Maroc : L’art de la commercialisation politique

Abderrahim Bouaida, professeur de droit pénal à l’Université de Marrakech cherche depuis quelques mois une place dans l’échiquier sahraoui qui lui permette de profiter des richesses du Sahara Occidental à l’instar des responsables marocains.
« Le Maroc est soumis dans la contradiction dans ses positions sur le Sahara », a déclaré Bouabid dans un colloque organisé par le Makhzen à Smara dans le but de présenter un nouveau produit à consommer par l’opinion publique marocaine. Un produit à commercialiser, puisque « le Maroc excelle dans la commercialisation » des banalités, selon les paroles de Bouabid.
Si le Sahara Occidental est présentée à l’ONU comme un problème internationale, « elle est présentée aux marocains comme une affaire interne ». Une contradiction qui dévoile l’embarras du gouvernement marocain qui tergiverse au moment de justifier l’agression commise contre le peuple sahraoui.
Le plan d’autonomie et la régionalisation avancée sont des produits commercialisés pour la consommation du peuple marocain, mais qui, à l’échelle internationale, n’ont aucune valeur à cause de leur caractère unilatéral, a précisé M. Bouabid.
Il a aussi mis en exergue la contradiction qui caractérise le discours de la classe politique, les analystes et les mouvements associatifs qui traitent le sujet comme s’il s’agissait d’une affaire interne et refusent de reconnaître le caractère international de la question alors qu’ils mènent, au même temps, des négociations à l’ONU.
M. Bouabid a signalé qu’aux aspects politiques et sociaux de la question du Sahara, l’aspect des droits de l’homme a été ajouté avec sa présence tous les mois d’avril sur les bureaux du Conseil de Sécurité.

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