Maroc – Liberté pour les prisonniers politiques au Maroc

Par Gerard Karageorgi
Le régime de Mohammed VI se veut plus ouvert que le régime de son père et vante ses avancées démocratiques. Derrière cette façade de bonnes intentions, le Maroc possède des prisons pleines d’opposants politiques : étudiants, chômeurs, militants révolutionnaires, militants indépendantistes sahraouis, militants du Mouvement du 20 Février. La torture et les humiliations sont le quotidien des ces hommes et ces femmes.
Depuis début mars 2013 [1], plusieurs prisonniers politiques ont commencé une longue grève de la faim afin de dénoncer leurs détentions et leurs conditions de vie. Dans la prison de Taza, dans celle d’Aine Kadousse à Fès ou dans la prison de Toullal2 à Meknès, certains d’entre eux en sont à plusieurs mois de grève de la faim et leur état de santé est plus que critique. D’autres militants détenus politiques dans les prisons de Tanger, Alhouceima, ont décidé d’observer une grève de la faim à partir du premier mai dernier en soutien aux grévistes de la faim.
L’affaire Mouad Belghouat, le rappeur redouté par la monarchie marocaine[2]
Poursuivi pour outrage à la police à la suite de la publication d’un clip vidéo sur Internet, le rappeur marocain Mouad Belghouat, incarcéré depuis près d’un mois, encourt trois ans de prison. Une façon de le museler, selon ses défenseurs.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=yd-wpJ4xv9E]
« Lhaqed » signifie « rancune » en arabe. C’est aussi le nom de scène que s’est choisi le rappeur marocain Mouad Belghouat, qui risque aujourd’hui trois ans de prison, selon Khadija Ryadi, la présidente de l’Association marocaine de défense des droits humains (AMDH), à la suite de la publication sur Internet d’un clip vidéo considéré comme attentatoire à la police, selon les autorités marocaines. Incarcéré depuis la fin du mois de mars, le rappeur et magasinier de 24 ans n’a, lui, de cesse de clamer son innocence. L’ouverture de son procès, qui devait avoir lieu mercredi 25 avril, a été reportée une nouvelle fois, au lundi 30 avril.
Dans le collimateur de la justice 
Arrêté le 28 mars dernier par trois policiers en civil à son domicile d’un quartier populaire de Casablanca, Belghouat est mis en examen le lendemain pour « ‘outrage à un officier public dans le cadre de ses fonctions et à un corps constitué ». L’accusation ne porte pas directement sur l’une de ses chansons mais sur le montage vidéo qui en a été fait. Sur le réseau social YouTube, avant que la vidéo ne disparaisse, on pouvait voir un policier marocain affublé d’une tête d’âne interpeller un activiste du Mouvement du 20-Février avec une chanson de Lhaqed en fond musical. Malgré les accusations qui pèsent contre lui, Mouad Belghouat nie toute implication dans la publication de la vidéo. Si le chanteur revendique haut et fort les paroles de la chanson « Les chiens de l’État », il assure toutefois que le clip vidéo ne relève pas de son fait.
Ce n’est pas la première fois que Belghouat est inquiété par la justice. En septembre dernier, le chanteur de Casablanca a déjà écopé de quatre mois de prison et d’une amende de 500 dirhams (45 euros) pour avoir « agressé » et « frappé » un membre de l’Alliance des jeunes royalistes, Mohamed Dali. Une accusation qu’il a récusée tout au long de son procès, sans obtenir gain de cause. Pour Mohamed El-Messaoudi, l’avocat de Mouad Belghouat, son client est un jeune homme certes contestataire mais non-violent. « L’affaire a été montée de toute pièce », déclare-t-il à FRANCE 24.
