Joaquim Chissano, représentant spécial de l’UA pour le Sahara Occidental |
Au Maroc, c’est toujours la faute des autres, jamais des marocains. Dans la question du Sahara Occidental, si ce n’est pas l’Algérie ou l’Espagne, c’est la Mauritanie qui est accusée d’être derrière les échecs du palais royal dans la gestion du problème sahraoui.
Pour se défendre, le meilleur moyen est d’attaquer. Ainsi, la presse du Makhzen s’en prend au président Ould Abdelaziz suite à la décision de l’Union Africaine de nommer un représentant spécial pour le Sahara Occidental. Une décision qui exprime sa volonté de participer dans la recherche d’une solution rapide et définitive du conflit qui oppose le Maroc aux sahraouis. D’ailleurs, le processus de paix onusien est basée sur un plan qui a été conçue par l’OUA et c’est un pays ami du Maroc, le Sénégal, l’un des principaux concepteurs du plan de réglement africain.
Le Maroc mène une vaste campagne pour prétendre un soutien des pays de l’Afrique de l’Ouest, mais la réalité est que ces pays voient d’un mauvais oeil le retrait marocain d’une organisation continentale où le Maroc aurait pu jouer un rôle actif.
L’Afrique fait peur au palais de Rabat. Les attaques proférées contre le président mauritanien visent à interférer dans l’action pouvant être menée par Ould Abdelaziz au nom de l’organisation panafricaine qui a voté par unanimité la désignation de l’ancien président mozambicain Joaquim Chissano en tant que représentant spécial pour le Sahara Occidental.
Le Maroc a protesté contre l’intérêt que l’UA porte à la solution de la question sahraouie, alors qu’il se tait lorsque des pays comme les Etats-Unis, la France pou l’Espagne se prononcent en faveur d’une solution basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Quelle sera la position du Maroc si le président sahraoui Mohamed Abdelaziz décide de participer au sommet afro-américain qui aura lieu en juillet `Washingon? Accusera-t-il l’Algérie ou la Mauritanie d’être derrière cette décision américaine?