Par Meriem Ali MARINA
Un Sahara marocain ?
Une pure illusion à laquelle continuent de croire les Marocains qui sâavèrent, avec le temps, mauvais élèves en histoire de lâhumanité. Car dans les faits, lâEspagne sâest emparée de la région en 1884 sous le commandement du capitaine Emilio Bonelli Hernando. En 1900, une convention déterminant la frontière sud du Sahara « espagnol», était signée entre la France et lâEspagne. Deux ans plus tard, la France et lâEspagne ont signé une autre convention qui démarquait les frontières du Sahara occidental. Quatre-vingt-dix ans plus tard, faisant face à une révolte de la population locale au Sahara occidental qui ne sâest jamais laissé faire, lâEspagne signe un accord tripartite avec le Maroc et la Mauritanie, lequel accord donne lieu à une invasion marocaine des territoires du Sahara occidental après que Hassan II, alors roi du Maroc, eut tourné le dos à la déclaration de la Cour internationale de justice de La Haye qui était pourtant claire à ce propos : en réponse à la première question, la Cour a répondu : Non. Le Sahara occidental nâétait pas une «terra nullus». Le Sahara occidental appartient à un peuple « habité par des peuples, lesquels, si nomades, étaient socialement et politiquement organisés en tribus et menés par des chefs habilités à les représenter ». En dâautres termes, la CIJ a déterminé que le Sahara occidental appartenait à une population autochtone, les Sahraouis, au moment de la colonisation espagnole. Hassan II décide ainsi dâoccuper un pays voisin, le Sahara occidental. Trente milles Marocains entament ainsi, ce quâils ont appelé «la Marche Verte». Le Coran dans une main, lâemblème rouge frappé dâune étoile au centre dans une autre, ils entament ce qui allait se transformer par la suite en un drame pour tout le peuple sahraoui, pourtant né libre. Câest le début dâun colonialisme marocain qui sâest illustré depuis, par toute forme dâexactions, de tortures, dâinterdiction de libertés mais surtout de spoliation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental.Â
Le Maroc face à ses violations des droits de lâHommeÂ
Le Maroc ne cesse de revendiquer la souveraineté de ce vaste territoire situé entre ses frontières sud, celles de lâAlgérie, et le nord de la Mauritanie. La hantise humaine de gouverner a fait du Sahara occidental un coin où tous les maux sont réunis. Les violations des droits humains au Sahara occidental nâest pas un vain mot. La situation perdure au vu et au su de la communauté internationale. Les exemples ne manquent nullement. Ils sont édifiants. La découverte récente de fosses communes dans les territoires sahraouis occupés remet en effet, à lâordre du jour, la question des crimes que commettent les autorités marocaines à lâencontre du peuple sahraoui, au mépris de la légalité internationale concernant le respect des droits de lâhomme. Les dépassements marocains ont été ainsi mis à nu par la découverte, début 2013, de deux fosses communes dans la localité de Mkala, près de Smara, et non loin du «mur de la honte», selon les révélations de Omar Abdesslam, président de lâAssociation des familles des prisonniers et disparus sahraouis (Afapredesa). Les restes de 60 corps au moins, dont des enfants, y ont été trouvés et lâidentification de 9 dâentre eux a permis dâétablir quâil sâagissait de civils sahraouis exécutés par les forces marocaines lors de lâinvasion puis lâoccupation du Sahara occidental. Le gouvernement sahraoui a appelé, à maintes reprises, à casser le blocage médiatique imposé par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés où des violations systématiques des droits de lâHomme et une répression aveugle et sauvage sont commises à lâégard des populations locales. Les violations marocaines concernent aussi le non-respect des lois internationales, en entravant notamment le travail des organisations de défense des droits de lâHomme. Face à une situation qui semble sâinscrire dans le temps, lâAfapredesa a exprimé sa «profonde préoccupation» pour la persistance des violations des droits de lâHomme perpétrées par les forces marocaines depuis le 31 octobre 1975, date de lâinvasion du territoire du Sahara occidental. Au lendemain de la découverte des fosses communes début 2013, lâAfapredesa a présenté un rapport sur la situation des droits de lâHomme au Sahara occidental comportant des données scientifiques émanant de médecins légistes et dâexperts généticiens et confirmant lâimplication des troupes dâoccupation marocaines dans lâensevelissement de disparus sahraouis dans des fosses communes. A elles seules, ces preuves «suffisent pour une action internationale face aux allégations de lâoccupant marocain sur le dossier des droits de lâHomme», pense le président de lâassociation sahraouie, appelant les Nations unies à assumer leur responsabilité pour permettre aux familles des victimes dâexercer pleinement leur droit à la vérité dâautant que cette occupation sâest, également, « soldée par des milliers de victimes des graves et systématiques violations des droits de lâhomme qui se poursuivent à ce jour » ne cessent de le répéter les Sahraouis. «Plus de 4.500 cas de disparitions forcées, dont plus de 550 toujours non élucidés, 30.000 cas de détention arbitraire et plus de 30.000 cas de torture dont près de 55% de femmes et dâenfants», ont été enregistrés en 38 ans dâoccupation, a affirmé dans une déclaration à lâAPS, Omar Abdesslam, président de lâAssociation des familles des prisonniers et disparus sahraouis (Afapredesa). Il a fait également état de «plus de 1.550 jugements iniques par des tribunaux civils et militaires marocains, et plus de 1.300 civils morts, dont plus de 200 personnes (la majorité des femmes et des enfants) durant le bombardement au napalm et au phosphore blanc en février 1976 ainsi que 2.500 victimes des mines antipersonnel posées par les forces marocaines».
