La RASD fête ses 38 ans d’existence La communauté internationale doit agir

Le président de la République arabe sahraouie démocratique, Mohamed Abdelaziz, demande à la communauté internationale d’« assumer ses responsabilités » et d’« exercer » des pressions sur le Maroc qui occupe illégalement le Sahara occidental depuis 1975 avec le soutien de la France.
Dans cette dernière colonie d’Afrique, le peuple n’exige, depuis 1991, date du cessez-le-feu, qu’une chose, exercer un droit fondamental reconnu dans la charte et les conventions des Nations unies : l’autodétermination. Dans un discours qu’il a prononcé jeudi à Abuja, à l’occasion du sommet organisé pour commémorer le centenaire de l’unification du Nigeria, sous le thème « la sécurité humaine, la paix et le développement : agenda d’Afrique pour le 21e siècle », le SG du Front Polisario a pressé le reste du monde à redoubler d’effort pour mettre fin à l’occupation de son pays. « Conformément à la charte et aux résolutions de l’Union africaine et des Nations unies », précise Mohamed Abdelaziz. Dans les territoires libérés, où la République Sahraouie fêtait jeudi ses 38 années d’existence, Abdelkader Taleb Omar, le Premier ministre sahraoui, a mis le doigt sur le vrai obstacle « aux efforts fournis par la communauté internationale pour trouver une solution à la question sahraouie ». Tout en remerciant « l’Etat algérien et le président de la République, Abdelaziz Bouteflika » pour le soutien apporté à la cause de son pays, Taleb Omar demande à la France de « changer sa politique de soutien au Maroc ». Et d’ajouter à l’intention de la communauté internationale qui tarde à « agir pour éviter toute escalade », que « le peuple sahraoui ne peut pas rester les mains croisées avec une patience illimitée ». Selon Philippe Leclercq, le président de l’Association française de solidarité avec le peuple sahraoui, des actions sont menées actuellement dans l’Hexagone pour « amener le gouvernement à changer sa politique ». Dernière action en date, celle de jeudi à Paris. Des représentants d’associations françaises de soutien à la cause sahraouie se sont rassemblés à proximité du Quai d’Orsay pour interpeller la France à changer d’attitude sur le conflit du Sahara occidental et soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Washington critique Rabat
Les Etats-Unis ont, de nouveau, dénoncé la violation par le Maroc des droits de l’homme au Sahara occidental. « Le plus important problème des droits de l’homme spécifique aux territoires sahraouis réside dans les restrictions pratiquées par le gouvernement marocain contre les défenseurs sahraouis des libertés civiles et des droits politiques », écrit le département d’Etat dans son rapport mondial sur la situation des droits de l’homme publié jeudi. Le département de John Kerry qui a consacré douze pages à la situation des droits de l’homme au Sahara occidental n’a pas omis de « relever » la tare de la Minurso. 23 ans après sa création, elle ne comprend, toujours pas, un mécanisme de surveillance des droits de l’homme. « L’impunité généralisée des forces de l’ordre marocaines existe et des poursuites ne sont pas engagées contre ceux qui violent les droits de l’homme des Sahraouis », relève le rapport américain. Et de déplorer « la violence physique et verbale pratiquée contre les Sahraouis lors de leur arrestation et leur emprisonnement, les limitations aux libertés d’expression, de la presse, de réunion et d’association, ainsi que la détention arbitraire et prolongée pour étouffer la dissidence » et le refus des autorités marocaines de reconnaître des associations sahraouies pro-indépendance. Comme l’Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’homme ou le Collectif des défenseurs des droits de l’homme au Sahara occidental dirigé par Mme Aminatou Haidar. En conséquence, explique le département d’Etat, ces associations « ne peuvent pas ouvrir des locaux pour exercer leurs activités, recruter des membres, recueillir des dons ou rendre visite aux militants pro-indépendance qui sont détenus dans les prisons marocaines ». Ces critiques américaines annoncent-elles un élargissement du mandat de la mission onusienne en avril prochain lors de la présentation du SG de l’ONU de son rapport annuel sur la situation au Sahara occidental et plus de soutien à Christopher Ross qui reviendra cette semaine dans la région ?
Djamel Boukrine
http://www.horizons-dz.com/?La-communaute-internationale-doit,38888
A cause du veto de la France au Conseil de Sécurité, la MINURSO (mission de l’ONU au Sahara Occidental) ne peut rapporter sur la situation des droits de l’homme dans cette dernière colonie africaine.
En vue de mettre fin à cette anomalie, nous vous prions de bien vouloir signer cette pétition adressée à Ban Ki-moon pour demander l’élargissement du mandat de la MINURSO pour la surveillance des droits de l’homme : 
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