Contrairement à toutes les missions onusiennes, la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental reste la seule mission onusienne dans le monde à ne pas disposer d’un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme. C’est pourquoi, le président sahraoui a, une fois de plus, renouvelé son appel aux Nations unies et à leur Conseil de sécurité afin qu’ils «assument pleinement leurs responsabilités» pour l’élargissement des prérogatives de la Minurso pour que cette dernière puisse s’acquitter pleinement de son rôle à savoir : la surveillance des droits de l’Homme et en rapporter les faits et les violations, la liberté de mouvement et de communication avec les Sahraouis et la tenue, dans les plus brefs délais, du référendum au Sahara occidental.
Et on ne peut évoquer l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme sans évoquer la position peu honorable d’un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU qu’est la France qui bloque toutes résolutions allant dans ce sens.
Pour Mohamed Abdelaziz, «la France et l’Espagne ont une très grande part de responsabilité dans le mal sahraoui». La France en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Espagne en tant que force administrative «ayant trahi et vendu les Sahraouis», selon ses dires.
«Nul ne peut imaginer le rôle pourri que jouent ces deux pays dans les misères vécues au quotidien par les populations sahraouies», a déploré le secrétaire général du Polisario. «Leur position (la France et l’Espagne) ne les honore en aucun cas sachant qu’ils continuent à défendre la thèse marocaine. Un Maroc qui continue à faire fi de la législation internationale et mène un véritable génocide contre les Sahraouis», a soutenu le président sahraoui.
Connue pour sa position «peu honorable» s’agissant de la question sahraouie, la France s’était fortement tout le temps opposée à l’élargissement des prérogatives de la Minurso. Pour le Polisario «l’obstacle essentiel» du règlement définitif du conflit au Sahara ainsi que l’élargissement des prérogatives de la Minurso est la position de la France qui use à chaque fois de son veto à la clause relative à la mise en place d’un mécanisme d’observation des droits de l’Homme au sein de la Minurso.
Farid Houali, 15/01/2014