Le makhzen dos au murÂ
Rien ne se cache plus à la communauté internationale sâagissant des violations marocaines des droits de lâHomme dans les territoires occupés du Sahara occidental. Une des « fortes inquiétudes » exprimées récemment à cet égard par le Congrès américain. La parlementaire Betty Mc Cullum avait fustigé les autorités marocaines sur les actes de répression et dâabus quâelles continuent de pratiquer en citant les différents rapports établis par plusieurs organisations internationales des droits de lâHomme (Amnesty international, Human Rights Watch, RF Kennedy Center…) ainsi que la presse américaine. La poursuite des violations des droits de lâHomme par les forces marocaines contre les Sahraouis «est clairement rapportée par les organisations des droits de lâHomme», avait-elle souligné. Elle avait affirmé également que les Sahraouis continuaient à être traqués et emprisonnés pour leur participation à des manifestations réclamant leur droit à lâautodétermination, et dont certains ont été torturés ou soumis à dâautres mauvais traitements lors des interrogatoires par la police marocaine. De toute évidence, avait fait remarquer la parlementaire américaine deva
nt le Congrès, « le roi Mohammed VI et son appareil de sécurité font preuve de défaillance en matière des droits de lâHomme à tel point que cela suscite lâattention croissante de la communauté internationale ». La déclaration de Mme Mc Cullum intervient quelques jours après que le Congrès eut été destinataire dâun nouveau rapport du département dâEtat sur le Sahara occidental et dans lequel il avait exprimé ses «préoccupations » face aux actes de violation et aux « restrictions excessives » perpétrés par les autorités marocaines contre les Sahraouis. Le secrétaire dâEtat américain, John Kerry, avait noté pour sa part que ces violations contre la population sahraouie compromettaient leur « droit dâexprimer pacifiquement leurs opinions concernant le statut et lâavenir du Sahara occidental» et entravaient lâaccès des territoires sahraouis aux organisations des droits de lâHomme, aux journalistes et aux représentants de gouvernements étrangers. Dans la même optique, un comité africain de coordination de la solidarité de la société civile du continent avec le Sahara occidental avait été créé à Abuja, la capitale nigériane à lâissue des travaux de la Conférence africaine de solidarité avec la lutte du peuple sahraouie. Cette task force regroupe un noyau de six pays, à savoir lâAfrique du Sud, lâAlgérie, le Bénin, le Cameroun, le Kenya et le Nigéria. La task force, selon la déclaration dite dâAbuja, est responsable de la coordination des activités du Mouvement africain de solidarité avec lâindépendance du Sahara occidental. De plus, la Déclaration dâAbuja avait lancé un appel pressent à lâUnion africaine (UA) pour imposer des sanctions économiques, militaires et diplomatiques contre le Maroc à lâexemple de celles prises contre le système dâapartheid en Afrique du Sud.
nt le Congrès, « le roi Mohammed VI et son appareil de sécurité font preuve de défaillance en matière des droits de lâHomme à tel point que cela suscite lâattention croissante de la communauté internationale ». La déclaration de Mme Mc Cullum intervient quelques jours après que le Congrès eut été destinataire dâun nouveau rapport du département dâEtat sur le Sahara occidental et dans lequel il avait exprimé ses «préoccupations » face aux actes de violation et aux « restrictions excessives » perpétrés par les autorités marocaines contre les Sahraouis. Le secrétaire dâEtat américain, John Kerry, avait noté pour sa part que ces violations contre la population sahraouie compromettaient leur « droit dâexprimer pacifiquement leurs opinions concernant le statut et lâavenir du Sahara occidental» et entravaient lâaccès des territoires sahraouis aux organisations des droits de lâHomme, aux journalistes et aux représentants de gouvernements étrangers. Dans la même optique, un comité africain de coordination de la solidarité de la société civile du continent avec le Sahara occidental avait été créé à Abuja, la capitale nigériane à lâissue des travaux de la Conférence africaine de solidarité avec la lutte du peuple sahraouie. Cette task force regroupe un noyau de six pays, à savoir lâAfrique du Sud, lâAlgérie, le Bénin, le Cameroun, le Kenya et le Nigéria. La task force, selon la déclaration dite dâAbuja, est responsable de la coordination des activités du Mouvement africain de solidarité avec lâindépendance du Sahara occidental. De plus, la Déclaration dâAbuja avait lancé un appel pressent à lâUnion africaine (UA) pour imposer des sanctions économiques, militaires et diplomatiques contre le Maroc à lâexemple de celles prises contre le système dâapartheid en Afrique du Sud.
