Le président sahraoui Mohamed Abdelaziz a appelé les Nations unies à assumer leurs responsabilités en prenant les mesures nécessaires pour arreter « les actes de pillage » des ressources naturelles du Sahara Occidental, rapporte samedi l’Agence d’information sahraouie (SPS) Le président Abdelaziz a écrit dans un message adressé au secrétaire général des Nations unies Ban Ki Moon, qu' »il y va de la responsabilité des pays membres de l’ONU d’honorer leurs engagements en vertu du chapitre 11 de la Charte de l’Organisation onusienne, et partant, de prendre les mesures qui s’imposent pour arreter le pillage des ressources naturelles qui sont la propriété du peuple sahraoui ».
Faisant allusion à des sociétés opérant à proximité des cotes sahraouies, avec la complicité de certains Etats, aprés l’approbation par le parlement européen d’un protocole d’accord sur la pêche avec le Maroc, le président sahraoui a ajouté : « si des mesures urgentes ne sont pas prises, les opérations illégales de prospection et d’exploitation des ressources naturelles du territoire affaibliront davantage les efforts que mènent les Nations unies depuis longtemps pour aboutir à une solution politique devant assurer l’autodétermination du peuple sahraoui ».
Le président Mohamed Abdelaziz a évoqué également dans son message « l’intention » de certaines sociétés et gouvernements étrangers de participer au pillage des richesses du Sahara Occidental, telle la société « Cosmos » spécialisée dans l’énergie qui envisage d’entreprendre des opérations de prospection et de forage dans les eaux territoriales sahraouies.
« Le Sahara Occidental n’est pas une partie intégrante du Maroc, mais un territoire non autonome, en vertu de la Charte des Nations unies en attendant sa décolonisation », a-t-il rappelé.
S’appuyant sur l’avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) en 1975 qui affirme « l’absence de liens de souveraineté entre le Maroc et le Sahara Occidental », le président Mohamed Abdelaziz a affirmé que « le Maroc n’a nullement le droit de conclure des accords impliquant les ressources naturelles du Sahara Occidental ».
Tout en mettant en évidence « la clarté de l’aspect juridique » de ce dossier, le président sahraoui s’est déclaré « profondément consterné » par l’attitude prise récemment par l’Union européenne « de reconduire l’accord de pêche illégal avec le royaume du Maroc », appelant le secrétaire général de l’ONU « à dénoncer » cette prise de position « qui constitue une violation flagrante du droit international ».