Sécurité au Sahel: Le rôle central de l’Algérie

Par Sofiane Aït Mohamed
Plusieurs ministres et autres personnalités ont insisté hier lors de la 3ème réunion ministérielle du Processus de Nouakchott, sur le rôle  » central  » de l’Algérie dans le renforcement de la sécurité dans la région du Sahel louant sa « vision globale » sur le plan de la coopération continentale, non sans relever que notre pays  » mobilise beaucoup de moyens  » pour lutter contre l’insécurité dans la région.
Le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohammed Abdulaziz, a indiqué à la presse, en marge de travaux de la réunion ministérielle, qui s’est tenue hier à Niamey au Niger, que « l’Algérie joue un rôle central dans la consolidation de la paix dans la région du Sahel ». Il a affirmé que « l’Algérie a une vision globale sur le plan de la coopération continentale », tout en précisant que « ce rôle doit être consolidé et renforcé par une volonté politique forte des autres pays de la région ». 
Le diplomate libyen a souligné la nécessité d’une coopération « effective » entre les pays de la région pour faire face aux menaces du terrorisme et de la criminalité organisée transnationale. 
De son côté, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, a affirmé que l’Algérie jouait un « rôle central » dans le renforcement de la sécurité dans la région du Sahel, ajoutant que « ce pays mobilise beaucoup de moyens notamment pour lutter contre l’insécurité dans cette région ». Il a relevé que l’Algérie, qui est au coeur de l’espace sahélo-saharien, est entourée de pays qui sont les plus affectés par l’insécurité régionale. 
Pour lui, « l’Algérie est appelée à jouer un rôle central ainsi qu’elle le fait à travers une diplomatie dynamique dirigée par un homme d’expérience, en l’occurrence M. Ramtane Lamamra, et grâce à ce pays, a-t-il dit, nous aurons une dynamique pour renforcer encore plus la sécurité dans la région sahélo-saharienne ». 
Le haut représentant de la mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel), Pierre Buyoya, a considéré, lui aussi, que l’Algérie était un pays important dans l’espace sahélo-saharien. « Pour nous, l’Algérie est un pays important dans l’espace sahélo-saharien. Elle joue déjà un grand rôle dans la consolidation de la paix dans cette région « , a-t-il noté, mettant en exergue le fait que l’Algérie coopère « étroitement » avec beaucoup de pays de cette région au niveau sécuritaire et économique.
« L’Algérie est le pays le plus puissant en matière de développement et nous comptons sur elle pour faire en sorte qu’il y ait une connexion effective entre la partie subsaharienne et la partie nord du Sahara », a-t-il souligné.
Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra a, dans son intervention, estimé que  » ce processus prometteur constitue un élément central de la sécurité régionale « . C’est selon lui, « un mécanisme orienté vers l’action, grâce à la définition et à la mise en oeuvre de mesures opérationnelles visant à combattre le terrorisme et le crime organisé, tenant compte des enseignements tirés de la crise malienne ». 
Outre l’adoption des mesures opérationnelles soumises par les chefs de services de sécurité et de renseignements, les ministres participants sont convenus de la tenue de réunions des chefs d’état-major et des ministres de la Défense, en vue du renforcement des structures de coopération existantes. Ils sont également convenus de la tenue d’un sommet des pays participant au processus.
Les ministres ont par ailleurs, décidé de mettre en place, sous la direction de la Mission de l’Union africaine pour le Sahel, un secrétariat technique compact, chargé d’assister l’Union africaine dans la mise en oeuvre des décisions et mesures convenues dans le cadre du processus de Nouakchott.
Les Débats
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