Le Président Bouteflika remet les pendules à lâheureÂ
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait jugé à Abuja (Nigéria) « plus que jamais dâactualité » la nécessité de mettre en place un mécanisme de suivi et de surveillance des droits de lâHomme au Sahara occidental en lutte pour son indépendance depuis près de 40 ans. « La nécessité de la mise en place dâun mécanisme de suivi et de surveillance des droits de lâHomme au Sahara occidental est plus que jamais dâactualité», avait indiqué le Président Bouteflika dans un message à la Conférence africaine de solidarité avec la cause sahraouie, lu en son nom dans la capitale nigériane par le ministre de la Justice garde des Sceaux, Tayeb Louh. « LâAlgérie demeure à cet égard convaincue que lâélargissement de la mission de la Minurso à la prise en charge par les Nations unies de la surveillance des droits de lâHomme au Sahara occidental est une nécessité », avait ajouté le chef de lâEtat. « Ce recadrage de la mission de la Minurso permettra aux Nations unies de jouer pleinement leur rôle en matière de surveillance des droits de lâHomme au Sahara occidental et ce faisant, complètera le mandat de la Minurso qui, faut-il le rappeler, est la seule mission de maintien de paix des Nations unies à ne pas englober les droits de lâHomme dans son mandat », avait-il souligné. Pour le Président Bouteflika, la mise en place de ce mécanisme de suivi et de surveillance des droits de lâHomme dans les territoires sahraouis occupés est dâautant plus nécessaire que « lâorganisation des Nations unies particulièrement le Conseil de sécurité sont, au quotidien, interpellés par les souffrances quâendure le peuple du Sahara occidental depuis près de quarante années ». « Les violations massives et systématiques des droits de lâHomme, qui ont lieu à lâintérieur des territoires occupés, pour réprimer la lutte pacifique des citoyens pour la liberté dâassociation, de manifestation et dâexpression, ne sauraient laisser la communauté internationale indifférente », a soutenu le chef de lâEtat. Le Président Bouteflika avait, à ce propos, renouvelé le soutien de lâAlgérie à la cause sahraouie, précisant que « lâAlgérie, qui sâest toujours pleinement investie dans le combat libérateur des peuples, notamment sur notre continent, continuera de soutenir le peuple du Sahara occidental dans sa lutte pour le recouvrement de ses droits ». Il avait assuré, en outre que, « lâAlgérie continuera en tant que pays voisin des deux parties en conflits, le Front Polisario et le Royaume du Maroc, à apporter son appui et son soutien aux efforts du secrétaire général de lâONU et de son envoyé personnel, Christopher Ross, visant à aider les deux parties en conflit à parvenir à une solution qui pourvoit à lâautodétermination du peuple du Sahara occidental à travers lâorganisation dâun référendum libre et régulier, sous les auspices des Nations unies ». Dans son message, le chef de lâEtat avait rappelé que la question du conflit du Sahara occidental, reconnue unanimement comme étant une question de décolonisation, est inscrite à lâordre du jour de lâONU depuis près dâun demi-siècle, affirmant que ce conflit ne peut trouver de solution que dans lâapplication de la résolution 1514 de lâAssemblée générale de lâONU. « Toute autre approche, qui viserait à imposer le fait accompli colonial en niant le droit du peuple du Sahara occidental à lâautodétermination, constituerait une grave violation du droit international et irait à lâencontre de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation », avait-il averti. Pour le Président Bouteflika, « la seule solution, juste et durable, est celle qui permettrait au peuple sahraoui dâexprimer librement et souverainement son choix et, au-delà , aux peuples de la région de réaliser leur rêve de voir émerger enfin un espace maghrébin prospère fondé sur les principes de la complémentarité et de lâéquilibre des intérêts ». Le chef de lâEtat avait signalé que la Conférence de solidarité dâAbuja intervient dans le sillage de la décision adoptée en mai dernier par la Conférence des chefs dâEtat et de gouvernement de lâUnion africaine (UA) à lâoccasion du sommet du cinquantenaire de lâorganisation continentale. Chose, comme beaucoup dâautres dâailleurs, que nâarrive toujours pas à admettre M6 qui sâen prend comme à chaque fois à notre pays.
