"L’Algérie par principe continuera de défendre ouvertement le droit des Sahraouis à l’autodétermination" (Mahrez El Amari, président du CNASPS)

Par Meriem Ali MARINA 
L’Algérie ne cesse de réaffirmer sa position «constante» concernant le conflit du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc, il y a 38 ans. Les Sahraouis le reconnaissent et ne manquent aucune occasion de le rappeler. En effet, l’Algérie qui a de tout temps défendu les « causes justes », n’a pas tardé à faire de même avec celle du peuple Sahraoui dès les premiers instants de l’invasion marocaine survenue en novembre 1975. Celle-ci a grand ouvert les bras à des milliers de refugiés sahraouis établis dans des camps dans le sud-ouest algérien. L’Algérie a également, « souvent abrité des conférences internationales de solidarité avec le peuple sahraoui », comme a tenu à le rappeler le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) à El Djazaïr.com, la veille de son départ à la tête d’une forte délégation, dans la capitale nigériane où il a pris part à la Conférence africaine de solidarité avec la cause sahraouie. « La question du Sahara occidental est une question de décolonisation qualifiée et reconnue comme telle par la communauté internationale et par toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité qui ont consacré le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et validé sa juste lutte et sa résistance pour l’exercice de ce droit inaliénable à travers un référendum juste et régulier sans contraintes », a indiqué Mahrez El Amari. 
Pour lui, la charte des doctrines des Nations unies a aussi défini quels sont les pays sous domination et sous occupation et qui sont inscrits au niveau de la quatrième commission onusienne de décolonisation. « Et c’est le cas du peuple du Sahara occidental», a-t-il précisé. « L’Algérie dans toute sa dimension, dans toute sa composante et ses tendances avait tout le temps soutenu les peuples en lutte. Pour l’indépendance et les libertés, ce pays dont nous sommes aujourd’hui fiers, a affiché sa position aux côtés 
des mouvements de libération », a encore soutenu le président du CNASPS. « Nous nous honorons de cet engagement fidèle et inspiré des principes et fondements de la Révolution glorieuse du 1er novembre, mais aussi des sacrifices d’un million et demi de martyres morts certes pour la cause nationale mais leur 
combat était d’une dimension continentale et africaine. L’Algérie par principe, attachée à la légalité internationale, comme elle a assumé la même position avec tous les mouvements de libération y compris en Timor Oriental, continuera de défendre ouvertement le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination attachés la légalité internationale et à la doctrine de l’ONU en matière de décolonisation », a assuré Mahrez El Amari pour qui « ce soutien demeure perpétuel ». « Nous oeuvrons en tant que dimension citoyenne et populaire au niveau du CNASPS à l’instar de toutes les opinions et autres acteurs et pays épris de justice à travers le monde, à soutenir la lutte pacifique du peuple sahraoui dans les territoires occupés. 
Nous continuerons également à travailler pour que l’ONU puisse enfin agir et que toutes ses résolutions réaffirmant le droit à l’autodétermination soient appliquées », a-t-il dit à propos. 
L’ONU « doit assumer ses responsabilités » 
Par ailleurs, le président du CNASPS a exhorté l’ONU à « assumer ses responsabilités visà- vis de la question sahraouie ». Selon lui, l’ONU devrait agir et ainsi mettre un terme à l’entêtement à la politique de l’obstruction d’un royaume marocain qui fait fi de la légalité internationale et se refuse de s’y conformer. Lequel Maroc, a-t-il enchaîné, fait tout pour perpétuer le statu quo, d’où nous assistons quotidiennement à toutes formes de violations systématique des droits de l’Homme dans les territoires occupés comme souligné dans des différents rapports établis par des organisation gouvernementales ou non gouvernementales et ce au vu et au su de la Minurso, une mission qui n’est toujours pas capable de protéger les populations d’un mécanisme de protection des droits de l’Homme puisque la France, avec son droit de véto, bloque toute résolution allant dans ce sens. Cette France officielle qui se revendique des valeurs des droits de l’Homme et de la démocratie, dans son esprit, n’a pas encore divorcé de l’esprit colonial et de la pratique coloniale. « Au lieu d’encourager le colonialisme arbitraire du Maroc au Sahara occidental, la France devrait au contraire oeuvrer pour l’application des différentes résolutions onusiennes garantissant le droit à l’autodétermination des Sahraouis », a-t-il estimé. Enfin, soulignant que l’Algérie n’est nullement un partie prenante dans le conflit sahraoui étant les « deux parties – Polisario et le Maroc – identifiées », le président du CNASPS a estimé que « notre pays aurait soutenu le Maroc s’il avait été colonisé par les Sahraouis ». C’est dire que la justesse des causes nobles est au-delà de toute considération pour l’Algérie ayant payé son indépendance au prix fort des sacrifices de ses enfants. 
M. A. M. 
El Djazair, Janvier 2014
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