« Le seul but de son arrestation est de le museler »
« Le but de l’arrestation est de le museler parce qu’il est aimé de la jeunesse marocaine qui se reconnaît dans ses textes », poursuit-il. « Il n’est pas uniquement jugé parce qu’il porte atteinte aux institutions, mais parce qu’il est aussi un très bon artiste et réveille des milliers de consciences. »
Figure emblématique de la contestation populaire, l’artiste paie chèrement l’audace de ses textes. Dans la chanson incriminée, « Les chiens de l’État », il multiplie les questions rhétoriques comme autant de coups de poing portés au régime : « Pourquoi le peuple marocain paie-t-il le salaire des policiers qui le répriment ? Pourquoi la justice est-elle devenue le lieu de la corruption et des affaires ? Pourquoi le peuple marocain ne bénéficie t-il pas de toutes les richesses du pays ? Pourquoi les plus grands hommes d’affaires marocains deviennent-ils des ministres corrompus ? Pourquoi la loi ne protège-t-elle pas les pauvres ? ». Autant d’interrogations qui ne laissent que peu de place au doute sur les positions frondeuses de l’artiste.
Chanteur engagé 
Pour l’avocat de Mouad Belghouat, l’affaire a indéniablement pris un tour politique. D’autres rappeurs, comme Bigg, s’en prennent également à la police sans pour autant être inquiétés par la justice, parce qu’ils n’ont aucun engagement politique, explique celui-ci. Belghouat, lui, milite au Mouvement du 20-Février qui aspire à des changements politiques profonds au Maroc. Parmi ses nombreuses revendications, le collectif, né dans le sillage du printemps arabe, souhaite obtenir « une Constitution véritablement démocratique et une monarchie parlementaire », selon Najib Chaouki, l’un des membres du mouvement à Rabat, la capitale.
Bien qu’isolé du fait de son incarcération, le rappeur de Casablanca est loin d’être seul. Mohamed El-Messaoudi confie ainsi qu’un comité composé d’une vingtaine d’avocats s’est constitué autour de lui de manière spontanée et gratuite pour le défendre. À chacune des audiences du procès de l’artiste, des milliers de Marocains manifestent par ailleurs devant le tribunal au nom de la liberté d’expression. Les membres du Mouvement du 20-Février scandent « Vive le peuple » pendant que de nombreux fans commentent les textes du « poète » à travers les réseaux sociaux.
À ce jour, l’affaire a pris une telle ampleur que l’ONG Human Rights Watch (HRW) est intervenue à son tour. L’organisation a fait savoir par un communiqué de presse, mercredi 25 avril, que « les autorités marocaines devraient libérer le rappeur qui a passé trois semaines en détention préventive et abandonner les poursuites à son encontre ». Pour l’heure, son bataillon d’avocats œuvre d’arrache-pied pour que le jeune homme bénéficie d’une liberté provisoire qui lui a déjà été refusée. […]
le REMDH inquiet de la condamnation de onze jeunes militants du Mouvement du 20 février après la manifestation pacifique du 6 avril 2014, à Casablanca [3]
Le 6 avril dernier, une marche nationale de protestation était organisée à Casablanca pour la défense du pouvoir d’achat, la dignité, la liberté et la justice sociale. La manifestation autorisée par les autorités, était organisée par trois syndicats, la Fédération Démocratique du Travail (FDT), la Confédération Démocratique du Travail (CDT) et l’Union Marocaine pour le Travail (UMT) et soutenue par des organisations telles que le Mouvement du 20 février (M20F), l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM) et l’Association Nationale des Diplômés Chômeurs (ANDCM). Environ dix mille personnes ont participé à cette marche pacifique.
Pendant la manifestation, la police a tabassé puis arrêté onze jeunes militants leaders du Mouvement du 20 février, qui scandaient des slogans contre la corruption et le régime politique actuel. Ces arrestations ciblées ont eu lieu à l’intérieur du cortège et le reste des manifestants n’a pas été victime de violences. Depuis le 6 avril 2014, neuf d’entre eux étaient poursuivis en état d’arrestation et deux en liberté provisoire. Ils ont été accusés de « violence envers un agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions » (article 267 du code pénal marocain) et « participation » et « organisation d’une manifestation non déclarée » (article 11 et 14 du décret sur les rassemblements publics).
