Au moins 11 avions de ligne libyens seraient tombés aux mains des djihadistes, au niveau de l’aéroport de Tripoli, a-t-on appris hier. Il s’agirait, pour ces derniers, de les utiliser pour commettre des attaques contre des cibles dans les pays du Maghreb.
L’alerte a été donnée par les services de renseignement libyens qui se sont empressés d’informer leurs homologues maghrébins sur l’éventualité d’attaques de type « 11 septembre » sur leur sol respectif. Seraient donc concernés l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, qui, de concert avec d’autres pays, à l’instar de l’Italie, de l’Espagne, de la France, de Malte et de la Grèce, braquent leurs radars de contrôle aérien sur l’espace aérien libyen, dans le but de télédétecter précocement, tout mouvement suspect de ces avions, qui voleraient sous le contrôle total de ces terroristes islamistes, sans transpondeurs afin de ne pas être identifiés et pour que leurs trajectoires ne soient pas suivies.
Le chaos s’installe donc dans ce pays en proie à des affrontements sans précédent entre différentes fractions armée face à un Etat en totale déliquescence. Par ailleurs, les Etats-Unis ont évacué, hier, tout leur personnel diplomatique de leur ambassade en Libye dans un contexte de violents affrontements à Tripoli suite à un « risque réel » pour leurs agents, a affirmé le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui a fini par lâcher, alors qu’il s’exprimait à Paris à l’issue d’une réunion internationale sur la situation à Ghaza, que les Etats-Unis avaient « suspendu » leurs opérations diplomatiques en Libye.
L’ambassade fonctionnait déjà avec un personnel réduit, mais Washington a décidé d’évacuer l’équipe restante sur place, qui s’est rendue par la route en Tunisie pour se mettre en sécurité, quelques heures après que le gouvernement libyen eut mis en garde contre « l’effondrement de l’Etat » alors que les combats font toujours rage entre milices rivales à Tripoli.« En raison des violences actuelles résultant des affrontements entre milices libyennes dans le voisinage immédiat de l’ambassade des Etats-Unis à Tripoli, nous avons temporairement relocalisé tout notre personnel hors de Libye », a indiqué la porte-parole adjointe du département d’Etat Marie Harf dans un communiqué.
« Nous sommes engagés à soutenir le peuple libyen dans cette période difficile et nous étudions actuellement les options pour un retour permanent à Tripoli dès que la sécurité sur le terrain aura été rétablie », a-t-elle ajouté. Le danger d’une attaque terroriste de grande ampleur depuis la Libye sur les trois voisins maghrébins est donc réel et suffisamment grave pour que les différents services coordonnent leur actions afin d’empêcher l’extension du chaos libyen.
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