Le vice-ministre des Affaires étrangères sud-africain Marius Fransman a renouvelé jeudi le soutien de l’Afrique du Sud à « l’autodétermination du Sahara occidental » contrôlé par le Maroc et appelé à sa « décolonisation », dans une conférence au Parlement.
« L’Afrique du Sud demeure ferme sur son soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à la décolonisation et à l’autodétermination, via un référendum supervisé par l’ONU avec l’option de l’indépendance », a déclaré M. Fransman.
S’en est suivi un long exposé sur la situation de cette ex-colonie espagnole, « occupée par le royaume du Maroc depuis 1976 et qui est la dernière colonie en Afrique », selon les termes de M. Fransman.
« L’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc reste une affaire de légalité internationale », a-t-il ajouté, réitérant parmi sept principes guidant Pretoria sur ce dossier « le caractère central de l’Union africaine et des Nations unies dans la résolution du conflit ».
La conférence était également destinée à exprimer la solidarité de l’Afrique du Sud aux Cubains « dans leur combat contre l’embargo économique américain » et aux Palestiniens.
M. Fransman a tenu à citer l’ancien président Nelson Mandela : « L’Afrique du Sud ne sera jamais complètement libre tant que la Palestine ne sera pas libre! ».
Le Maroc contrôle le Sahara occidental et propose depuis 2007 un plan d’autonomie pour ce vaste territoire de moins d’un million d’habitants. Les indépendantistes du Front Polisario, soutenu par Alger, réclament pour leur part un référendum d’autodétermination.
Une mission de l’ONU, la Minurso, est présente sur place depuis 1991, afin de veiller principalement au cessez-le-feu.
Un projet d’élargissement de son mandat aux droits de l’Homme, proposé l’an dernier par les Etats-Unis, avait finalement été abandonné à la suite du refus catégorique du Maroc.
Huffington Post, 06/02/2014
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