La France sape le travail de Ban Ki-moon au Sahara Occidental

par Haddamin Moulud Said
La France a réussi à adultérer le rapport du Secrétaire Général de l’ONU sur le Sahara Occidental qui sera présenté demain 17 avril au Conseil de Sécurité. Le mot « mécansime » a été supprimé du paragraphe 100 de la version initiale publiée le 10 avril en anglais et dont le texte est comme suit :

100. While welcoming these developments, I encourage both parties to continue and further enhance their cooperation with United Nations human rights bodies. I believe that such actions, covering both Western Sahara and the refugee camps, would contribute to creating an environment conducive to the initiatives taken so far, as well as to the negotiating process. Such positive developments should contribute to a more balanced and comprehensive monitoring of human rights. The end goal nevertheless remains a sustained, independent and impartial human rights monitoring mechanism, covering both the Territory and the camps.

Le lendemain, c’est-à-dire le 11 avril, le porte-parole du Quai d’Orsay s’est prononcé sur la position de la France à ce sujet. « Sur les droits de l’Homme, le Maroc a fait d’importants efforts, qui sont reconnus dans le rapport du Secrétaire général. La France encourage la poursuite de cette démarche, notamment la coopération du Maroc avec les procédures spéciales du conseil des droits de l’Homme des Nations unies et la haut-commissaire aux droits de l’Homme, Mme Navi Pillay. C’est dans ce cadre-là que se font les efforts de protection des droits de l’homme dans cette région », a-t-il précisé. C’était clair et net, il n’est pas question de créer un mécanisme de suivi tel que suggéré par le Chef de l’ONU.
Le texte contenu dans la nouvelle version publiée en anglais, français, espagnol et arabe est différent :

100. Tout en me félicitant de ces développements, j’encourage les deux parties à poursuivre et à resserrer encore leur coopération avec les organes des droits de l’homme aux Nations Unies. J’estime que ces actions concernant tant le Sahara occidental que les camps de réfugiés contribueraient à créer un environnement propice aux initiatives prises jusqu’ici ainsi qu’au processus de négociation. Ces développements positifs devraient contribuer à un contrôle plus équilibré et plus complet des droits de l’homme. Le but ultime n’en reste pas moins le contrôle soutenu, indépendant et impartial de ces droits tant dans le Territoire que dans les camps.

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