Ramtane Lamamra rappelle les positions fermes de l’Algérie : Sahara occidental et relations bilatérales

Par Radia ZEKRI
« Les positions de l’Algérie sont constantes et fermes. Nous faisons clairement la distinction entre la question du Sahara occidental qui relève d’un problème de décolonisation sous l’égide des Nations unies, et nos relations bilatérales (avec le Maroc) », a souligné M. Lamamra.
Le nouveau chef de la diplomatie a affirmé devant la presse nationale que les positions de l’Algérie sont fermes et constantes et ne pourront être touchées quelles que soient les situations. En effet, le soutien au peuple sahraoui et la reconnaissance de son droit à l’autodétermination sont l’une des positions immuables de l’Algérie. D’ailleurs, l’intervention réitérant ces positions a eu lieu dans des moments où une importante mobilisation internationale est observée pour cette question et aussi au moment où les relations algéro-marocaines connaissent un nouveau pic de tension à la suite de la campagne médiatique menée contre l’Algérie et la violation de son consulat à Casablanca. A ce sujet, le chef de la diplomatie algérienne a souligné qu’il ne faut pas confondre les positions et les relations bilatérales. « Les positions de l’Algérie sont constantes et fermes. Nous faisons clairement la distinction entre la question du Sahara occidental qui relève d’un problème de décolonisation sous l’égide des Nations unies, et nos relations bilatérales (avec le Maroc) », a souligné M. Lamamra. Il a, également, affirmé que dans les relations algéro-marocaines, « il y a des accords et des règles de conduite, qu’elles soient écrites ou implicites, elles relèvent du droit ou de notre histoire commune qu’il ne faut pas transgresser. La transgression de ces accords et règles de conduite signifierait, une faillite morale de la part de ceux qui transgressent ce genre de référents historiques ». Pour ce qui est du conflit au Sahara occidental, le conférencier a rappelé que la position de l’Algérie demeurait « sage, pondérée, modérée et professionnelle, mais jamais fébrile. L’Algérie a de tout temps appelé à la sérénité et à la retenue concernant le conflit sahraoui tout en ayant une position connue et absolument conforme au consensus de la communauté internationale sur la décolonisation de ce territoire, le dernier en Afrique et dont le peuple n’a pas eu la possibilité de s’exprimer librement sur son avenir. L’Algérie évoque le conflit du Sahara occidental en utilisant des mots absolument similaires à ceux du secrétaire général de l’ONU dans son rapport au Conseil de sécurité », a expliqué M. Lamamra rappelant la campagne marocaine contre Alger depuis qu’elle a réitéré sa position lors du sommet d’Abuja. 
Une campagne qui a dépassé les déclarations à la violation des symboles de l’Etat.
« Nous n’avons pas à répondre à tout ce qui se dit »

Le ministre des Affaires étrangères a affirmé concernant les atteintes marocaines qu’il s’agit d’un double forfait joignant la violation du consulat et l’arrachage du drapeau algérien perpétrés le 1er novembre, date de la célébration du déclenchement de la guerre de la libération algérienne ce qui fait de l’acte « une circonstance aggravante ». Il a qualifié le double forfait de problème extrêmement important notant que « les autorités marocaines savent exactement ce qu’il y a lieu de faire pour pouvoir sortir de cette impasse ». L’intervenant a, de même, regretté que l’individu ayant perpétré ce double forfait soit traité, par « certains milieux, comme un héros. Ce qui est une insulte pour tous les Maghrébins sans exception qui croient à l’unité de destin de nos pays ». Le représentant du gouvernement a assuré que la violation du consulat général d’Algérie est une affaire, d’une part, entre l’Algérie et le Maroc et, d’autre part, entre le Maroc et la communauté internationale, parce qu’il y a eu violation du droit international. Cette dernière est, en effet, concernée lorsque les immunités des postes diplomatiques et consulaires sont violées d’une manière ou d’une autre. « En tant qu’observateur de l’histoire contemporaine, il y a eu des crises internationales majeures en relation avec la violation des immunités diplomatiques », a-t-il rappelé. A une question sur la réaction de l’Algérie à certaines attaques marocaines virulentes contre le pays, le chef de la diplomatie algérienne a conclu : « En diplomatie le silence peut être extrêmement éloquent. Nous n’avons pas à répondre à tout ce qui se dit à un moment ou à un autre. Nous disons ce que nous avons à dire tant que nous pensons que c’est approprié de le dire ». Le ministre a par ailleurs indiqué que l’Algérie a demandé officiellement aux autorités marocaines à être associée à l’enquête sur la violation de son consulat général tout en rejetant la thèse de « l’acte isolé ». « L’Algérie a toutes les raisons de rejeter la thèse de l’acte isolé. Les preuves visuelles existent et celui qui n’a rien à craindre devrait être heureux de pouvoir apporter la démonstration de sa bonne volonté », a-t-il affirmé ajoutant qu’« une fois que cette question sera discutée, nous serons en mesure de parler d’autres développements éventuels ».
Abordant la sécurité des frontières, Ramtane Lamamra a évoqué l’engagement de l’Algérie à sécuriser ses frontières à tous les niveaux et avec tous les pays. M. Lamamra a souligné, à cet effet, l’engagement de l’Algérie à sécuriser les frontières avec la Libye tout en continuant de lui témoigner sa solidarité. M. Lamamra a enchaîné par la situation en Tunisie affirmant que l’Algérie, qui reste toujours à l’écoute de ce pays, entretient avec ce pays des relations de « coopération fraternelle », formulant également son souhait pour que la Tunisie réussisse sa période de transition pour la poursuite de l’édification de ses institutions démocratiques.
De son côté, Abdelkader Messahel, ministre de la Communication, a affirmé que la fermeture des frontières du Sud depuis la dégradation de la situation sécuritaire au Mali est une « décision souveraine » de l’Algérie pour des raisons de sécurité nationale. Abdelkader Messahel a affirmé que « toutefois, du fait des relations familiales entre les populations algériennes et maliennes dans l’extrême sud, il a été décidé d’ouvrir ces frontières une fois tous les 15 jours et ce, sous contrôle de l’Armée ». Il souligne l’importance du contrôle de cette ouverture, à savoir, que toutes les attaques du groupe terroriste Mujao était dirigée de cette région. « Il s’agit d’attaques ayant ciblé l’Algérie, d’où la nécessité de contrôler les frontières », a-t-il précisé soulignant à ce propos que la mission de l’Armée nationale populaire (ANP) consiste à assurer la sécurité interne et au niveau des frontières et jamais au delà des frontières.
R. Z.
El DjazairCom, 01/02/2014

Algériennes, algériens, signez la pétition pour les droits de l’homme au Sahara Occidental

http://www.avaaz.org/fr/petition/Ban_Kimoon_Elargir_les_competences_de_la_MINURSO_pour_la_supervision_du_respect_des_dr/?copy

2 Commentaires

  1. Mais enfin, on en a rien à cirer de cette dictature monarchique, repaire des trafiquants de drogues et des dépravés occidentaux!

  2. Mais enfin, on en a rien à cirer de cette dictature monarchique, repaire des trafiquants de drogues et des dépravés occidentaux!

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