"Le Maroc doit libérer les prisonniers sahraouis"

Lors de la clôture de la cinquième université d’été des cadres du Front Polisario et de la République arabe sahraouie (RASD) à Boumerdès, le Premier ministre de la dernière colonie en Afrique, Abdelkader Taleb Omar, a appelé les autorités coloniales à libérer les prisonniers sahraouis.
« Nous demandons la libération des prisonniers politiques sahraouis qui sont loin de chez eux et continuent de souffrir de la torture et la répression exercée par le régime marocain », a-t-il déclaré lors de son discours lu devant près de 500 participants et de plusieurs personnalités politiques nationales et internationales et des représentants diplomatiques accrédités en Algérie. Selon Taleb Omar, près de 3.000 personnes ont disparues depuis l’invasion marocaine des territoires occupés et près de cinquante autres sont détenues suite à l’intifadha de Gdiem Izik. 
« Le Maroc tente de cacher sa répression et ses atteintes aux droits de l’Homme par l’interdiction de visites de représentants des institutions internationales et de militants d’ONG défendant les droits de l’Homme », a indiqué le Premier ministre sahraoui avant d’évoquer la découverte de charniers humains dans plusieurs régions. Ces charniers sont, selon lui, « une preuve de la répression du régime marocain ».
Les intervenants ayant pris part aux travaux de la clôture de cette université d’été, ont tous dénoncé les pratiques de torture et les atteintes aux droits de l’Homme dans les territoires occupés. Pierre Galand, ex-député belge, n’a pas été tendre avec le régime en place en déclarant que « la propagande politicomédiatique du royaume chérifien n’est pas à cacher sa répression contre un peuple qui ne réclame que son droit l’autodétermination.
Le Maroc tente de donner une fausse image de respect des droits de l’homme de l’émancipation de la femme mais objectivement, il connait actuellement des problèmes internes qui l’ont contraint de s’acharner sur un peuple », a-t-il dit lors de son allocution.
Galand, qui est aussi le président du Comité européen de défense et de solidarité avec le peule sahraoui (Eucoco), a estimé que le « Maroc fait tout pour empêcher l’établissement d’un mécanisme de protection et de contrôle des droits de l’Homme avant d’épingler la France qui protège son allié marocain pour préserver ses intérêts dans la région.
Lorsqu’on empêche le déplacement de militants, de personnalités dans les territoires occupés, c’est qu’on cache quelque chose et le Maroc le fait car il veut cacher ses atteintes aux droits de l’Homme et sa répression », a-t-il encore affirmé. Par ailleurs, les intervenants ont indiqué, lors de leurs discours, que le « régime colonial du Maroc, utilise la drogue comme une arme pour déstabiliser la région du Maghreb et entraver toute solution politique à la cause sahraouie et empêche la construction d’un Maghreb uni ».
Par : TAHAR OUNAS

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