L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Brahim Ghali, a qualifié, lundi, de « positif » le rapport présenté par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, devant le Conseil de sécurité, car abordant la question du Sahara occidental comme étant une « question de décolonisation ». Intervenant lors d’une conférence initiée par l’Ecole nationale supérieure des sciences politiques, M. Ghali a précisé que ce rapport « positif amènera le Conseil de sécurité à revoir la manière dont est traitée la question sahraouie, en ce sens qu’il définit clairement la nature du conflit ».
Pour l’ambassadeur sahraoui, l’année 2015 est « décisive » pour le peuple sahraoui, d’autant que le rapport enjoint à la partie marocaine de « prendre au sérieux deux questions: reconnaître l’urgence de trouver une solution politique au conflit et définir le formule adéquate pour l’autodétermination ».
Si cette reconnaissance n’intervient pas, « les membres du Conseil de sécurité seront appelés à revoir le cadre du processus de négociation proposé en avril 2007 au Front Polisario et au Maroc », a-t-il estimé.
Par ailleurs, M. Ghali a salué le contenu du rapport qui relève l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc et des firmes étrangères conventionnées. Pour sa part, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Saïd Layachi, a estimé que cette conférence s’inscrivait dans le cadre de la « solidarité avec le peuple sahraoui » formant le voeu que le Conseil de sécurité promulgue une résolution qui consacre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Smail Debech, chercheur politologue a, de son côté, souligné lors de son intervention sur la nature du conflit, « l’existence d’un consensus stratégique entre les grands Etats vis-à-vis de la question sahraouie » mettant en exergue l’importance de respecter les frontières héritées de la colonisation en Afrique pour éviter les conflits.
Par ailleurs, l’enseignant en sciences politiques, Souilah Boudjemaa, a mis l’accent sur l’aspect historique de la question, sahraouie soulignant l’impératif de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination. Pour rappel, l’Algérie avait accueilli « avec satisfaction » le rapport sur le Sahara occidental, présenté au Conseil de sécurité par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. « L’Algérie se félicite du fait que ce rapport rappelle que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation et que ce territoire est inscrit sans discontinuité sur la liste des territoires non autonomes des Nations unies, et ce, depuis 1963 », avait indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif. L’Algérie « réitère son soutien aux efforts du secrétaire général de l’ONU et a son envoyé personnel dans la recherche d’une solution politique mutuellement acceptable, qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies ».
http://www.tribunelecteurs.com/fichier/23_4_2014/ghali.html
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