Jeudi 22 mai 2014, le tribunal correctionnel d’Aïn Sebaâ de Casablanca a rendu son jugement et condamné les onze militants du Mouvement du 20 février à des peines allant jusqu’à un an de prison : Hamza Haddi, Youssef Bouhlal, Hamid Alla, Abdellatif Essarsri et Abdelghani Zaghmoun sont condamnés à un an ferme, A’aras Mustafa, Ayoub Boudad, Hakim Sarrokh et Mohamed Harraq à six mois fermes et enfin, Fouad Al-Baz et Amine Lekbabi à deux mois avec sursis. Ils devront également verser des dédommagements à hauteur de 50 000 dirhams (4,500 euros) à la Direction générale de la sûreté nationale.
Le REMDH appelle les autorités marocaines à garantir de manière effective la liberté des citoyens marocains de se rassembler et de manifester pacifiquement et d’exprimer leurs opinions, même lorsque celles-ci sont critiques envers les institutions. Le REMDH juge ces condamnations arbitraires et appelle à la libération des manifestants détenus et à l’abandon des charges retenues contre eux.
Le REMDH, appelle également l’Union européenne (UE) à travers la Délégation de l’UE ainsi que les ambassades des Etats-membres au Maroc, à entreprendre immédiatement toute action de protection à l’égard des défenseurs et militants des droits de l’Homme, et à demander aux autorités marocaines de mettre en œuvre les objectifs relatifs aux droits de l’Homme du Plan d’action UE-Maroc dans le cadre de la Politique européenne de voisinage.[…]
Dernier repaire de la gauche radicale, l’Université de Fès sous tension [4]
« Notre université est un des ultimes bastions de la gauche marxiste-léniniste », proclame fièrement un étudiant de Fès. Confronté à la déferlante islamiste, le campus de Dhar El Mehraz a été le théâtre de récents heurts sanglants entre partisans des deux camps.
Sous les arcades de l’université, près du portail où les étudiants, en file indienne, attendent l’ouverture du restaurant universitaire, un groupe de militants débat depuis la matinée sous un soleil de plomb.
« Notre université est un des bastions de la gauche marxiste-léniniste, qui a toujours défendu les intérêts du peuple laminé par le régime », s’exclame l’un d’eux.
Vieille caserne militaire datant du Protectorat français, composée de bâtisses dont les toits en tuiles sont visibles de loin, Dhar El Mehraz est la plus ancienne des universités marocaines après celle de Rabat et compte à ce jour plus de 70.000 étudiants au total.
La vague islamiste qui a déferlé sur les campus à partir du début des années 1990 ne l’a pas épargnée. Mais l’influence des « basistes », terme qui désigne les militants de la gauche radicale, est dans le même temps restée vivace, un cas unique à l’échelle du royaume.
« Sa tradition gauchiste ne date pas d’aujourd’hui (…) et elle a été l’une des rares à résister à la vague islamiste », confirme à l’AFP l’historien Mâati Monjib, qui évoque notamment la « solidarité » régnant entre ses étudiants : « si l’un deux n’a pas les moyens d’acheter un ticket-restaurant, il lui suffit de faire signe pour que ses camarades lui viennent en aide », dit-il.
Mais, le 24 avril, de violents affrontements au sabre et au couteau ont éclaté entre étudiants gauchistes et islamistes, faisant un mort parmi ces derniers.
Selon un communiqué des autorités locales, Abderrahim Hasnaoui, 21 ans, a succombé à ses blessures à l’hôpital. 
D’après cette même source, les affrontements ont éclaté après une tentative des « étudiants gauchistes d’empêcher par la force une table-ronde organisée par les islamistes, sur le thème +islamistes, gauche et démocratie+ ».
