Le Conseil de sécurité tiendra sa réunion de consultation informelle sur le Sahara occidental le 17 avril avant de se prononcer sur un projet de résolution vers la fin du mois en cours, a fait savoir mercredi la présidente de cet organe de l’ONU, Mme Joy Ogwu, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’ONU.
Dans sa présentation du programme mensuel du Conseil de sécurité qu’elle préside durant le mois d’avril, Mme Ogwu (Nigeria) a indiqué que pour ce qui concerne le dossier sahraoui, ces consultations verront l’intervention de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, qui fera un briefing sur ses dernières tournées dans la région, et du Représentant spécial et Chef de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), M.Wolfgang Weisbrod-Weber.
Mme Ogwu a ainsi précisé que ces consultations porteraient notamment sur la mise en œuvre de la résolution 2099 relative à la question sahraouie et adoptée par le Conseil de sécurité en avril 2013.
Par ailleurs, a-t-elle avancé, les membres du Conseil de sécurité »seront informés des défis » concernant la MINURSO. Il est à souligner que ces consultations informelles seront suivies par une autre réunion du Conseil de sécurité pour se prononcer, avant fin avril, sur un projet de résolution sur le Sahara occidental et la MINURSO.
Dans sa résolution 2099 (2013), le Conseil de sécurité avait reconnu que « le maintien du statu quo n’est pas acceptable » et avait relevé que les progrès dans les négociations étaient »essentiels ».
En conséquence, la résolution avait invité le Front Polisario et le Maroc « à poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l’ONU, sans conditions préalables et de bonne foi », et ce, en vue de parvenir « à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte des accords conformes aux buts et principes de la Charte des Nations unies ».
Dans sa résolution, le Conseil avait aussi fortement insisté sur la nécessité de faire respecter par le Maroc les droits de l’homme des Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Cet appel du Conseil de sécurité était venu en réaction aux multiples exhortations de la communauté internationale dont notamment le département d’Etat américain et les ONG internationales des droits de l’homme qui ont dénoncé et qui continuent à dénoncer les violations de ces droits des Sahraouis par les autorités marocaines, en demandant l’introduction d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au sein de la MINURSO.
Ces dénonciations avaient également été confirmées par le rapport sur le Sahara occidental présenté en avril 2013 au Conseil de sécurité par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans lequel il avait soutenu, en termes clairs, qu’une surveillance « indépendante, impartiale, complète et constante de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental » devenait plus que jamais une « nécessité primordiale ».
APS, 03/04/2014