L’Algérie soutient les démarches de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, et appelle à l’intensification de ses efforts dans la région pour aboutir à un référendum d’autodétermination, a indiqué à Alger le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
M. Ross a décidé de réunir les deux parties, le Front Polisario et le Maroc, en absence des deux pays observateurs. Une décision qui a irrité les autorités marocaines. Elle met en exergue la nature bilatéral du conflit entre sahraouis et marocains. Une décision qui met à nu la propagande marocaine autour du rôle de l’Algérie dans ce contentieux de près de 40 ans. Une propagande destinée à confondre l’opinion publique marocaine. « Christopher Ross voudrait libérer le Polisario de l’emprise algérienne » était les titres qu’on pouvait lire dans les supports de désinformation marocains pour cacher l’embarras du Makhzen.
Les algériens, de leur côté, fidèles à leur sérénité et diplomatie légendaire ont profité de l’événement pour renouveler leur soutien au diplomate américain. Celui-ci revient en force avec le soutien de toutes les parties, sauf le Maroc. Devinez pourquoi.
«Nous soutenons Christopher Ross qui a besoin d’imagination et de créativité dans la manière de conduire ses efforts. Le plus important c’est que ses efforts et ceux du Secrétaire général de l’ONU s’intensifient et que le dossier du Sahara occidental ne doit pas représenter une activité saisonnière», a déclaré M. Lamamra lors de son passage à l’émission «Sur le fil» de Canal Algérie.
Il a appelé, dans le même contexte, à ce que le dossier sahraoui «soit pris à bras le corps avec un agenda de visites sur le terrain et de rencontres plus ambitieux et une combinaison de méthodes de travail».
En réponse à une question sur les prochains pourparlers indirects entre le Maroc et le Front Polisario qui, selon des médias, seraient prévus en Suède à huis clos sans la participation de l’Algérie et la Mauritanie, en tant qu’observateurs, M. Lamamra, a indiqué que «si M. Ross estime que les deux pays ne devraient pas être présents dans telle ou telle phase de négociations, nous n’avons absolument aucune difficulté à ce qu’il en soit ainsi».
Affirmant que l’Algérie n’a pas reçu d’invitation pour participer aux pourparlers en tant qu’observateur, le chef de la diplomatie algérienne a tenu à souligner que les Nations unies sont dans la région pour aboutir à un référendum d’autodétermination.
«Les deux parties ont mis sur la table leurs idées et plans de règlement, il appartient donc à M. Ross de les faire travailler, et éventuellement de favoriser et de promouvoir un rapprochement de points de vue», a-t-il dit, rappelant que le «dénominateur commun» était un référendum d’autodétermination inscrit dans la régularité la plus absolue.
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