Quel a été le but de cette visite et l’avez-vous atteint ?
L e but de la visite était d’être avec nos frères Sahraouis dans le cadre de la solidarité entre nos deux peuples. Nous sommes là évidemment pour soutenir et être aux côtés des Sahraouis. La délégation est constituée de parlementaires et d’un groupe de médecins des hôpitaux de Béni Messous et Nafissa-Hammoud, de différentes spécialités, dont un hématologue, un réanimateur, un pédiatre, des chirurgiens et des ophtalmologues. Nous sommes venus voir quels sont les problèmes que vit le patient sahraoui. Les médecins, notamment les ophtalmologues, ont assuré des consultations aux patients qui ont été opérés par des Espagnols. Suite à cette mission, il a été constaté un manque d’ophtalmologues dans les camps de réfugiés.
Y aura-t-il un suivi ?
Certainement. Après notre départ, il va y avoir probablement une réunion dans le cadre du groupe d’amitié algéro-sahraouie avec les intéressés que sont la présidente de la commission santé, Saïda Bounab, qui est aussi présidente du groupe d’amitié, et du président de la commission au sein du Conseil de la nation, le professeur Chachoua, qui est ophtalmologue, le ministre de la Santé ou des représentants du ministère pour qu’on puisse établir une feuille de route.
Vous avez rencontré vos homologues au sein de la commission parlementaire sahraouie. Pouvez-vous nous donner une idée sur les préoccupations exprimées ?
Nous avons rencontré les membres du groupe de fraternité et d’amitié du parlement sahraoui. Beaucoup de problèmes ont été posés, des problèmes qu’on rencontre dans tous les camps de réfugiés à travers le monde. Les Sahraouis luttent pour leur indépendance, et il faut qu’ils soient indépendants sur tous les plans. L’Algérie a soutenu le peuple sahraoui depuis le départ des Espagnols en 1975. A chaque fois, nos homologues sahraouis posent des problèmes qui sont généralement liés à l’alimentation en eau, au budget, à la prise en charge des malades à l’étranger, notamment en Algérie.
C’est en arrachant leur indépendance qu’il sera mis fin à toutes ces contraintes…
Il y a une coordination entre les responsables sahraouis et les autorités de la wilaya de Tindouf. Donc tout ce qui peut être réglé au niveau local, le gouvernement algérien le fait à travers le wali de Tindouf. Il y a aussi les députés de Tindouf qui apportent leur aide. Pour les jeunes non-voyants dont a parlé la ministre sahraouie de Solidarité, nous avons ramené des livres en braille nécessaires à leur scolarisation. Nous allons voir ce qu’il faut faire pour qu’ils poursuivent leurs études. En Algérie, nous avons cinq centres à travers le territoire national. Avant de venir ici, j’ai demandé au ministre d’ouvrir un nouveau centre.
Quels sont vos projets de solidarité envers les Sahraouis ?
Selon ce qui a été convenu, notre groupe d’amitié va élaborer un programme pas seulement dans le domaine de la solidarité. D’autres secteurs vont y prendre part. Il y a la jeunesse, les sports, l’éducation et la santé. Et aussi des médecins vétérinaires. Je me suis proposée pour assurer une formation vétérinaire, vu que je suis docteur vétérinaire de formation. La médecine vétérinaire est négligée alors qu’elle est le bouclier de la santé humaine.
Entretien réalisé par Samira B.