Pour le Courrier d’Algérie, au Maroc règne la panique. « Rabat sur la base de faux calculs ne s’attendait pas a une visite de Kerry à Alger, avant les débats sur le Sahara occidental au Conseil de sécurité de l’ONU devant évoquer la question de la reconduction du mandat de la Minurso et l’éventuelle extension de son mandat à la protection des droits de l’homme », soulignant que « le dépit est d’autant plus grand à Rabat que pour la première fois depuis plus de vingt ans dans les relations entre Washintgon et Alger, un haut responsable US passe la nuit à Alger. La symbolique est hautement significative et montre toute l’importance accordée par Obama au rôle et à la place prédominante de l’Algérie dans la région ».
À Rabat, les faux calculs étaient de mise, le Palais royal étant convaincu que Kerry éviterait Alger et l’on se croyait à l’abri de fortes pressions américaines après les blocages et les obstacles faits à la mission du représentant personnel de SG de L’ONU pour le Sahara occidental, l’américain Christopher Ross.
Pour Reporters, « la question sahraouie s’impose dans le dialogue algéro-américaine d’autant que le responsable américain prévoit également une visite au Maroc. C’est aussi parce qu’elle freine la construction maghrébine, empoisonne les relations entre les deux voisins et grève la coopération sécuritaire régionale ».
« Mais la mission est loin d’être une sinécure dans la mesure où dans ce dossier, l’Espagne et la France, écoutées par l’oncle Sam, jouent un rôle de premier ordre », remarque Reporters ajoutant que « l’évolution de la perception américaine sur la question, rappelée encore récemment par Barak Obama à Mohammed VI, et les enjeux régionaux de sécurité, d’une importance capitale pour Washington, pourraient certainement aider à débloquer la situation dans le sens de relancer le dialogue pour une solution mutuellement acceptable et par le Maroc et par le Front Polisario ».
Selon le docteur Yahia Zoubir, « les Etats-Unis ont peut-être une proposition pour un plan de paix, un plan de paix élaboré par Christopher Ross. Reste à savoir si la France soutiendra une solution qui n’obtienne pas l’aval de son allié marocain.
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