Interrogés par l’AFP, les basistes dénoncent une provocation et une « descente » islamiste.
La victime ne faisait « pas partie de notre université », elle est venue « avec d’autres de Meknès (à environ 50 km) pour nous provoquer », argue Mohamed Wafi.
« C’était une descente armée pour attaquer, et pas uniquement les basistes », renchérit-il.
Parmi les griefs figure la présence prévue à la table-ronde du député Abdelali Hamieddine, un dirigeant du parti islamiste justice et développement (PJD, au gouvernement).
Si M. Hamieddine a été innocenté par la justice, il reste associé par les basistes à l’affaire Mohamed Ait Ljid, du nom d’un des leurs, assassiné en 1993 à Dhar El Mehraz.
Le président de la jeunesse estudiantine du PJD (Attajdid Attollabi), Rachid El Adlouni, nie toute provocation.
« Nous avions décidé d’organiser une conférence en présence d’un symbole de la gauche, Hassan Tarik, et d’un symbole islamiste, en l’occurrence Abdelali Hamieddine », note-t-il.
« C’était une agression terroriste organisée (…) par un +gang+ servant les ennemis de la démocratie », enchaîne-t-il.
Si les basistes nient être à l’origine du décès, un étudiant, cité par l’hebdomadaire Tel Quel, affirme que nombre d’entre eux portent souvent une arme sur le campus.
En réaction à cet événement sanglant, huit étudiants ont dès le lendemain été arrêtés et une manifestation s’est tenue quelques jours plus tard à Rabat. « L’université est pour les études, pas pour le terrorisme », ont scandé les participants, essentiellement islamistes.
La polémique a atteint le Parlement, où le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad a indiqué que plus de 120 étudiants avaient été interpellés depuis le début de l’année scolaire pour violences, dont plus d’une cinquantaine à Fès.
Il a aussi annoncé que les forces de l’ordre seraient désormais autorisées à intervenir à leur initiative sur les campus, après avoir informé l’université concernée. Une « militarisation » des universités, ont critiqué des ONG.
« L’approche sécuritaire (…) aura des effets pervers et alimentera davantage la tension », a également jugé le SneSup, un des principaux syndicats d’enseignants marocains.
Maroc – Mouvement ML – Urgent ![5]
Depuis les premières années de ce qu’on appelle « indépendance du Maroc », l’enseignement est considéré comme champs de conflit entre le régime politique et les masses populaires.
Depuis ; ce régime a visé de priver le peuple de son droit à l’enseignement sous le nom de « réformes » et n’a gardé du domaine que ce que lui permet de fournir des cadres pour son administration.
Ici, on ne peut pas parler de ces « réformes » et ses résultats dramatiques, mais on peut citer les plus connues, à savoir la « réforme universitaire » dans les années soixante dis, et la « charte nationale de l’éducation et de la formation » en 2000, qui a été approuvée par les partis appelés « forces démocratiques » représentés au gouvernement et au parlement. Les masses populaires qui ne croient pas à ces partis, ont rejeté les plans du régime par ces propres moyens dont le mouvement organisé par les étudiants dans les universités et les autres établissements scolaires. Et depuis le déclenchement de mouvement militant, notamment avec la révolte de 1965, le peuple marocain a présenté des sacrifices intéressants dont le symbole reste les martyrs marocains.
Et l’opposition intéressante à ces plans d’enseignement reste l’organisation syndicale « l’union nationale des étudiants du Maroc », dans la plupart des universités marocaines. Il est à noter que l’origine de la dynamique de cette organisation en plus du degré de la crise du secteur, est la présence des militants de la « voie démocratique bassiste » (mouvement marxiste-léniniste).
