Le 8 mars de l’année 1976, le journal espagnol ABC rapportait sur le tour de vis pratiquée par les autorités d’occupation du Maroc autour de la ville d’El Aaiun pour initier une féroce répression contre la population du Sahara Occidental.
Sous le titre de « Les mesures de sécurité augmentent à El Aaiun », ABC décrit comment des barrages de la Gendarmerie marocaine autour de la ville ont été installés et empêchent toute sortie de la ville dès le coucher du soleil, pendant que, à l’intérieur de la ville, la police procédaient à des contrôles d’identification à tous les conducteurs de voitures. « A partir de 19h00, El Aaiun semble être une ville déserte », affirme ABC.
Le courrier qui arrive de l’Espagne connaît des difficultés suite au changement des noms des rues et même de la ville dont le nom est passé d’El Aaiun à Laayoune. Les autorités d’occupation ont commencé aussi à changer les plaques des voitures.
Les mesures de sécurité seront dopées avec des murs de sable autour de chaque ville. En 1981, le Maroc entamera la construction d’un mur qui encerclera toute la partie occupée par les marocains. Ainsi, le Sahara Occidental devient « hermétiquement fermée ». A l’Est et au sud, par le mur de défense. A l’Ouest, par l’Océan Atlantique et au Nord par le Maroc.