Selon un schéma désormais classique, le chef du gouvernement marocain, , Abdelilah Benkirane « aime aborder les sujets polémiques quand il ne la créée pas lui-même. La frontière fermée depuis 1994, entre l’Algérie et le Maroc est un thème qu’affectionnent les tribuns comme le patron de l’Istiqlal ou celui du PJD ».
Ces vérités rapportées, non pas par la presse algérienne, mais par un média marocain. Celui-ci ajoute: « S’écartant du discours de l’homme d’Etat. Cela prouve, du moins par l’audace et la brutalité, l’exploit, bien que politiquement imparfait, la volonté de gâcher les relations avec l’Algérie. Pour le moment, cette volonté partisane, mais aussi gouvernementale, puisque Benkirane porte aussi la casquette de chef de gouverne- ment, par l’étendue de la haine portée à l’encontre de notre pays, s’apparente plus encore à faire machine arrière pour « dé-sauvegarder » l’intégration maghrébine et faire oublier la question de la décolonisation du Sahara occidental. C’est sans doute le but que poursuit le chef du gouvernement marocain.
Cette querelle algéro-marocaine amplifiée beaucoup plus à l’Ouest, est une polémi- que provoquée en permanence par le voisin, téléguidé par des puissances extérieures, occidentales et arabes, dont certains seraient favorables à plus de tensions entre Alger et Rabat dans le but d’une manSuvre de déstabilisation profonde et durable de la région. Une région que l’on veut soumettre à la merci de n’importe quelle ingérence étrangère. Avec l’intérêt vital à ce que l’on s’éloigne le plus loin possible des principes ayant été à la base de la naissance de l’UMA et de la question de l’autodétermination du Sahara occidental, notamment que les dépenses militaires du Maroc pour poursuivre la colonisation de ce territoire sont financées par certaines monarchies du Golfe.
Cette réalité géostratégique à dessein, éle- vée à un complot ourdi contre l’Algérie, doublée d’une bonne dose d’agressivité politique et diplomatique du Palais royal contre l’Algérie est démesuré- ment démagogique et popu- liste. Dans ce sillage, les stra- tèges du Makhzen se sont spé- cialisés dans la fabrication d’obstacles et poussent même à la manière forte en refusant le « calme entre les deux pays dont ils estiment qu’il ne sera pas favorable au Maroc…
Cela dit, dans ce cauchemar marocain, l’Algérie fidèle à sa vocation de traitement de ses rela- tions avec la monarchie maro- caine, fait totalement dans un pragmatisme qui devrait tôt ou tard l’emporter. La vérité, il n’y aura de véritable paix et de sécurité au sein du Grand Maghreb Arabe que le jour de la décolonisation du Sahara occidental. Car l’hypocrisie et la fuite en avant du chef du gouvernement marocain, et à travers lui le trône, sont telles que la région ira de compro- mission en compromission jusqu’à ce que la véritable indépendance de tous les Maghrébins soit écrasée pour bien longtemps.
A.Z.
La Tribune des Lecteurs, 25/06/2014