Une politique qui, a-t-il ajouté, représente un « danger » pour la stabilité du Maghreb mais aussi du Sahel eu égard aux visées du Maroc sur cette région, relevant des « agissements » peu rassurants de la part du royaume.
Le premier responsable de l’Union des travailleurs sahraouis a rappelé, dans ce cadre, la contribution des services secrets marocains à la création du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), auteur de l’enlèvement dans un passé récent de ressortissants occidentaux dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf (Sud-ouest algérien).
Il a estimé que le Maroc tente d »inonder » l’ensemble des populations de la région de cannabis, dont il est considéré comme étant le fournisseur mondial à hauteur de 82 %, notant l’interférence de ce trafic avec le crime organisé. Dans le chapitre des droits de l’homme, M.Cheikh Lahbib a fait état d’une situation « déplorable » rappelant l’existence de 65 détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines, de 151 prisonniers de guerre et de 500 disparus, auxquels s’ajoute un « black-out » médiatique international pour tenir l’opinion internationale en ignorance des violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.
Plaidant, à ce propos, pour un élargissement des prérogatives de la Mission des Nations-Unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) aux questions des droits de l’homme, le conférencier a fait savoir que le Maroc « mobilise » tous les moyens à sa portée en vue de faire avorter cette perspective. Cela, a-t-il indiqué, s’explique par deux motivations essentielles, l’une étant que le royaume « craint » sa comdamnation par le Conseil de sécurité de l’ONU, l’autre est liée au règlement intérieur de l’Assemblée générale de l’Organisation onusienne, lequel mentionne l’éventualité d’une « intervention militaire pour secourir une population en danger ».
« Le Maroc est face à une impasse internationale », a fait observer Mohamed Cheikh Lahbib. Abordant la « rumeur » ayant été rapportée par un média marocain relative à la démission de Christopher Ross, de sa fonction d’envoyé spécial de Ban Ki-moon pour le Sahara occidental, l’hôte du quotidien gouvernemental a relevé que le même média n’a pas pris le soin de relayer le démenti officiel de l’ONU à cette information. Tout en espérant une avancée dans la résolution du conflit à l’occasion de la visite annoncée pour octobre prochain de Christopher Ross, le responsable sahraoui, M.Lahbib Cheikh a rappelé la dernière résolution onusienne conviant les deux parties en conflit à trouver une « solution juste et définitive » au dernier cas de décolonisation au continent noir.
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