Une escalade qui délatte l'échec de la diplomatie marocaine

Le message envoyé par le roi du Maroc au président Bouteflika n’a eu aucun écho dans l’Agence de presse algérienne, APS. Et avec raison ! Il était signé de Dakhla, deuxième ville du Sahara Occidental occupée par le Maroc. Le roi du Maroc y était dans le cadre des réactions suscitées par le rapport du Secrétaire Général Ban Ki-moon présenté au Conseil de Sécurité à l’occasion des discussions visant à renouveler le mandat de la MINURSO.
La zizanie semée par ce rapport a poussé le souverain marocain au fin fond du désert sahraoui dans un acte de provocation qui reflète la confusion de la diplomatie marocaine causée par la décision de Ban Ki-moon d’enterrer à jamais le faux plan d’autonomie marocain en mettant en exergue le principe d’autodétermination et la nécessité de créer un mécanisme pour e contrôle des droits de l’homme au Sahara Occidental.
Si la presse marocaine ose annoncer au peuple marocain qu’il s’agit d’une visite privée, le contexte et le timing de cette visite ne laisse aucun doute. Il s’agit d’un acte d’escalade contre la légalité internationale qui compte avec le soutien de la France pour saper les efforts de la communauté internationale.
Cette visite constitue une preuve irréfutable du degré de confusion dans lequel balbutie le palais royal marocain à quelques jours de la réunion du Conseil de Sécurité prévue pour le 23 avril prochain. L’état d’hystérie qui a envahi les décideurs marocains les a rendus incapables de prendre une décision raisonnable.
Au même temps, l’escalade continue dans les territoires occupés du Sahara Occidental, où les manifestants sahraouis sont victimes des pires exactions.
De son côté, la France se trouve acculée par les ONG internationales des droits de l’homme qui ont finalement contraint l’ambassadeur de parler après des longues années de silence et de travail d’obstruction dans l’ombre.
« Une fois pour toutes, et je m’arrête ici. La France n’a pas menacé d’utiliser son droit de veto, directement ou pas. Le dernier veto français au conseil de sécurité était dans les années 80 », a déclaré Gérard Araud dans un tweet. Mais elle est intervenue directement dans l’amendement de tous les rapports du Secrétaire Général Ban Ki-moon. La dernière en date, il y a une semaine pour effacer le mot « mécansime ».

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