Sarkozy, malmené par la justicde française

Points chauds : Soutien

par  Faouzia Mahmoudi

Nicolas Sarkozy dont les intentions de revenir officiellement sur la scène politique se font depuis quelques temps de plus en plus précises a été placé hier en garde à vue à Paris. De quoi, encore une fois compliquer un retour réclamé par les militants UMP qui ne semblent pas être choqués outre mesure par les multiples «affaires» dans lesquelles est impliqué leur champion. Et au-delà des péripéties judiciaires de l’ex-chef d’État c’est bien la dévotion sans limite de ses supporters, qui représentent une majorité des militants UMP, qui interpelle. C’est surtout cet élément qui fait toute la différence avec les autres prétendants à la candidature de droite pour 2017. François Fillion a-t-il des adulateurs qui le soutiennent pour le meilleur comme pour le pire ? Alain Juppé a-t-il des admirateurs qui le considèrent comme un messie ? Bruno Le Maire et les autres ont-ils des partisans capables de payer plus de 11 millions de leurs poches pour éponger leurs dettes?. La réponse est simple, et c’est non. 
Ce qui fait que Nicolas Sarkozy malgré sa défaite en 2012, après un unique catastrophique mandat, sera probablement le candidat de l’UMP pour la présidentielle de 2017 réside tout simplement dans le fait que le cœur de l’UMP, c’est-à-dire ses militants, bat pour lui et pour personne d’autre. Et si la popularité de l’ex-président chute vertigineusement dès que l’on interroge des électeurs non-UMP, mettant en doute ses capacités à réunir un nombre de voix suffisant pour une victoire en 2017, cela n’empêche pas ses fidèles de le plébisciter, aux dépens d’un autre candidat, comme Alain Juppé, qui semble bien plus à même de rassembler sur le plan national. 
Néanmoins, au vu des «affaires» qui s’accumulent contre lui, il n’est pas impossible que Nicolas Sarkozy ne soit pas «capable» d’être candidat pour la prochaine présidentielle si l’un des dossiers dans lesquels il est impliqué venait à prendre un mauvais tournant pour lui. Quelles seraient alors les solutions de repli pour ses partisans ? Il est peu probable d’ima- giner les soutiens de Sarkozy choisir François Fillion qui s’est posé depuis plusieurs mois déjà comme le principal adversaire de l’ex-président n’hésitant pas à utiliser des mots très durs et à l’accuser de l’échec de la droite. Un report des soutiens vers Alain Juppé serait alors plus crédible et plus logique. Surtout, Juppé est celui qui séduit le plus en dehors de l’UMP. Néanmoins, aujourd’hui les supporters de Sarkozy ne pensent pas encore à un possible nouveau champion et sont actuellement prêts à tout pour défendre et soutenir l’ancien chef d’État. Reste à savoir s’il pourra effectivement être leur représentant en 2017, ou s’il leur fera défection, très certainement malgré lui. 
F. M.
Le Jour d’Algérie, 02/07/2014

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