Le délire de Mohamed VIÂ
Persistant dans son attitude dâhostilité envers lâAlgérie, le Palais royal avait décidé, dans la soirée du mercredi 23 octobre dernier, de rappeler son ambassadeur à Alger «pour consultation». Ce rappel de lâambassadeur est venu ainsi sâajouter à une série dâattaques médiatiques virulentes contre notre pays. Quâest-ce qui fait donc courir le palais royal en privilégiant toujours lâescalade verbale et en recherchant les actes à même dâentretenir et de perpétuer la tension avec lâAlgérie ? Comme justificatifs à cet acte, pour le moins inamical et déplacé, Rabat revient sur lâappel lancé par le Président Bouteflika à Abuja, lors de la conférence sur le Sahara occidental, pour mettre en place un mécanisme international de suivi et de surveillance des droits de lâHomme au Sahara occidental. Il est pourtant clair que le Maroc fait dans la répression dans ce territoire, que les Sahraouis sont persécutés et que toute velléité de remettre en cause la colonisation marocaine est immédiatement étouffée dans la violence. A maintes reprises, lâarmée marocaine par ses agissements a été épinglée et mise au banc des accusés. Forums internationaux, ONG, associations, partis politiques de plusieurs capitales dénoncent ces violations des droits de lâHomme au Sahara occidental. LâAlgérie nâa fait, chaque fois, que joindre sa voix à celle de tous ceux q
ui refusent le déni de justice au peuple sahraoui réclamant son droit à lâautodétermination. Pour le Président Bouteflika, « la mise en place dâun mécanisme de surveillance des droits de lâHomme est dâautant plus nécessaire que lâONU et particulièrement le Conseil de sécurité sont au quotidien interpellés par les souffrances quâendure le peuple sahraoui depuis près de quarante années ». Face à ces vérités et à court dâarguments, Rabat a commencé à réagir par des commentaires et autres virulentes attaques médiatiques contre lâAlgérie. Cela nâa pas suffi. Un autre palier dans lâentretien de la tension diplomatique avec Alger vient dâêtre franchi avec le rappel de lâambassadeur du Maroc. Du côté dâAlger, lâon prend note avec «regret» de la décision de marocaine. «Cette décision injustifiée constitue une escalade malencontreuse qui sâappuie sur des motifs fallacieux et attentatoires à la souveraineté de lâAlgérie, dont les positions de principe sur les questions régionales et internationales ne sont susceptibles dâaucune remise en cause sous lâeffet dâinterférences étrangères», a souligné le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le MAE a dans ce contexte rappelé que la position de principe de lâAlgérie sur le nécessaire parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental nâa jamais varié et le discours prononcé à Abuja par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, ne fait que rappeler la constance de cette position qui est non seulement connue mais largement soutenue par lâUnion africaine, le Parlement européen, ainsi que par de nombreux autres acteurs internationaux. «La campagne ininterrompue de dénigrement de lâAlgérie, menée avec acharnement par une partie de la classe politique marocaine, relayée et amplifiée par les médias publics de ce pays, est contraire aux relations de fraternité, de coopération et de bon voisinage entre les deux pays», a-t-on encore précisé. Cette campagne «préméditée et cette escalade procèdent manifestement de la pratique connue visant à la bilatéralisation dâune question qui relève de la responsabilité des Nations unies», avait-on écrit dans le même communiqué. «LâAlgérie, en ce qui la concerne, maintient en place lâensemble de ses missions diplomatiques et consulaires dans le royaume du Maroc, ainsi que les chefs desdites missions qui poursuivent normalement leurs activités. Elle forme le ferme espoir que cet épisode malheureux dans le cours des relations algéro-marocaines pourra être contenu dans sa juste dimension et être rapidement dépassé», avait conclu le communiqué.Â
