« Le Maroc, qui avait déjà retiré la confiance à Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, avant de revenir sur sa décision sous la pression internationale, continue toujours d’entraver le processus d’un règlement pacifique de la question sahraouie à travers un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui », déclare le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, à la conférence sur les « Relations extérieures ».
Dans la foulée, il a estimé que le Maroc, qui « a reconnu que son ancienne politique dans le traitement de cette question a été un échec cuisant », souffre d’« un isolement » international du fait qu’il est, explique-t-il, outre ses violations des droits de l’Homme et des décisions de la légalité internationale, « un pays producteur et exportateur de drogue ».
Selon le président Abdelaziz, « les pays qui sont parties prenantes dans la politique internationale changent désormais leur position vis-à-vis de la question du Sahara occidental, voire de la position de soutien au Maroc à la neutralité, tout en œuvrant à la recherche d’une solution pacifique et juste ». Pour preuves, il cite la position récente des Etats-Unis et celle de la Grande-Bretagne. Une position qu’il attribue à « la résistance du peuple sahraoui ».
« Le Maroc, dit-il, mise toujours sur le soutien des pays européens ». Notamment ceux qui sont complices dans le pillage des richesses du Sahara occidental. Comme pour briser ce soutien « honteux », il demande à l’Union européenne de « réviser l’accord de pêche » qu’elle a signé avec le Maroc et de « contribuer au règlement de la question sahraouie conformément aux résolutions internationales ».
Lors de la clôture de la conférence, il a demandé au corps diplomatique et à la société civile de consacrer la nouvelle année à « apporter plus de la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique ».
Selon Mohamed Yeslem Beissat, représentant du Front Polisario à Washington, le programme du ministère des Affaires étrangères pendant cette année accentuera la dénonciation des pratiques brutales et répressives perpétrées par les autorités marocaines contre les civils sahraouis et le pillage des ressources naturelles sahraouies, en plus des aspects juridique, historique, politique de la question du Sahara occidental.
D. B.
Horizons, 07/01/2014
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