Officiellement, le Maroc est fâché contre la France. La raison, selon Rabat, sont des déclarations faites par l’ambassadeur français à l’ONU, Gérard Araud. « Notre relation avec le Maroc, c’est comme une relation avec une amante, il y a plein de choses que l’on n’apprécie pas chez elle, mais l’on doit rester ensemble, et la défendre face aux autres. »
Une version que la grande majorité de marocains vont embrasser, même ceux qui sont considérés comme opposants au régime sanguinaire de Rabat.
Ceux-là ont avalé que le Maroc a « conquis » le Sahara Occidental pacifiquement, avec la Marche Verte. Pour eux, à force d’écouter les mensonges de leur Makhzen, la question du Sahara Occidental est une question d’intégrité territoriale, alors que personne n’ignore que Hassan II s’est engagé dans cette aventure pour des raisons politiques, à un moment où il était acculé par l’opposition et les tentatives de coup d’Etat. Et a marché à la perfection. Depuis, le roi n’a jamais été molesté.
Face au récent conflit avec la France, les « démocrates » marocains, à l’instar du Makhzen, vont montrer leur « indignation » des propos prêtés à l’ambassadeur français, alors que la véritable raison de la nervosité des décideurs marocains est la décision du gouvernement de François Hollande de ne pas se mêler des affaires de la justice française, ce qui veut dire que Paris ne défendra plus les dépassements du Maroc au Sahara Occidental.
Dans quelques semaines, le Conseil de Sécurité débattra de la question de l’élargissement des compétences de la MINURSO pour la surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental. Paris risque de ne pas l’en empêcher. C’est ce qui irrite le régime au Maroc.
A cause du veto de la France au Conseil de Sécurité, la MINURSO (mission de l’ONU au Sahara Occidental) ne peut rapporter sur la situation des droits de l’homme dans cette dernière colonie africaine.
En vue de mettre fin à cette anomalie, nous vous prions de bien vouloir signer cette pétition adressée à Ban Ki-moon pour demander l’élargissement du mandat de la MINURSO pour la surveillance des droits de l’homme :