Le Front Polisario dénonce le refus du Maroc de poursuivre les négociations
Dans un communiqué rendu public au terme de la réunion du bureau de son Secrétariat national, présidée par le président sahraoui et Secrétaire général du Front, Mohamed Abdelaziz, le Front Polisario a appelé l’ONU a assumer ses responsabilités concernant la décolonisation du Sahara occidental.
Le Front Polisario a condamné le refus par le Maroc de poursuivre les négociations et rounds de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, pour trouver une solution juste à la question sahraouie, a indiqué jeudi l’Agence de presse sahraoui (SPS). Dans un communiqué rendu public au terme de la réunion du bureau de son Secrétariat national, présidée par le président sahraoui et Secrétaire général du Front, Mohamed Abdelaziz, le Front Polisario a appelé l’ONU a assu- mer ses responsabilités concer- nant la décolonisation du Sahara occidental. Par ailleurs, le Front Polisario a exprimé «sa satisfaction» des acquis de la cause sahraouie sur les plans africain et international, réitérant sa détermination à poursuivre la coopération avec la communau- té internationale pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit légitime à l’autodétermina- tion et à l’indépendance. Le Front Polisario a dénoncé «les violations flagrantes» des droits du peuple sahraoui dans les ter- ritoires sahraouis, réitérant la nécessité de «garantir un contrô- le international indépendant de la situation des droits de l’Homme dans les régions occupées et de mettre un terme au pillage systé- matique des richesses du peuple sahraoui par l’occupant marocain». Le Front Polisario a en outre salué les sacrifices des Sahraouis dans les régions occupées, dans le sud du Maroc, et dans les sites universi- taires et les prisons, insistant sur la nécessité de poursuivre la campagne nationale et interna- tionale visant à libérer tous les détenus politiques sahraouis dans les geôles de l’occupation marocaine. B. M.
Le Parlement d’Afrique du Sud appelle l’ONU à accélérer le référendu
Le président de la Commission des Affaires étrangères et de la coopération (CEC) au Parlement d’Afrique du Sud, Moises Masangu, a appelé mercredi les Nations unies à accélérer l’or- ganisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui et la protection de ses ressources naturelles «pillées par le Maroc». Intervenant devant la réunion la commission pour l’approbation du budget annuel du ministère des Affaires étran- gères et de la Coopération, Moises Masangu a appelé l’ONU à assumer ses responsabilités dans la mise en place d’un mécanisme de surveillance et de monitoring des droits de l’Homme au sein de la
Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso). Durant les réponses aux questions liées à la politique étrangère de l’Afrique du Sud, les membres du Comité ont réité- ré leur soutienà la cause sahraouie, appelant leur gouvernement à redoubler ses efforts pour parve- nir à une solution politique garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et mettre fin à leurs souffrances. Ont assisté à la réunion, les membres du gouvernement d’Afrique du Sud et les représentants du corps diplomatique accrédité à Pretoria, dont l’ambassadeurde la République sah- raouie, Salha Alabd. Tahar D.
Arrestation du journaliste sahraoui Mahmoud Al-Lhaissan : RSF exprime sa profonde inquiétude
Reporters sans frontières a exprimé mercredi sa profon- de inquiétude suite à l’arrestation et le maintien en détention du journaliste et militant sahraoui, Mahmoud Al-Haissan, corres- pondant de la chaîne sahrouie RASD TV à El Aaiun occupée. Dans un communiqué publié hier, le journaliste a comparu devant un juge d’instruction le 21 juillet. Ce dernier devrait décider dans les prochains jours de maintenir ou non les charges retenues contre Mahmoud Al- Haissan. Le 4 juillet 2014, plu- sieurs voitures de police ont encerclé le domicile du journalis- te et militant sahraoui Mahmoud Al-Haissan, situé au centre de la ville occupée d’El Aaiun, avant de conduire ce dernier vers un lieu inconnu. Pendant 48 heures, aucune information n’a filtré sur son lieu de détention, jusqu’à ce que des associations locales de défense des droits de l’homme
annoncent son transfert à la pri- son de Lakhal à El Aaiun. Il est officiellement poursuivi pour «attroupement armé», «obstruc- tion de la voie publique», «agres- sion sur des fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions» et «dégradation de biens publics». Laarbi Massoud, secrétaire général du Collectif de défen- seurs des droits de l’homme (Codesa, ONG sahraouie), cite RSF, conteste cette version des faits. Pour lui, est en cause la couverture, par Mahmoud Al- Haisan, des manifestations paci- fiques organisées à El Aaiun par des Sahraouis venus fêter le match Algérie/Allemagne, lors de la Coupe du monde de football au Brésil, le 30 juin dernier. Rassemblement qui a rapide- ment été l’occasion – pour les participants – de lancer des slo- gans politiques en faveur de l’in- dépendance du Sahara occiden- tal, avant d’être violemment dis-
persés par les forces de l’ordre. D’après le secrétaire général du Codesa, le reportage de Mahmoud Al-Haisan – qui ferait état des excès de violence déployée par les forces de l’ordre pour disperser les mani- festants sahraouis – a par la suite été diffusé sur la chaîne RASD TV. «Nous avons contacté, en vain, le 10 juillet dernier, le minis- tère de la Communication. Aussi, nous demandons aux autorités marocaines d’apporter des éclaircissements sur les motifs de l’arrestation de Mahmoud Al- Haisan, d’autant que les versions sur les raisons de l’arrestation de ce journaliste et militant – diamé- tralement opposées – nous conduisent à nous interroger sur le caractère politique de cette affaire», déclare Virginie Dangles, adjointe à la direction de la Recherche de Reporters sans frontières. Said F.
Le Jour d’Algérie, 26/07/2014