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Le Maroc au banc des accusés

Le juriste Souilah refuse la culture de l’amnésie qui sacrifice le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et obéit aux contingences qui ont, pour l’exemple, amené au retrait de la proposition américaine d’élargissement des prérogatives de la Minurso, s’agissant de la mission de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. Le dernier rapport, encore plus accablant pour le Maroc, n’autorise plus une quelconque tergiversation et autres man?uvres dilatoires d’un roi pratiquant, comme de coutume, la fuite en avant. 

Les rapports sur les violations des droits de l’Homme ne doivent plus être « élastiques », ont souligné les participants à une conférence de presse qui s’est déroulée, hier, au centre de presse sahraoui à Alger. Le combat pacifique du peuple sahraoui souffre énormément de la vision des droits de l’Homme à géométrie variable des apôtres de la démocratie et du « devoir d’ingérence humanitaire », largement et gravement ignorés dans la dernière colonie africaine. 

L’expert en droit international et ancien membre du Conseil de la nation, Boudjemaâ Souilah, se fond sur le constat sans équivoque dûment établi par les différentes organisations gouvernementales et non-gouvernementales lors des différentes visites dans les territoires occupés et par le secrétaire général des Nations unies, incriminant l’occupant marocain. 
Il s’est légitimement interrogé sur les tendances manipulatrices visant à mettre sur un pied d’égalité l’agresseur, blanchi des crimes coloniaux, et le peuple sahraoui agressé, confronté au déni de légalité. Pourtant, dira le juriste, la cause sahraouie est entendue et reconnue par les Nations unies, éligible, au regard de son statut de TNA (territoire non autonome), à l’application sans réserve de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux. Il appelle donc, sur la foi des rapports de l’ONU et de la société civile internationale, à des résolutions plus contraignantes. « Il suffirait d’ajouter un paragraphe qui stipule que le Maroc doit respecter les droits du peuple sahraoui, faute de quoi, il sera isolé », a-t-il suggéré en rappelant que le rôle principal de la Minurso est l’organisation d’un référendum, jusque-là inachevé. 
Le juriste Souilah refuse la culture de l’amnésie qui sacrifice le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et obéit aux contingences qui ont, pour l’exemple, amené au retrait de la proposition américaine d’élargissement des prérogatives de la Minurso, s’agissant de la mission de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. Le dernier rapport, encore plus accablant pour le Maroc, n’autorise plus une quelconque tergiversation et autres man?uvres dilatoires d’un roi pratiquant, comme de coutume, la fuite en avant. 
Le souverain Mohammed VI, qui a pourtant tourné le dos à l’Afrique qu’il a dédaigneusement quittée, s’est rendu dans une tournée au Mali, en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Gabon en quête de soutiens désespérés. Dans ce contexte, l’ambassadeur sahraoui à Alger, Brahim Ghali, a expliqué que la visite du souverain marocain au Mali est une tentative de s’arroger un rôle régional que ne lui permettent ni sa position géographique ni ses capacités politiques et encore moins ses capacités matérielles. 
Le diplomate sahraoui a ajouté que la Maroc, en narco-Etat qui soutient le terrorisme dans la région, a été récemment rappelé à l’ordre et à sa juste dimension, aux antipodes des lubies d’un roi appréhendant le verdict du nouveau rapport du secrétaire général de l’ONU, prévu en avril prochain, et le retour dans la région de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Christopher Ross, attendu dès aujourd’hui dans les camps des réfugiés à Tindouf.

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