Un champ de cannabis au Maroc |
Le Maroc produit annuellement 760.000 tonnes de cannabis, soit 48% de la production mondiale de cannabis. Le Royaume arrive en tête des pays producteurs et exportateurs de cette substance à l’échelle mondiale selon les statistiques des organisations mondiales.
C’est le secrétaire d’Etat de la République arabe Saharaouie démocratique (RASD) à la documentation et à la sécurité, Brahim Ahmed Mahmoud qui a révélé ces chiffres, lundi, lors d’une conférence intitulée « les menaces sécuritaires dans la région du Maghreb » animée dans le cadre de l’Université d’été des cadres de l’Etat sahraoui qui se tient dans la wilaya de Boumerdes.
Pour lui, la politique expansionniste du Maroc et l’exportation de la drogue constituent les principales menaces pour la paix et la stabilité dans la région du Maghreb.
Le ministre saharoui est allé jusqu’à affirmer que « la politique expansionniste qu’adopte le royaume du Maroc au détriment des pays voisins avait, par le passé, grandement contribué à l’encouragement de l’occupation étrangère des pays maghrébins » et « a actuellement ouvert la voie à l’ingérence étrangère dans les affaires de certains pays.
Dans sa conférence intitulée « les menaces sécuritaires dans la région du Maghreb », Brahim Ahmed Mahmoud accuse le royaume du Maroc de « violer les usages africains et internationaux consistant à respecter les frontières héritées de la colonisation ».
Toujours selon le même responsable saharaoui, à travers la production et l’exportation de la drogue, le Maroc « contribue au financement des groupes terroristes et des réseaux du crime organisé activant au nord du Mali et dans la région du sahel africain ».
Dans le même contexte, il a rappelé que les autorités algériennes avaient saisi au cours du premier semestre 2014 près de 60 tonnes de kif traité en provenance du Maroc.
A travers l’exportation de la drogue vers les pays de la région, le Maroc vise la destruction du » tissu social des pays maghrébins et la déstabilisation de la région tout entière » soulignant « l’implication d’officiers marocains et des membres de la famille royale du Maroc dans le trafic de drogue ».