L’Algérie dans son effort de médiation compte sur son poids en tant que pays limitrophe et en tant que leader régional dans la lutte contre le terrorisme. Le Maroc, pour sa part, compte sur les « acquis » d’une longue carrière bâtie à coups de se prostituer auprès de la France pour défendre sa position au Sahara Occidental.
« Le Maroc et l’Algérie se disputent ceci, cela… » est une phrase que les gouvernants de Rabat cherche désespérément pour faire croire que le Maroc a le même poids que celui de l’Algérie. Les alliés traditionnels du Maroc courent à sa rescousse. Le lobby français de l’AFP qui n’a jamais caché sa sympathie pour Rabat affiche un grand titre : « Le Maroc et l’Algérie se disputent le rôle de médiateur dans la crise malienne». Les supplétifs de la presse malienne mettent les points sur les « i » avec des titres comme « Médiation dans la crise malienne : Vers une guerre de leadership entre Alger et Rabat ? » et parlent même d’une médiation maroco-suisse. Un scénario qui délate le délire du Makhzen.
En 2012, l’Algérie n’y étant pas membre, la CEDEAO a désigné le Burkina Fasso médiateur entre les parties maliennes. Mais la médiation burkinabaise étant bloquée, l’Algérie a décidé mettre la main à la patte pour tenter de trouver un terrain d’entente entre Bamako et la région Nord du Mali.
« Tous ceux qui connaissent les dossiers savent que l’Algérie est incontournable dans ce dossier », avait déclaré, le 28 janvier 2014 , Zahabi Ould Mohamed, Ministre malien des Affaires étrangères,
sur les antennes de RFI , avant d’ajouter que le gouvernement malien est convaincu que l’Algérie a intérêt à ce que le Nord du Mali soit stable, parce que cela y va de sa propre stabilité étant donnée que les groupes armés qui opèrent dans le Nord du Mali ont un prolongement dans le Sud de l’Algérie.
Ces déclarations n’ont pas plu à Rabat. Le lendemain, les leaders du MNLA est accueilli à Rabat par le roi Mohammed VI. L’objectif du premier, s’imposer comme seul interlocuteur de Bamako et le second vise à saper la médiation algérienne sur laquelle mise l’Etat malien. Bamako savent pertinemment que dans le passé il n’y a que la médiation algérienne qui a toujours réussi à restaurer la paix dans le Nord du Mali.
L’Algérie dans son effort de médiation compte sur son poids en tant que pays limitrophe et en tant que leader régional dans la lutte contre le terrorisme. Le Maroc, pour sa part, compte sur les « acquis » d’une longue carrière bâtie à coups de se prostituer auprès de la France pour défendre sa position au Sahara Occidental.
SIGNEZ LA PETITION POUR LES DROITS DE L’HOMME QUE LA FRANCE BLOQUE AU SAHARA OCCIDENTAL
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