Les forces d’occupation marocaines ont réprimé brutalement une manifestation pacifique dans la ville de Smara occupée, appelant à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et le respect de la volonté du peuple sahraoui pour la liberté et à l’indépendance, a indiqué le ministère sahraoui des Territoires occupés et des communautés sahraouies établies à l’étranger.
Les forces marocaines sont intervenues violemment pour disperser les manifestants qui revendiquaient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et la fin de l’occupation marocaine du Sahara occidental, selon la même source.
L’intervention brutale des forces d’occupation marocaines a causé plusieurs blessés parmi les manifestants dont la plupart ont été évacués à l’hôpital, dont: Lehbib Abou Lfadel, Mariam Jaafar, Walid atal, Mohamed salem Hartan, Bachir Lansar .C’est dans ce cadre que le Comité algérien de soutien avec le peuple sahraoui a appelé à l’élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la protection et au respect des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.
C’est une «urgence juridique et humanitaire», a relevé le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) dans un communiqué publié lundi. Le CNASPS a souligné que l’élargissement du mandat de la Minurso aux droits de l’homme permettra de «porter secours à un peuple en danger face à la répression sauvage, à la torture, à la détention arbitraire, aux parodies de procès, aux disparitions forcées et aux exécutions extrajudiciaires».Il a rappelé que des «violations quotidiennes ont été et sont toujours signalées par plusieurs organisations locales et internationales, ainsi que par plusieurs institutions telles que le Parlement européen, le Département d’État américain et le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture».
«La communauté internationale ne peut plus rester silencieuse devant cette situation inacceptable, vérifiée et dûment documentée. La communauté internationale doit agir, sans tarder, pour protéger la population sahraouie, qui manifeste pacifiquement contre l’occupation et pour son droit reconnu à l’autodétermination», a indiqué le CNASPS.Il a saisi cette occasion pour saluer les membres du Sénat italien, qui «demandent à leur gouvernement d’agir, en ce sens, auprès du Conseil de sécurité des Nations unies» et pour rendre hommage aux «efforts méritoires de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu, Christopher Ross, dans sa recherche inlassable d’une solution juste et équitable, conforme au droit international».
À cet égard, le CNASPS a souligné dans son communiqué que la solution recherchée sera celle qui «permettra au peuple sahraoui de choisir librement son destin, tel que le stipulent toutes les recommandations de la 4e Commission, toutes les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies».D’autre part, la présidente du parti norvégien des Verts, Mme Hanna Marcussen a appelé son gouvernement à soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et l’indépendance, ainsi que l’élargissement du mandat de la Minurso pour y inclure la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental, à l’issue d’une réception du représentant du Front Polisario en Norvège, Limam Khalil au siège du parti.
La rencontre a permis au responsable sahraoui d’informer son interlocutrice des derniers développements de la question du Sahara occidental et la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés par le Maroc. «Tous les membres de la communauté internationale ont une responsabilité et un rôle à jouer dans la recherche d’une solution juste à la question sahraouie devant permettre à ce peuple d’exercer ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance», a estimé le diplomate sahraoui. Les deux parties ont abordé les graves violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental contre les Sahraouis qui souffrent depuis octobre 1975 de la répression et l’intimidation systématiques du Maroc.
Mokhtar Bendib
Le Courrier d’Algérie, 08/04/2014