus particulièrement avec l’ex-chef du GIA, Abdelhak Layada. Toujours pas de paroles de la part de Taïb Fassi. Concernant le GSPC et les menaces du terrorisme dans la région, le ministre marocain répondra favorablement aux questions du représentant de BBC. Ce qui démontre davantage que durant le passé, le Maroc avait bel et bien de solides relations avec des groupes armés, une sorte de pression sur Alger, mais une autre manière pour Rabat de faire évacuer tout risque d’attentats sur son territoire.
Sofiane Abi
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