Armée marocaine "dépolitisée" grâce aux divers trafics

Un académicien marocain, Saïd Haddad, parle de l’armée marocaine à l’Ecole de guerre de Saint-Cyr. Il l’a qualifiée de la «plus professionnalisée» et la «plus dépolitisée». Et avec raison! Le roi Hassan II avait dit aux officiers de son armée de faire tout l’argent qu’ils veulent mais au’ils laissent la politique de côté. C’était juste après la tentative de coup d’Etat de 1972.
Ainsi, au Sahara Occidental, l’armée a eu le feu vert pour se livrer à toute sorte de trafics : drogue, carburants, provisions de l’armée, etc. Les grandes sociétés qui opèrent au Sahara Occidental appartiennent aux plus hauts gradés de l’armée.
Un sujet du roi à Saint-Cyr
Par M. Aït Amara 
La grande Ecole de guerre de Saint-Cyr, en France, se mue en tribune de propagande pro-marocaine. Faut-il s’en étonner ? Non. Parce que, tout simplement, le Maroc confirme chaque jour que Dieu fait qu’il ne s’est jamais affranchi du colonialisme français et que son territoire est, depuis la nuit des temps, un département semi-autonome qui jouit de la seule liberté pour le seul roi de disposer de toutes ses richesses en contrepartie d’un maintien du royaume sous le giron de l’Elysée. Cette grande Ecole de guerre, donc, a vu un académicien marocain, Saïd Haddad, étaler sa science sur l’armée de son pays, qu’il a gavée de superlatifs et auréolée de gloire : c’est la «plus professionnalisée» et la «plus dépolitisée». 
Non contents de faire la réclame des forces armées marocaines, en occultant son occupation illégale de territoires sahraouis entiers dont elles terrorisent et torturent les populations, les chefs militaires français qui dirigent cette institution pluricentenaire de renommée mondiale – en matière d’enseignement théorique, bien-sûr –, laissent un conférencier, sujet du roi, s’enliser dans les contradictions, au cœur d’une institution où le savoir militaire doit être aussi précis qu’une arme pointée sur une cible. Armée marocaine dépolitisée, donc, mais dont «les principaux objectifs sont la protection de la monarchie et du Sahara». 
Le Marocain Saïd Haddad fait précéder le point qui indique la fin de son absurdité par ce compliment versifié : «Bien loin de la politique». Et de préciser, plus loin, au cas où son propos risquerait d’être mal interprété, ce qui lui vaudrait les foudres du Makhzen – à l’éternité duquel il est instinctivement attaché –, que «le roi reste le chef politique de l’armée via son rang de chef suprême des armées». 
Le conférencier marocain ajoute à cette dernière un troisième rôle ; celui de lutter contre les groupes terroristes – notez la byzantine subtilité ! – «qui sont installés non loin du Maroc». L’assistance, composée de futurs officiers, n’a pas dû avoir trop de mal à suivre son regard pointé vers l’Algérie. Faut-il reprocher à un baisemain courbé de louanger ses «Sidi» ou à une Ecole de guerre légendaire de s’abaisser à un tel niveau de crétinisme et de servilité ?
http://ds.algeriepatriotique.com/content/un-sujet-du-roi-saint-cyr

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