La conférence de Maputo sur l’interdiction des mines a approuvé les rapports de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) sur l’interdiction de l’utilisation, le stockage, la production et de transfert de mines antipersonnel, a rapporté mardi l’Agence de presse sahraouie (SPS). Citant un communiqué du bureau du front Polisario à Genève, SPS précise que les rapports sahraouis « ont été accueillis favorablement par le représentant de la Belgique en sa qualité de président du groupe de contact à la 3ème conférence des Etats membres du Traité d’interdiction des mines antipersonnel qui s’est tenue à Maputo du 23 au 27 juin dernier. Lors de la Conférence de Maputo, le réseau international pour l’interdiction des mines antipersonnel, lauréat du Prix Nobel de la Paix en 1997, a également salué l’initiative de la RASD, estimant qu’elle démontre l’adhésion de la République sahraouie aux objectifs du traité. La RASD avait présenté deux rapports conformément à l’article 7 de la Convention sur l’interdiction d’utilisation, de stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et leur destruction (Convention d’Ottawa de 1997) et la Convention sur les armes à fragmentation de 2008.
Les rapports soumis au bureau des Nations Unies pour le désarmement à Genève, évoquent les efforts déployés par la RASD depuis 2005 pour la destruction de son stock de mines antipersonnel, le déminage et les mesures prises en faveur des victimes.
Le Sahara occidental est l’une des régions les plus minées dans le monde en raison de l’occupation marocaine du Sahara occidental en 1975. Selon les organisations activant dans le domaine, plus de 7 millions de mines ont été plantées dans le territoire du Sahara occidental, la plupart ayant été posées le long du mur militaire construit par les forces d’occupation marocaines dans les années 80, sur une longueur de 2720 km.
Il s’agit du plus grand champ de mines dans le monde. Membre fondateur de l’Union africaine, la RASD est signataire du traité pour une Afrique exempte d’armes nucléaires (Traité de Pelindaba, 2009). Outre la création en 2013, du Bureau sahraoui de coordination des actions de lutte contre les mines antipersonnel (SMACO), la RASD a coopéré pleinement avec les organisations activant dans ce domaine notamment dans le cadre des opérations de déminage dans les territoires libérés. Malgré les appels répétés des instances et organisations internationales, le Maroc continue de rejeter le Traité d’Ottawa sur les mines antipersonnel et la Convention sur les armes à fragmentation.