La mini-tournée du roi Mohammed VI en Afrique subsaharienne a été accompagnée d’une campagne médiatique sans précédent grâce au soutien de la presse française très acquise au Maroc. Rappelons les titres des principaux supports français :
– « Mohammed VI court-circuite Alger et s’offre une tournée en Afrique » (France 24)
Ces grands titres affichés par la presse française ont eu l’effet escompté non seulement sur le peuple marocain, première cible de cette campagne, mais aussi sur l’opinion publique algérienne. Plusieurs journaux algériens ont été touchés par la propagande du lobby pro-marocain de la France et parlent d’une « offensive diplomatique du Maroc en Afrique » profitant de « l’absence d’Alger sur la scène africaine « .
A croire ces plumitifs dévoués aux plaisirs offerts par le Makhzen sur terre marocains, l’Afrique serait limitée à quatre pays : Mali, Côte d’Ivoire, Guinée et Gabon. Les autres pays qui composent l’Union Africaine se seraient disparus comme par un enchantement du grand magicien français et de son adepte nord-africain, le Maroc.
Qu’est-ce qui se cache derrière cette campagne d’encensement du Maroc et de son roi ? Quel est son véritable objectif ? Pourquoi on parle de recul algérien en Afrique alors que c’est tout le contraire qui arrive ?
La réponse se trouve peut-être dans une réalité très amère pour les marocains. L’Europe a fait du Maroc un ennemi des africains. Le vieux continent a fait du royaume de Mohammed VI une grande prison à ciel ouvert pour les subsahariens désireux de se rendre en Europe. Ils sont emprisonnés, torturés et victimes de toute sorte d’exactions au Maroc en échange d’un soutien dans le conflit du Sahara Occidental et au régime dictatorial de la monarchie alaouite. Comme l’a si bien signalé Mohamed Abdoun dans Le Courrier d’Algérie, « Il est de notoriété publique que le Maroc, contrairement à l’Algérie, mue par des principes immuables ainsi qu’un grand respect du droit international, est le parfait vassal des Occidentaux dans la région. C’est, par exemple, lui qui fait office de « chien de garde » contre l’émigration clandestine vers le Vieux continent ».
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