ui refusent le déni de justice au peuple sahraoui réclamant son droit à lâautodétermination. Pour le Président Bouteflika, « la mise en place dâun mécanisme de surveillance des droits de lâHomme est dâautant plus nécessaire que lâONU et particulièrement le Conseil de sécurité sont au quotidien interpellés par les souffrances quâendure le peuple sahraoui depuis près de quarante années ». Face à ces vérités et à court dâarguments, Rabat a commencé à réagir par des commentaires et autres virulentes attaques médiatiques contre lâAlgérie. Cela nâa pas suffi. Un autre palier dans lâentretien de la tension diplomatique avec Alger vient dâêtre franchi avec le rappel de lâambassadeur du Maroc. Du côté dâAlger, lâon prend note avec «regret» de la décision de marocaine. «Cette décision injustifiée constitue une escalade malencontreuse qui sâappuie sur des motifs fallacieux et attentatoires à la souveraineté de lâAlgérie, dont les positions de principe sur les questions régionales et internationales ne sont susceptibles dâaucune remise en cause sous lâeffet dâinterférences étrangères», a souligné le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le MAE a dans ce contexte rappelé que la position de principe de lâAlgérie sur le nécessaire parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental nâa jamais varié et le discours prononcé à Abuja par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, ne fait que rappeler la constance de cette position qui est non seulement connue mais largement soutenue par lâUnion africaine, le Parlement européen, ainsi que par de nombreux autres acteurs internationaux. «La campagne ininterrompue de dénigrement de lâAlgérie, menée avec acharnement par une partie de la classe politique marocaine, relayée et amplifiée par les médias publics de ce pays, est contraire aux relations de fraternité, de coopération et de bon voisinage entre les deux pays», a-t-on encore précisé. Cette campagne «préméditée et cette escalade procèdent manifestement de la pratique connue visant à la bilatéralisation dâune question qui relève de la responsabilité des Nations unies», avait-on écrit dans le même communiqué. «LâAlgérie, en ce qui la concerne, maintient en place lâensemble de ses missions diplomatiques et consulaires dans le royaume du Maroc, ainsi que les chefs desdites missions qui poursuivent normalement leurs activités. Elle forme le ferme espoir que cet épisode malheureux dans le cours des relations algéro-marocaines pourra être contenu dans sa juste dimension et être rapidement dépassé», avait conclu le communiqué.Â
Que cherche réellement le Maroc ?
Alors que sa présence et sa politique de répression au Sahara occidental sont de plus en plus critiquées et dénoncées par la communauté internationale, le roi du Maroc, à court dâarguments, sâen prend, une nouvelle fois, à lâAlgérie sur le terrain des droits de lâHomme ! Le roi feint dâignorer que les organisations internationales dénoncent, chaque jour que Dieu fait, le calvaire des Sahraouis dans les territoires occupés par lâarmée et la police marocaines. Au moment où lâon croyait dissipé le différend entre les deux pays, créé de toutes pièces par Rabat, avec le retour de lâambassadeur du royaume à Alger, Mohamed VI ouvre une nouvelle brèche dans ses propos incendiaires à lâencontre de lâAlgérie. Il revient sur le discours du président de la République avec plus dâhostilité et de contrevérités. Sâexprimant à lâoccasion de la commémoration de la «Marche verte» sur les territoires occupés du Sahara occidental, en 1975, Mohammed VI a fait valoir que «quiconque souhaite surenchérir sur le Maroc nâa quâà descendre à Tindouf, et observer dans nombre de régions alentour, les atteintes portées aux droits humains les plus élémentaires». Le roi fait référence, en toute évidence, aux camps de réfugiés sahraouis situés dans cette vaste région du pays visités à maintes reprises par de nombreuses délégations internationales. Ces dernières nâont pourtant à aucun moment évoqué la violation des droits des réfugiés sahraouis qui sont traités dans le strict respect du droit international des réfugiés, du droit humanitaire et des droits de lâhomme. Un programme dâassistance a même été réorienté pour leur bien- être dans les secteurs de la santé, de la nutrition et de lâéducation. «Les camps de réfugiés ne nous appartiennent pas, nous ne sommes que des invités, et pourtant, nous nous sentons plus libres ici», avait confié une jeune activiste sahraouie au magazine américain The Nation. Quâen est-il, par contre, de la situation des droits de lâhomme dans les territoires occupés où les Sahraouis vivent des conditions pénibles et où des cas de torture, de la répression systématique, des agressions et des exécutions extrajudiciaires sont rapportés quasi quotidiennement