Par Mohamed Abdoun
Le chef de la diplomatie marocaine est tout sauf… diplomate. Il n’est pas sans rappeler, d’ailleurs, son homologue sioniste, ancien videur de bar. Tous les deux ont le verbe facile. Le sens de la démesure. Pour un peu, ils en arriveraient aux poings, s’ils en avaient les moyens. Car, d’une manière générale, ceux qui font le plus de bruit sont les plus impuissants, les plus veules et les couards.
Cette comparaison, avant d’enchaîner sur le corps et le cœur de ce texte, juste pour rappeler que le Maroc, dirigé par celui qui prétend être descendant du prophète (QSSSL) et qui se présente comme étant le » commandeur des croyants » (excusez du peu messieurs !), a toujours entretenu de très bonnes relations avec l’entité sioniste. C’est à son armée qu’il doit, par exemple, son mur de sable, baptisé aussi mur de la honte. C’est ce qui explique aussi le silence gêné mais veule du royaume chérifien, pendant que la population de Ghaza se fait massacrer. Salaheddine Mezouar, le ministre marocain des Affaires étrangères, qui avait déjà eu à qualifier de » minable » l’attitude algérienne concernant la noble cause sahraouie, vient de remettre plusieurs couches dans un entretien épique accordé au quotidien » Aujourd’hui le Maroc « . Il ne fait qu’être l’écho de son cher souverain qui, lui aussi, avait trouvé » étrange » le fait que notre pays maintienne fermée sa frontière terrestre avec le Maroc. Passons sur les mensonges éhontés de Mezouar.
L’homme, fieffé menteur, bien pire qu’un arracheur de dents officiant dans une quelconque fête foraine, a quand même besoin d’une leçon, à défaut de correction. L’Algérie soutiendra et continuera de le faire : le peuple sahraoui dans son noble combat, non pas pour déranger le Maroc, lui mettre des bâtons dans les roues, mais simplement parce qu’elle a fait du droit de tous les peuples à décider souverainement de leur destin, un principe absolu et immuable. C’est ce qui explique aussi pourquoi Alger a plusieurs fois tapé sur la table, et même obtenu une réunion urgente de l’assemblée générale de l’ONU concernant l’agression sioniste contre Ghaza, pendant que le Maroc continue de se confiner dans cette attitude… minable, qui est celle du silence complice. Venons-en maintenant à cette question des frontières fermées.
Le Maroc, qui vivait au crochet de nos très généreux touristes (alimentant même les escarcelles de leurs mendiants et de leurs catins), a également œuvré à saigner à blanc notre économie et nos finances, via cette contrebande pratiquée à très grande échelle. Une bonne partie de nos produits de large consommation subventionnée par le trésor public, se trouve en effet en vente libre chez nos voisins et très chers amis de l’ouest. Et, comme si cela ne suffisait pas, c’est avec la drogue (dont il est le premier producteur et exportateur dans le monde, faisant de lui un royaume voyou dans le sens le plus absolu et le plus juste du terme), qu’il paie ces produits précieux. Cela lui permet de faire d’une pierre, plusieurs coups. Non seulement il saigne à blanc nos finances, assure le bien-être de ses sujets à moindre coût sur notre dos, mais en plus, il œuvre à abrutir tout le peuple algérien en le rendant accroc à la drogue. Hélas, mille fois hélas, ce complot a en partie réussi à voir l’état dans lequel se trouve une bonne partie de notre jeunesse. Fort heureusement, les frontières fermées, la vigilance de nos services de sécurité permettent de réduire considérablement l’ampleur des dégâts.
Revenons aussi sur ces frontières fermées qui rendent tantôt fou furieux et tantôt obséquieux le Maroc, en demandant constamment leur réouverture. C’est le défunt roi Hassan II qui en avait ordonné la fermeture et instauré le visa pour nous autres Algériens en 1994, au plus fort de notre épique et mémorable lutte contre le terrorisme, quand nous faisions l’objet d’un ignoble embargo planétaire qui ne disait pas son nom (jusqu’à ce que le monde découvre la hideur des infrahumains, contre lesquels nous luttions héroïquement, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001), et que nous avions plus que jamais besoin de nos voisins et amis. Or, non seulement le Maroc nous avait tourné le dos à ce moment crucial de notre histoire, mais en plus il avait œuvré par tous les moyens à notre destruction. Hassan II et son âme damnée le vizir Driss Basri avaient cherché à faire de l’Algérie un » laboratoire à ciel ouvert « . Abdelhak Layada, l’émir fondateur du GIA, me recevant chez lui à Baraki il y a de cela quelques années, m’avait raconté avoir été reçu par Hassan II, lequel lui avait proposé armes, argent, et possibilité de repli vers le Maroc, rien que pour finir de détruire l’Algérie. Aujourd’hui, le Maroc, qui a subi de plein fouet le retour de flamme lié à ses amitiés douteuses avec les islamistes, est en position de quémandeur et nous, dans celle de commandeur. Le sieur Mezouar aura beau se » défausser » comme un veau qu’on égorge, l’Algérie n’en démordra pas. Rien ne se fera que dans un cadre global prenant en ligne de compte la lutte contre la contrebande, le règlement de la question sahraouie, le trafic de drogue, le processus d’édification de l’UMA et même la lutte contre le terrorisme, étant entendu que les services secrets marocains sont les créateurs du MUJAO (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest). A bon entendeur…
http://www.tribunelecteurs.com/fichier/6_8_2014/edito_6.html
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