La principale organisation de défense des droits de l’Homme au Maroc a réclamé vendredi l’ouverture d’une « enquête impartiale » après la mort d’un détenu qui observait une grève de la faim pour protester contre sa condamnation.
L’autorité pénitentiaire avait annoncé mercredi soir le décès d’Abdelati Zouhri à la prison de Beni Mellal (centre), après une grève de la faim entamée le 13 mai pour dénoncer sa condamnation à la perpétuité pour meurtre.
Le détenu, dont l’âge n’a pas été précisé, avait fait l’objet d’un suivi médical étroit et avait été plusieurs fois hospitalisé, selon un communiqué de l’administration pénitentiaire relayé par l’agence officielle MAP.
Vendredi, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a toutefois demandé l’ouverture d’une « enquête juste et impartiale » sur les circonstances de ce décès et sur d’éventuelles négligences.
Le détenu avait débuté sa grève de la faim « le 7 mai et non le 13″, date à laquelle son père, venu lui rendre visite, « l’a trouvé dans un état lamentable », a affirmé l’AMDH dans un communiqué.
Un gardien de prison rencontré ce jour-là n’était « pas au courant » de la situation du détenu, selon son père qui a ensuite envoyé des courriers pour alerter les autorités mais n’a jamais reçu de réponse, d’après la même source.
La DGAPR a de son côté assuré avoir « informé la famille du défunt de la décision de ce dernier d’entamer une grève de la faim », et avoir « notifié au parquet général » l’existence de ce cas.(Afp)
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