par des ONG internationales ? Le souverain chérifien a par ailleurs accusé les «adversaires» du royaume de recourir «à lâargent» et à dâautres «avantages» pour tenter «dâacheter les voix et les prises de position de certaines organisations hostiles». «Ils dilapident de la sorte les richesses et les ressources dâun peuple, que cette question ne concerne pas mais se dresse plutôt comme une entrave à lâintégration maghrébine», a-t-il ajouté. Ces allégations mensongères qui peinent à tenir la route car totalement infondées, interviennent quelques jours avant une visite (reportée) à Alger puis à Rabat du secrétaire dâEtat américain, John Kerry. Il sâagit de donner un peu de consistance à la thèse marocaine de plus en plus isolée sur la scène internationale sur cette question. Ces déclarations illustrent clairement la panique, lâincohérence et lâirresponsabilité dans laquelle sont les hautes autorités marocaines. En tout état de cause, il est judicieux de se poser une question primordiale: pourquoi le Maroc tient-il à sa politique expansionniste et persiste dans sa stratégie coloniale ?Â
Un conflit, des appétitsÂ
Pour les spécialistes, la réponse est claire. Un pays, comme le Maroc, qui ne dispose dâaucune ressource naturelle autre que le tourisme et le cannabis â premier producteur mondial â, se voit contraint dâaller chercher des richesses ailleurs, quitte à spolier celles du peuple sahraoui. Câest dire que lâenjeu est économique. Le Sahara occidental possède les eaux parmi les plus poissonneuses du monde avec de nombreuses espèces très recherchées: crevettes, céphalopodes, thons, sardines et crustacés. Cette richesse halieutique a suscité la convoitise des armateurs européens, notamment espagnols, qui ont cherché à acquérir des droits de pêche dans les eaux des pays tiers pour compenser la diminution des ressources halieutiques dans lâUnion européenne. Des accords de pêche ont été signés par lâUnion européenne avec de nombreux pays. Lâaccord UE-Maroc était le plus important avec des compensations financières dâun montant de 500 millions dâeuros dont le Maroc se sert pour acheter de nouveaux équipements militaires pour renforcer le mur de défense et réprimer le peuple sahraoui. Ces fonds européens servent également à plusieurs chefs militaires marocains qui ont « investi » dans le secteur de la pêche. Une étude publiée récemment confirme la spoliation des richesses naturelles, notamment halieutiques, du Sahara occidental par les autorités marocaines, avec la complicité de sociétés européennes. « Le Maroc vient en tête des pays arabes et africains en matière de pêche, toutefois 72% des ressources halieutiques sont pêchées par les navires marocains dans les eaux territoriales sahraouies », a indiqué lâ
ingénieur sahraoui, le Dr Ghali Zoubir, spécialiste en géologie et pétrole dans une étude rapportée par lâAgence de presse sahraouie (SPS). Lâétude fait également état dâune exploitation « effrénée » des ressources halieutiques sahraouies par lâadministration de lâoccupation marocaine. La quantité de poissons pêchés dans la région de Rio de Oro dépasse de 13 fois celles extraites par lâEspagne en 1975 dans les eaux territoriales sahraouies. La moyenne dâexploitation des ressources halieutiques a dépassé 122% entre 2000 et 2004 générant au trésor marocain un profit de 2,3 milliards de dollars par an, a indiqué le spécialiste. Ajouter à cela lâexploitation illégale du phosphate sahraoui sachant que la dernière colonie africaine dispose dâun sol riche en phosphates (parmi les premiers fournisseurs mondiaux).
ingénieur sahraoui, le Dr Ghali Zoubir, spécialiste en géologie et pétrole dans une étude rapportée par lâAgence de presse sahraouie (SPS). Lâétude fait également état dâune exploitation « effrénée » des ressources halieutiques sahraouies par lâadministration de lâoccupation marocaine. La quantité de poissons pêchés dans la région de Rio de Oro dépasse de 13 fois celles extraites par lâEspagne en 1975 dans les eaux territoriales sahraouies. La moyenne dâexploitation des ressources halieutiques a dépassé 122% entre 2000 et 2004 générant au trésor marocain un profit de 2,3 milliards de dollars par an, a indiqué le spécialiste. Ajouter à cela lâexploitation illégale du phosphate sahraoui sachant que la dernière colonie africaine dispose dâun sol riche en phosphates (parmi les premiers fournisseurs mondiaux).
