Un grand nombre de médias internationaux ont considéré que le président Russe Vladimir Poutine s’est imposé comme la personnalité de l’année 2013 au niveau mondial, en raison de ses prises de position qui ont contribué à un retour en force de la Russie sur la scène internationale. Ce retour pourrait être en faveur du Maroc dans le conflit du Sahara, alors que la puissance de l’ex-Union soviétique jouait contre les intérêts du Maroc dans ce conflit.
Le dossier Syrien est le plus important qui a permis le retour sur la scène internationale de la Russie et où le président Poutine s’est distingué en réussissant à éviter une attaque militaire contre ce pays, qui devait être engagée par l’Occident, mené par les Etats–Unis. Dans le même temps, la Russie a joué un rôle capital dans le dossier nucléaire iranien, en jouant le médiateur entre les positions Occidentales et celles de l’Iran, ce qui a permis d’arriver à l’accord historique de Genève au début de décembre dernier.
Le Maroc a bénéficié du retour de la Russie lorsqu’elle n’a pas appuyé au Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies la proposition américaine de confier la surveillance du respect des droits de l’Homme à la force de la MINURSO.
Les relations sont bonnes entre la Russie et l’Algérie, mais cette dernière a peu d’influence sur la politique russe dans la région du Maghreb. Lorsque Alger a estimé que Washington a réussi dans sa tentative d’imposer cette surveillance, la Russie s’est opposée au projet.
L’un des paradoxes des relations internationales est qu’à l’heure actuelle les ennuis du Maroc, dans le conflit du Sahara, viennent du camp Occidental, en particulier la Grande-Bretagne et les États-Unis, qui soutiennent le principe de l’autodétermination et n’évoquent la proposition d’autonomie que lors des déclarations protocolaires. En revanche, la Russie, pourtant alliée de l’Algérie, s’est opposée contre les désirs de cette dernière et a soutenu le Maroc.
En fait, la doctrine de la nouvelle diplomatie russe se base sur une vision claire qui consiste à ne pas prendre des décisions internationales de nature à provoquer des changements brusques et créent le chaos dans certaines zones. Par conséquent, elle ne suit pas les Occidentaux dans leur diplomatie parfois chaotique.
Dans le même temps, la diplomatie Russe évite de plus en plus les décisions dictées réactives où par la volonté de vengeance. Ainsi, la politique de la Russie en Syrie consiste à soutenir le régime de Bachar al –Assad, alors que le Maroc a pris des positions contre ce dernier et a même abrité une conférence á Marrakech de soutien à ses opposants. Malgré cette divergence profonde, Le Kremlin n’a pas agi par contre-réaction et n’a pas « puni » le Maroc lorsqu’une délégation marocaine est partie à Moscou lui demander son appui dans le dossier du Sahara.
Dans ce contexte, le Maroc bénéficie du retour sur le devant de la scène internationale de la Russie, qui, pour regagner son prestige perdu, ne parie plus sur l’élément idéologique, comme c’était le cas avec l’ancienne Union soviétique, mais sur ses intérêts pragmatiques, mais de manière différente de l’Occident.
Alif Post, 04/01/2014
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