Pour ceux qui ne connaissent la V.D.B ; c’est un courant politique s’inspirant de l’idéologie et de la politique du « front uni des étudiants progressistes » qui existait dans les années 1970 en université marocaine. Il défend le slogan « pour un enseignement populaire, démocratique, scientifique et uni » qui s’inscrit dans sa stratégie révolutionnaire. Et depuis des années, il a pu diriger le mouvement militant en université marocaine avec un courage notable devant les forces du régime, l’obscurantisme islamiste et le chauvinisme amazigh, et défend l’accès gratuit à l’enseignement du peuple marocain qui vit dans grande majorité en pauvreté, et rejette les plans du régime qui visent sa privatisation.
Le dernier de ces plans est « la charte nationale de l’éducation et de la formation », qui à l’encontre des précédents concernent toutes les étapes de l’enseignement et non pas seulement l’universitaire, et le régime a pu intégrer toutes les forces politiques représentées au parlement dans sa publicité et son soutien.
L’apparition de ce plan est une reconnaissance indirecte de l’échec des « réformes universitaires », et un stade développé dans la préparation du secteur à la privatisation, et dans la détérioration de la qualité de l’enseignement public.
Cet état a poussé la majorité des étudiants en université marocaine à rejeter cette charte et organiser des manifestations pour arrêter son application. Cependant le régime politique, au lieu d’ouvrir la porte aux discussions, ne s’est pas tardé à utiliser toutes ses forces contre le mouvement estudiantine, ce qui a causé directement plusieurs martyrs (comme Moucif Maazouzi, et Hafid Bouabid…), plusieurs prisonniers des militants de l’union nationale des étudiants du Maroc UNEM, essentiellement de la voie démocratique basiste à Marrakech, Errachidia, Taza, Agadir, Meknès..etc, et plusieurs dégâts matériels pour les étudiants, ainsi que la transformation des zones universitaires dans les villes marocaines en zones militaires par la présence permanente de ses forces et leurs interventions répétitives durant toute l’année scolaire.
Les dernières années 1990, a commencé une suite des manifestations de l’université de Fès sous le titre « enseignement gratuit ou la mort », sous la direction de la voie démocratique basiste, et a connu une extension dans d’autres villes comme Taza et Marrakech. Et cette année, dans la ville de Fès, devant le rejet des revendications des étudiants depuis le début de l’année, l’UNEM dans la faculté de Droit a été obligé à faire appel à l’arrêt de suivi des cours. C’était un pas qui a réussi à 100% par la croyance des étudiants en leur union et la justesse de leurs droits. Et a été suivi par une grève de la faim de 48 heures à partir du 24.02.2009.
Devant ce succès, le régime politique n’acceptant pas des discussions sérieuses avec l’UNEM, autour du dossier de l’enseignement supérieur, a organisé ses forces venues de plusieurs villes pour la seule intervention qu’il maîtrise. Les groupes de ces forces ont entouré la faculté de Droit et toute l’université, et ont utilisé à leur entrée tous leurs moyens (chiens, bâtons… etc) à l’exception des balles, et ont massacré les étudiants dans les différentes facultés de la ville et la cité universitaire, dans un acte qui est qualifié « terrorisme d’état ». Après, ils ont amené avec eux 75 prisonniers étudiants dont les militants de la V.D.B, qui ont été sujets à la torture dans les commissariats de police. De ce nombre, il reste 10 prisonniers en attente de leur jugement le 21.04.2013 et deux sont suivis en état de liberté provisoire.
Ni le mouvement des étudiants dans cette université n’a arrêté, ni les militants prisonniers sont déchus. Ils ont tout de suite organisé le 02 et 03 Mars 2009 une grève de la faim dans la prison pour se regrouper, avoir le statut d’un prisonnier politique, et continuer à soutenir les demandes les demandes des étudiants. Et après, ils ont organisé une grève de la faim de dix jours depuis le 07 Mars 2013, suite à l’intervention forcée des gardiens de prison qui a causé le 06.03.2009 des dégâts et des casses de mains et jambes de ces militants.
Le régime ne s’est pas suffit de ce qui est passé, il a refait son intervention forcée dans l’université de Fès le 27.03.2013, avec un nouvelle liste de dégâts matériels et humains et une nouvelle liste de prisonniers.
