par Bachir Ben Nadji
L’Organisation des nations unies que tout le monde sait qu’elle ne peut rien changer au monde, sauf sanctionner les plus faibles, a démontré en ce début de l’année 2014 son incapacité à faire quoi que ce soit devant les Occidentaux et leur bon vouloir à imposer leur diktat au monde entier.
Le secrétaire général de cette ONU a lui aussi montré au monde entier qu’il ne peut même pas prendre une décision, ne serait-ce la plus insignifiante devant l’intransigeance des grandes puissances qui l’ont placé à se poste pour appliquer leur politique et le choix qu’il lui imposeront pour les satisfaire et satisfaire leurs alliés.
Personne au monde n’ignore que les pays occidentaux font et défont la politique mondiale, qu’ils agressent qui ils veulent au nom de la légitimité onusienne et des résolutions de l’ONU, cette organisation devenue au fil des ans un moyen pour faire payer aux plus faibles ce que les puissants voudraient qu’ils payent.
Depuis sa création à la place de la SDN (Société Des Nations), l’ONU a été l’instrument des occidentaux et a fait leur politique, même si l’ex URSS et la République de Chine ont été les contrepoids de cette politique agressive et au service de l’impérialisme.
Durant toute son existence, l’ONU n’a rien pu faire pour les palestiniens dont les terres ont été spoliés par une poignée de sionistes, venue du monde entier, soutenue par le même occident qui a applaudi et reconnu la création d’un état raciste en plein cœur du monde arabe, et le monde entier est témoin de ce que font les israéliens contre le peuple palestinien sans armes et contre leurs voisins.
L’ONU n’a rien pu faire pour les sahraouis, eux aussi spoliés de leurs territoires par un voisin belliqueux et expansionniste, en quête de nouvelles terres et de richesses sous-terraines supposées et de richesses halieutiques.
Que fait l’ONU pour arrêter les guerres et conflits régionaux qui éclatent ça et là du fait de politiques et de conflits attisés et même créés par les pays occidentaux qui ont dilapidé les richesses de beaucoup de pays du monde qu’ils ont mis à genoux et ensuite dénommés sous-développés.
L’ONU qui compte près de 200 pays membres n’a aucune autorité sur quoi que ce soit à travers le monde, sauf ce que lui dicte les pays occidentaux et ce qu’ils approuvent à travers ses différentes instances que sont l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité, les autres organes et moyens mis en place pour servir de paravent à leurs politiques sous le couvert des Nations unies, comme si que tous les membres sont unis pour servir la bonne cause. Sauf votre respect, je dirais : Mon il !!!
Et là j’en viens à la dernière sortie du secrétaire général de l’ONU, le coréen Ban Ki Moon qui s’est déjugé pour plaire à l’occident et ses pays qui font ce qu’ils veulent dans le monde. Lundi dernier, le SG de l’ONU fait un geste dans le règlement du dossier syrien, il invite l’Iran à participer à la réunion dite Genève 2, rencontre devant trouver une solution à la crise syrienne créée de toutes pièces par l’occident contre le régime syrien qu’ils veulent remplacer par des mercenaires à leur solde et à la solde d’Israël.
Hé bien, voilà que cet occident fait tout pour le ridiculiser devant le monde entier afin qu’il retire son invitation. L’Iran qui a son mot à dire et qui a son poids dans le règlement du conflit syrien imposé par ces pays occidentaux et mis en exécution par la Turquie voisine de la Syrie et les pays du Golfe, en l’occurrence l’Arabie saoudite et le Qatar et peut être d’autres pays qui restent dans l’ombre, pour des raisons qui restent à élucider. Cet occident a rameuté des terroristes islamistes des réseaux dormants d’Al Qaida, qu’il a payé et armé pour détruire un pays entier considéré comme le berceau des civilisations du monde.
Malgré que nous le sachions à l’avance, Ban Ki Moon nous a montré son impuissance caractérisée à avoir son mot à dire dans la gestion des affaires du monde. Pour plaire à son « petit monde », le SG de l’ONU fait un revirement spectaculaire à l’effet, semble-t-il, de sauver la conférence de Genève 2 et satisfaire « l’exigence » de la coalition de l’opposition syrienne qui n’a pas, pour l’heure, unifié ni ses rangs ni ses positions. Une de ses composantes, le Conseil national syrien s’est retiré de cette coalition protestant contre la participation à la réunion de Genève 2.
