Il y a plus 60 ans, le peuple du Sahara Occidental était un peuple nomade. La sécheresse a mis fin au mode de vie sahraoui dans le désert et l’a contraint de se réfugier dans les villes récemment fondées par le colonisateur espagnol.
Durant la période coloniale espagnole, les sahraouis travaillaient dans la fonction publique, les transports, la société de phosphates, l’armée espagnole, etc. Les enfants se rendaient aux écoles espagnoles et les premiers contingents d’étudiantes universitaires se trouvaient déjà en Espagne pour poursuivre leurs études.
La sédentarisation et l’alphabétisation a été approfondi par la politique culturelle entreprise par le Front Polisario dans les camps des réfugiés sahraouis. Des milliers de jeunes sahraouis se sont spécialisés en Espagne, Cuba, Russie, Lybie, Algérie…
Cependant, le Maroc et ses alliés de l’AFP et consorts, ne cessent de qualifier le peuple sahraoui de « nomade » dans le but de nier son droit à l’existence. Dans ce cadre, dans l’agenda politique du Maroc au Sahara Occidental, la division tribale a toujours été l’axe principal.
L’administration coloniale marocaine considère le tribalisme comme une arme primordiale pour mater la résistance sahraouie. Le dernier remaniement administratif opéré par le gouvernement marocain rentre dans ce contexte. Mais il paraît que le Maroc n’a pas appris la leçon. Il continue à placer son espoir dans des transfuges. Ce qui en dit long sur ses intentions. Pourtant, la désignation d’Ahmedou Souilem ambassadeur en Espagne n’a rien donné. Au contraire, depuis qu’il a rallié le Maroc sa ville natale, Dakhla, s’est jointe aux manifestations contre l’occupation.
Une tentative vouée à l’échec. En 38 ans, les sahraouis ont appris à deviner les intentions des responsables marocains qui ont toujours balancé la carte tribale pour porter atteinte à l’unité sacrée du peuple sahraoui. Et ce n’est surtout pas un transfuge qui va réaliser les desseins du Maroc.
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