Des enjeux géopolitiques
La résolution du conflit incombe à lâONU, « mais la clé de sa résolution est entre les mains de la France et des Etats-Unis qui, même sâils ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur le territoire, ont permis à ce dernier de conforter sa position », estime Yahia H. Zoubir, professeur en relations internationales et management à Euromed, directeur de recherche spécialiste en géopolitique dans son ouvrage intitulé : Le conflit du Sahara occidental : enjeux régionaux et internationaux. Selon ce spécialiste, les ingrédients qui favorisent le statu quo « sont contenus dans les résolutions onusiennes, qui réaffirment le droit à lâautodétermination du peuple sahraoui et encouragent, en même temps, ce dernier à rechercher avec le Maroc une solution politique mutuellement acceptable ». Autrement dit, chaque partie a un droit de veto, même si lâavantage est accordé au Maroc. Et là , faudrait-il le noter, la France demeure lâobstacle majeur à toute solution juste au conflit du Sahara occidental. Aucun des gouvernements qui se sont succédé aux destinées de ce pays depuis 1975, nâont caché leur opposition à un Etat sahraoui qui serait indépendant. Ils (les Français) en avaient leur propre vision. Laquelle émergence est perçue comme un facteur de déstabilisation du Royaume chérifien, au sein duquel la France a dâénormes intérêts, politiques, économiques, militaires et culturels. « Avec près de 70 % du total des investissements étrangers directs au Maroc, la France en est le premier partenaire commercial et le principal investisseur », lit-on encore dans lâouvrage du professeur en relations internationales et management à Euromed. Une position qui nâa pas changé dâun iota avec la venue des socialistes au pouvoir. Jugeons-en : « La position de la France reste inchangée concernant le dossier du Sahara », a déclaré récemment, à Rabat, Pascal Canfin, ministre français chargé du Développement, cité par lâagence marocaine, MAP, à lâissue dâun entretien avec Youssef Amrani, ministre marocain, délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. «Nous appuyons (…) le plan dâautonomie marocain qui est pour nous la seule proposition crédible sur la table des négociations », a-t-il souligné. Sâagissant des USA, il y a eu des moments, comme à la fin des années 1980, où les Etats-Unis nâétaient pas défavorables à lâémergence dâun Etat sahraoui indépendant. A priori, les USA ne sont pas opposés à lâexercice du droit à lâautodétermination des peuples, mais pour le cas du Sahara occidental, ce sont les considérations géopolitiques qui ont dicté lâattitude américaine. En 2003, les USA étaient favorables au Plan Baker II, par lequel les Sahraouis auraient bénéficié dâune autonomie, pendant une période de cinq ans, avant la tenue dâun référendum dâautodétermination incluant lâindépendance parmi les trois options soumises. Les Marocains sây sont opposés, malgré lâavantage numérique des colons marocains sur le territoire. A lâépoque, lâAdministration Bush avait promis de lâimposer au Conseil de sécurité. La menace du veto de la France a fait reculer les Etats-Unis, en pleine guerre dâIrak. Une fois de plus la France galope au secours des Marocains et là , il est légitime de se poser la question du pourquoi du comment.
La France, toujours force coloniale ?
LâItalie a lâché la Libye, la Grande-Bretagne, lâEgypte et lâInde mais la France nâarrive toujours pas à admettre que lâAlgérie est un pays indépendant. Un pays qui a arraché sa liberté au prix fort contrairement au Maroc, à qui, lâindépendance a été offerte justement pour sâoccuper de lâAlgérie. La France, cinquante et un an après, cherche toujours un moyen dâexercer une pression sur lâAlgérie qui milite pour lâautodétermination des peuples. Les exemples ne manquent pas. Ils sont édifiants. A citer, à titre illustratif, la ferme franco-marocaine Tawarta. Construite en 2002, elle est la seule ferme située sur la péninsule de lâOued Eddahab, à environ 11 km de la ville de Dakhla occupée. Toutes les autres fermes sont situées dans les terres, de lâautre côté de la baie. La société possède deux sites de Tawarta sur la péninsule, lâun pour les cultures sous serre, et lâautre pour la culture sur la terre. Les plantes cultivées sur la terre sont principalement des cultures fourragères, en particulier la luzerne pour la production laitière intensive. La vocation de Tawarta est la production de melons et de tomates, hors-sol et sous serres. A Dakhla, la société possède lâun des plus grands champs de tomates â cerise et cocktail du « Maroc ». Une fois que les tomates sont cueillies, elles sont immédiatement transportées au quai de chargement pour être transférées à Agadir, à 1 200 kilomètres au nord. Après un voyage de 20 heures, le produit est stocké à Agadir avant dâêtre exporté à lâétranger, étiqueté comme « marocain ».
