La lutte armée s'il y a échec de l'option pacifique

Par Nadjib Hadded
Les étudiants dans les territoires occupés ont été conviés à « intensifier » l’action militante, à rester attachés au Front Polisario, tout en préservant l’identité nationale. A noter dans ce sens que la lutte armée, un droit légitime, est souvent évoquée ces derniers temps dans les déclarations des Sahraouis face à une fuite en avant du Maroc qui lui permet de continuer a asseoir sa domination du Sahara Occidental, que ne lui a d’ailleurs jamais reconnu ni l’ONU ni la Cour internationale de Justice, et à poursuivre la dilapidation des richesses sahraouies en toute impunité. Jusque là, la RASD, appuyée dans le conflit qui l’oppose au Maroc, par l’Algérie et l’Union Africaine notamment, a privilégié la solution politique, c’est à dire celle de la cristallisation de la légalité internationale à travers un référendum d’autodétermination juste et équitable sous l’égide des Nations Unies. Mais devant une patience mise à rude épreuve par prés de 40 ans de souffrances et de déchirures et si à l’avenir, il y aura un constat d’échec de la part de l’organisation de Ban Ki-Moon et de la communauté internationale, le recours aux armes n’est pas exclu. En d’autres termes, la base militante du Polisario, notamment si les jeunes, échaudés par l’absence de perspectives liées à la voie pacifique exercent de fortes pressions sur l’instance dirigeante afin de recourir à l’option militaire. Le Président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, avait déclaré dernièrement, que le recours aux armes pourrait intervenir à tout moment. Et d’ajouter, que « nous sommes disposés à arracher notre indépendance par tous les moyens, quoique nous privilégions les voies pacifiques ». Justement, au sujet de ces voies, « meilleur moyen de parvenir à une solution pacifique durable et juste, garantissant la construction d’une relation de bon voisinage avec le Maroc » le Front Polisario précise qu’il n’est pas le seul à leur donner la priorité. La communauté internationale, indique-t-il, partage le même avis c’est-à-dire une résolution définitive de la question sahraouie, mais le manque de sérieux de la part des autorités marocaines a entravé la relance des négociations ». Le Front Polisario déclare de ce fait, être prêt à la résistance et il annoncera celle-ci le jour ou la communauté internationale et les Nations unies déclareront leur échec à trouver une solution juste, garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément à la légalité internationale ». En tout état de cause, souligne encore M Abdelaziz, les jours du colonialisme marocain sont comptés (et) nous sommes optimistes quant à l’avenir de la justesse de notre cause (et) notre retour sur les terres de nous aïeux n’est qu’une question de temps. Rappelons enfin, que les recommandations de la Conférence internationale ont mis en avant le rôle des étudiants pour faire connaître la question sahraouie à travers le monde afin de mobiliser davantage de soutien international en usant de différents moyens, notamment les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Cette démarche permet, d’un autre côté, de s’opposer aux gymnastiques du lobby marocain soutenu par son allié inconditionnel, la France, qui retarde la paix dans la région. N.H.

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