Selon le chef de la délégation aux négociations, « la cause sahraouie a enregistré une avancée considérable ces trois dernières années » et la communauté internationale est « fortement convaincue que l’approche marocaine d’autonomie n’est plus valable ».
Christopher Ross, qui a effectué durant les deux dernières semaines de janvier une tournée qui l’a conduit en Algérie, dans les camps des réfugiés sahraouis, en Mauritanie et au Maroc, reviendra dans la région, fin février, pour une nouvelle tournée. « L’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental nous a indiqué qu’il se rendra fin février dans la région pour préparer une rencontre entre le Front Polisario et le Maroc, et relancer les négociations pour la décolonisation du Sahara occidental », explique Khatri Addouh, le président du Parlement sahraoui, en marge de la 17e rencontre de la communauté sahraouie établie en Mauritanie, qui s’est tenue en territoire sahraoui libéré. Selon le chef de la délégation aux négociations, « la cause sahraouie a enregistré une avancée considérable ces trois dernières années » et la communauté internationale est « fortement convaincue que l’approche marocaine d’autonomie n’est plus valable et que la résolution du conflit doit impérativement passer par l’autodétermination du peuple sahraoui ».
Dans la perspective du rapport qui sera soumis avril prochain au Conseil de sécurité par Ban Ki-moon, Wolfgang Weisbrod-Weber, le représentant spécial du SG de l’ONU, s’est entretenu jeudi dans les camps des réfugiés avec Mhamed Khaddad, le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental.
Par ailleurs, Kerry Kennedy, la présidente du Centre Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l’homme, a appelé le Conseil de sécurité à inclure un mécanisme de surveillance des droits de l’homme dans la Minurso. « Une telle démarche serait historique, mais nullement révolutionnaire. Nous demandons simplement aux Nations unies de hisser la Mission au Sahara occidental aux mêmes normes internationales de droits de l’homme, appliquées à toutes les autres opérations de maintien de la paix depuis 1991 », indique Mme Kennedy.
Elle a relevé avoir interviewé, lors de ses visites dans les territoires sahraouis occupés, des « centaines de victimes et de témoins de brutalité et d’intimidation communes à des milliers de Sahraouis vivant sous l’emprise brutale d’une force d’occupation marocaine qui croit que personne ne surveille. »
Mme Kennedy affirma avoir obtenu des témoignages de centaines de Sahraouis, tant au Sahara occidental que dans les camps de réfugiés. « Le plus terrifiant de ces témoignages est celui ayant trait à des amis ou des membres de la famille qui disparaissent tout simplement ou bien qui finissent dans des fosses communes, comme les huit corps découverts cet été, dont deux qui semblaient être des squelettes d’enfants ».
Le Bloc nationaliste de Galice, Espagne, qui est préoccupé par l’escalade de la répression marocaine dans les territoires occupés du Sahara occidental à l’encontre de civils sahraouis désarmés, a également appelé ce week-end à la nécessité d’accorder plus de prérogatives à cette mission onusienne, notamment pour le contrôle des droits de l’homme.
Dans les territoires occupés, les forces marocaines continuent leur sale besogne. Jeudi, elles ont sauvagement agressé deux jeunes Sahraouis. Leur tort ? Vouloir accompagner quelques membres de l’association suédoise de solidarité avec le peuple sahraoui qui voulait se rendre à El Ayoun occupée pour s’enquérir de la situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis.
Djamel Boukrine
Horizons, 07/02/2014
LE MAROC POURSUIT LES VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME AU SAHARA OCCIDENTAL GRACE AU VETO DE LA FRANCE AU CONSEIL DE SECURITE. SIGNEZ LA PETITION POUR METTRE FIN A CETTE ANOMALIE
https://secure.avaaz.org/fr/petition/Ban_Kimoon_Elargir_les_competences_de_la_MINURSO_pour_la_supervision_du_respect_des_dr/?copy
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