Des positions irréconciliables
Depuis 1991, date à laquelle les protagonistes ont accepté le plan de paix de lâONU incluant un cessez-le-feu et la tenue dâun référendum, toutes les tentatives pour organiser la consultation référendaire ont échoué. Le Maroc sâest toujours opposé à lâintégration de lâoption dâindépendance et à tout processus référendaire basé sur lâautodétermination, quâil qualifie de « pratique obsolète ». Sous les auspices de lâenvoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, des représentants des deux parties, ainsi que des représentants de la Mauritanie et lâAlgérie, se sont réunis lors de deux phases de négociations facilitées par les Nations unies dans la banlieue de New York en juin et en août 2007. Malgré la persistance de positions divergentes, le dialogue renouvelé a permis des négociations directes entre les parties au conflit. Une troisième série de négociations a eu lieu en janvier 2008 et les parties se sont réunies en vue de nouvelles consultations informelles en août 2009 et en février 2010. Toutefois, aucune de ces réunions nâa permis de réaliser dâavancée sur les questions de fond. Trois ans après, câest le statu quo. Un statu quo qualifié « dâinsoutenable et de dangereux » dans le contexte de la montée de lâextrémisme, du terrorisme et de la criminalité organisée dans la région du Sahel, par lâenvoyé personnel du Secrétaire général de lâONU, pour le Sahara occidental. « Le conflit sur le statut final du Sahara occidental dure depuis 37 ans, donc depuis bien trop longtemps », avait affirmé Christopher Ross à Madrid, à lâissue dâun entretien avec le ministre espagnol des Affaires étrangères. « Sâil est tentant pour certains d
âaffirmer quâil est trop risqué de relancer les efforts de paix et que le statu quo garantit au moins la stabilité, je suis convaincu que cela serait une erreur grave, particulièrement alors quâil est menacé par la montée de lâextrémisme, du terrorisme et des éléments criminels dans la région du Sahel », a-t-il expliqué. « Si la situation est laissée en lâétat, les violences pourraient reprendre avec des conséquences tragiques pour le peuple sahraoui et lâensemble de lâAfrique du nord », a prévenu M. Ross. « Le conflit doit être résolu et cela est possible sâil existe une volonté réelle dâengager le dialogue et de faire preuve de compromis pour trouver une solution acceptable pour tous. Jâexhorte toutes les parties prenantes à sâengager au plus vite dans des négociations sérieuses », a-t-il souligné en demandant aux membres de la communauté internationale qui exercent une influence dans la région de soutenir ces efforts. Ainsi, lâanalyse de Christopher Ross laisse présager de nouvelles surprises. La reprise des armes par les Sahraouis demeure la plus plausible. Un état de fait qui viendra compliquer davantage la situation dans la région qui a du mal à se remettre de tous ces groupuscules qui agissent en maîtres absolus dans le Grand Sahara. Pour le Maroc et son allié de toujours, la France, ce serait lâoccasion idéale de faire encore une fois une démonstration de force. De retour dans la région, une année après, (après la visite dâoctobre 2012) lâEnvoyé personnel du Secrétaire général de lâONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a présenté au Conseil de sécurité son compte rendu sur la question sahraouie en suggérant le lancement de négociations basées sur des « échanges bilatéraux discrets et séparés » entre lui et chacune des deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario). M. Ross a tenu ces consultations à huis clos avec lâorgane de décision de lâONU suite à la tournée qui lâa mené du 7 au 25 octobre dernier dans la région. Selon le communiqué publié par lâONU à lâissue de cette réunion, M. Ross a informé le Conseil de sécurité quâil avait lâintention de retourner dans la région dans les prochaines semaines afin de poursuivre « une nouvelle approche qui permette de mettre fin à ce conflit » dans les territoires sahraouis occupés.
âaffirmer quâil est trop risqué de relancer les efforts de paix et que le statu quo garantit au moins la stabilité, je suis convaincu que cela serait une erreur grave, particulièrement alors quâil est menacé par la montée de lâextrémisme, du terrorisme et des éléments criminels dans la région du Sahel », a-t-il expliqué. « Si la situation est laissée en lâétat, les violences pourraient reprendre avec des conséquences tragiques pour le peuple sahraoui et lâensemble de lâAfrique du nord », a prévenu M. Ross. « Le conflit doit être résolu et cela est possible sâil existe une volonté réelle dâengager le dialogue et de faire preuve de compromis pour trouver une solution acceptable pour tous. Jâexhorte toutes les parties prenantes à sâengager au plus vite dans des négociations sérieuses », a-t-il souligné en demandant aux membres de la communauté internationale qui exercent une influence dans la région de soutenir ces efforts. Ainsi, lâanalyse de Christopher Ross laisse présager de nouvelles surprises. La reprise des armes par les Sahraouis demeure la plus plausible. Un état de fait qui viendra compliquer davantage la situation dans la région qui a du mal à se remettre de tous ces groupuscules qui agissent en maîtres absolus dans le Grand Sahara. Pour le Maroc et son allié de toujours, la France, ce serait lâoccasion idéale de faire encore une fois une démonstration de force. De retour dans la région, une année après, (après la visite dâoctobre 2012) lâEnvoyé personnel du Secrétaire général de lâONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a présenté au Conseil de sécurité son compte rendu sur la question sahraouie en suggérant le lancement de négociations basées sur des « échanges bilatéraux discrets et séparés » entre lui et chacune des deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario). M. Ross a tenu ces consultations à huis clos avec lâorgane de décision de lâONU suite à la tournée qui lâa mené du 7 au 25 octobre dernier dans la région. Selon le communiqué publié par lâONU à lâissue de cette réunion, M. Ross a informé le Conseil de sécurité quâil avait lâintention de retourner dans la région dans les prochaines semaines afin de poursuivre « une nouvelle approche qui permette de mettre fin à ce conflit » dans les territoires sahraouis occupés.
M. A. M.
El Djazaircom.dz, Janvier 2014
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