M. Ban Ki Moon va jusqu’à inviter l’Iran répétant à qui veut l’entendre que la présence de Téhéran est nécessaire dans le règlement de ce conflit, se mettant même en travers de l’avis de Washington, de Paris et de l’opposition syrienne.
Et qu’a-t-il trouvé comme prétexte pour exclure l’Iran de Genève 2, devinez ? C’est simple, l’Iran refuse de soutenir le futur gouvernement de transition que l’occident, les USA, la France et le Royaume-Uni ainsi que leurs alliés du Golfe veulent installer en Syrie pour « instaurer la démocratie », rien que ça.
Et ce gouvernement de transition viendrait remplacer le régime en place à Damas et à sa tête Bachar El Assad que les occidentaux veulent déboulonner comme ils l’ont fait en Irak pour Saddam Hussein, la suite nous la connaissons tous.
Hé bien sachez tous qu’avec ce geste, le SG de l’ONU n’a fait que répondre et de s’aplatir aux pressions de Washington et des autres capitales occidentales qui font la politique du monde, une politique qui est en train de « tuer » le monde, créant des foyers de tension un peu partout dans le monde en agitant des spectres à la tête du client. Une fois, il s’agit de lutter contre le terrorisme, une fois il faut instaurer la démocratie. Le résultat est là dans les pays arabes qui ont tenté le printemps en hiver, ils n’ont eu ni la démocratie, ils n’ont pas vaincu le terrorisme, ils ont chassé des dictateurs mais se sont enfoncés dans la déstabilisation qui a détruit l’économique, le social et le politique.
Et l’ONU qu’a-t-elle fait en Afrique dont une grande partie de la région est en « flammes » et qu’on fait les SG qui se sont succédé à sa tête ? Rien, et personne ne fera rien puisque le pouvoir de l’ONU reste concentré entre les mains des puissances occidentales, et elles seules. Le reste du monde ne compte que pour du beurre, nous le savons tous, et à ce moment nous sommes à même de dire que l’ONU ne sert à rien, ne servira à rien et ses SG, Assemblée générale, Conseil de sécurité et autres organes, organismes, casques bleus, casques blancs et je ne sais quoi encore, ne serviront à rien tant que les USA, la France, le Royaume Uni, l’argent, l’impérialisme, le néocolonialisme et j’en passe gèrent les affaires du monde, créent des conflits, créent des crises puis veulent leur trouver des solutions factices.
Le monde ne changera pas tant que ces pays et puissances font leur loi et impose ce qu’ils veulent imposer au monde, du SG de l’ONU au petit chef de tribu, en passant par des chefs d’états. Ils contrôlent tout, mais qu’ils sachent que rien n’est durable et que le conflit syrien durera ce qu’il durera, il prendra fin et ce n’est que le peuple syrien qui souffre de ses effets. Les mecs en costume vivant à Paris, Londres, Washington et se pavanant en Europe et partout ou ils se sentent libres seront finis et disparaitront eux aussi quand le moment sera choisi par les occidentaux, qu’Israël ne pourra pas tuer tout les palestiniens, que le Maroc ne pourra pas faire oublier les viols et les violences que subissent les sahraouis.
L’ONU telle qu’elle est maintenant ne durera pas éternellement, la vérité éclatera un jour ou l’autre et les peuples exigeront un jour que cette organisation disparaisse et laisse place à une autre regroupant toutes les nations du monde, exigeront qu’elle soit libre, honnête, droite et défendant le bon droit, défendant les démunis et les faibles, rendant justice à l’humanité. Les hommes libres comme Mandela ne se tairons jamais, il y en aura d’autres Mandela, d’autres Arafat, d’autres Allende, d’autres Chavez qui tiendront tête à l’impunité et la combattront pour que l’ONU ne soit pas une tribune au service des plus forts, pour qu’elle soit au service des plus faible pour leur rendre justice, et ce jour arrivera, advienne que pourra. A bon entendeur salut !
Le Quotidien d’Oran, 23/01/2014