Dans le cadre du lancement de la campagne pour l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme, des milliers de Sahraouis ont manifesté mercredi dernier.
L’année 2014 commence bien mal pour le Maroc : comme en 2013, les Sahraouis sont sortis mercredi dernier dans la rue à El Ayoune et Smara et d’autres localités pour faire entendre leurs voix à l’appel de la Coordination des associations des droits de l’Homme.
Et ce, dans le cadre du lancement de la Campagne nationale et internationale pour l’élargissement du mandat de la Minurso (Mission de l’ONU pour le Sahara occidental), notamment en ce qui concerne le volet de surveillance des droits de l’Homme. «Nous appelons le monde à intervenir pour faire cesser cette violence et cette occupation.
En particulier les ONG solidaires, les sympathisants et les défenseurs de la justice, où qu’ils soient, à envoyer des lettres aux Etats membres, permanents et non permanents, du Conseil de sécurité, demandant la prorogation du mandat de la Minurso», a déclaré Brahim Dahan, vice-président de l’association sahraouie des droits de l’Homme, ASVDH.
Pour mémoire, en avril 2013, la proposition américaine d’intégrer la question des droits de l’Homme à la mission onusienne, avait été rejetée, suite à l’opposition de la France, par le Conseil de sécurité de l’ONU.
A El Ayoune, les forces de répression marocaines ont violemment réprimé les manifestations ayant éclaté dans plusieurs quartiers de la ville, faisant plusieurs dizaines de blessés. L’habitation d’un membre d’un activiste a été encerclée par les forces de police.
Le même jour, Smara a également été le théâtre de manifestations populaires. Ainsi, malgré les lourdes peines de prison allant de vingt ans à la perpétuité prononcées contre les 24 manifestants du camp de Gdeim Izik en février 2013, les Sahraouis ne désarment pas.
Même dans les universités marocaines, les étudiants sahraouis, soutenus notamment par le parti de gauche Ennahdj Dimocrati, n’hésitent pas à braver la répression pour dénoncer les violations des droits de l’Homme et exiger le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Une chose est sûre, le projet de développement du Sahara occidental d’un montant de 14 milliards d’euros d’investissements publics et privés prévoyant la création de 120 000 emplois sur dix ans, n’a nullement fait taire les aspirations des Sahraouis au droit à l’autodétermination.
Qui plus est, l’encouragement par la monarchie à des «colons» venus du nord pour s’installer dans le sud, moyennant emplois, doublement des salaires, des prix subventionnés et octroi de parcelles de terre pour ceux qui choisissent de s’investir dans l’agriculture ou de lots de terrain pour construire, n’a fait qu’accroître le ressentiment des Sahraouis contre la monarchie marocaine qui cherche à les priver de leurs droits les plus élémentaires dont celui de décider de leur avenir et celui de leurs enfants.
Le Soir d’Algérie, 19/01/2014
A cause du veto de la France au Conseil de Sécurité, la MINURSO (mission de l’ONU au Sahara Occidental) ne peut rapporter sur la situation des droits de l’homme dans cette dernière colonie africaine.En vue de mettre fin à cette anomalie, nous vous prions de bien vouloir signer cette pétition adressée à Ban Ki-moon pour demander l’élargissement du mandat de la MINURSO pour la surveillance des droits de l’homme :
https://secure.avaaz.org/fr/petition/Ban_Kimoon_Elargir_les_competences_de_la_MINURSO_pour_la_supervision_du_respect_des_dr/?copy
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