C’est une histoire de lutte et de sang entre L’UNEM qui défend les intérêts du peuple en enseignement, et le régime dictature marocain qui défend les intérêts des grands capitalistes et de l’impérialisme.
Ce qu’on a cité, n’est qu’une partie des sacrifices des militants de la voie démocratique basiste, pour que tout le monde puisse y avoir une idée. Et on profite de l’occasion pour appeler tous les marxistes-léninistes et les démocrates à soutenir ces prisonnierspolitiques par tout moyen. […]
un livre Le Roi prédateur de Catherine Graciet et Eric laurent Éditions du Seuil [6]
En juillet 2009, le magazine américain Forbes créa la surprise en publiant sa liste annuelle des personnalités les plus riches du monde. Dans le classement spécialement consacré aux monarques, le roi du Maroc, Mohammed VI, faisait une surprenante apparition à la septième place, avec une fortune évaluée à 2,5 milliards de dollars. Il devançait des rivaux en apparence pourtant plus richement dotés, comme l’émir du Qatar, au sous-sol regorgeant de gaz et de pétrole, ou celui du Koweït, dont la fortune, selon Forbes, était six fois inférieure à celle du souverain marocain.
En 2009, la crise financière mondiale survenue un an plus tôt avait frappé de plein fouet l’ensemble des revenus, y compris ceux des plus fortunés. Pourtant, Mohammed VI, dont la fortune avait doublé en cinq ans, semblait mystérieusement échapper à ces aléas puisque Forbes le plaçait en tête du classement des personnalités ayant accru leurs richesses durant l’année 2008. INCROYABLE NON ?
Il existait bien entendu entre ce « top ten », où figurait le monarque marocain, et lesprofondeurs du classement où stagnait son pays une distance considérable…
En avril 2013 le journal l’Humanité avait publié un article sous le titre Des détenus politiques marocains en grève de la faim (Comité de soutien) [7]
Les prisons du Maroc continuent d’accueillir des militants du mouvement20fevrier(M20F) et de l’Union Nationale des Etudiants au Maroc(UNEM), des artistes, des journalistes, des syndicalistes, de simples citoyens, etc.
Après Ezedine Eroussi, Mohamed Fetal, Brahime Essaidi, Mohamed Ghaloud et bien d’autres qui ont entamé l’année dernière des grèves de la faim dans les prisons de Taza, Fes, Elhouciama, Casa, etc, aujourd’hui, Tarik Alhamani et Abdessamed Haydour (qui ont observé des grèves de la faim en compagnie d’Ezedine Eroussi à Taza et Brahime Essaidi à Fes et les detenus d’Errachidia), sont aujourd’hui en grève de la faim depuis le début du mois de mars 2013 dans la prison de Taza et d’autres prisonniers politiques sont en grève de la faim dans la prison locale Elbhalil2 à Meknes ( Mounir Ait Khafou, Hassan koukou, Soufiane Seghiri, Med Alouakili, Hassan Ahmouche) depuis le 11 mars 2013.
Trois autres détenus dans la prison d’Aine Kadousse à Fès sont en grève de la faim depuis le 26 mars 2013 : Younes Erroufi, Hichame Boughlade, Tarik Ejaïbi.
Le comité de soutien aux prisonniers politiques au Maroc est très inquiet quant à leur vie et à leur sort. Nous vous demandons d’informer l’opinion publique et d’agir en la faveur des prisonniers politiques au Maroc en grève de la faim afin de leur sauver la vie. Le régime au Maroc profite du silence mediatique et continue de torturer, emprisonner et maltraiter les détenus d’opinion et politiques.
Moha OUKZIZ, coordinnateur du Comité de Soutien aux Prisonniers Politiques au Maroc.
http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr/maroc-liberte-pour-les-prisonniers-politiques-au-maroc-a108166776

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