Le Front Polisario veut une continuité générationnelle de la lutte – Les jeunes Sahraouis en congrès

Le secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, s’est montré optimiste quant à la continuité de la lutte en faveur de l’indépendance du Sahara occidental par les nouvelles générations.
A Aousserd, un des quatre camps des réfugiés sahraouis où se tient depuis dimanche soir le 8e congrès de l’Union de la jeunesse sahraouie (UJSARIO), M. Abdelaziz a mis en exergue cette «continuité de lutte» et cette «détermination de la frange juvénile sahraouie» à «aller jusqu’au bout du combat libérateur pour l’instauration de l’Etat sahraoui sur l’ensemble de son territoire». 
Le 8e congrès de l’Union de la jeunesse sahraouie, auquel ont pris part un millier de jeunes Sahraouis issus des camps des réfugiés, des territoires occupés mais aussi de la diaspora, avait été l’occasion de faire le point sur la situation de cette jeunesse dans le combat engagé par leurs aînés depuis les années 1970. 
Un nouveau secrétaire général a été élu par les congressistes au terme de trois jours de travaux, en remplacement de Moussa Salma, qui cède sa place après deux mandats passés à la tête de cette organisation. C’est faire inculquer à la nouvelle génération le principe de l’alternance aux responsabilités, lâche un responsable du Front Polisario. Un congrès dédié à un martyr de la cause sahraouie, Cheikh Ablal Mahmoud, mort très jeune durant la guerre. Quant au slogan choisi, il n’est pas étranger au contexte : «Intensifier la lutte jusqu’à l’indépendance totale».
Mohamed Abdelaziz, qui a ouvert le congrès, a réaffirmé devant la nombreuse assistance « la détermination et la volonté du Front Polisario et de sa jeunesse de continuer leur combat jusqu’à l’indépendance», en dépit, a-t-il dit, des «exactions que le Maroc commet « à leur égard. Pour lui, la transmission générationnelle est garantie mais doit être renforcée pour que «l’esprit combatif soit toujours aussi tenace». Ce qui ne l’a pas empêché de faire un appel à «toutes les franges de la société sahraouie» car, pour lui, «le front de la lutte est ouvert à toutes et à tous», particulièrement les jeunes et les femmes. Des franges qui restent, selon lui, «indispensables pour permettre au peuple sahraoui de retrouver sa souveraineté bafouée». 
Aussi a-t-il tenu à faire une rétrospective des dures conditions que vit le peuple sahraoui depuis l’invasion de son territoire par le Maroc en 1975, que ce soit dans les territoires occupés ou dans l’exil de Tindouf. Il a, dans ce contexte, remercié l’Algérie qui a accueilli les réfugiés et soutenu la lutte du Front Polisario en faveur de l’indépendance. 
Au volet politique, Mohamed Abdelaziz a réitéré son appel fait il y a quelques jours à l’adresse des Nations unies, afin d’»accélérer le processus de décolonisation et fixer une date pour la tenue d’un référendum d’autodétermination», en faveur du peuple du Sahara occidental, promis par l’ONU depuis septembre 1991. 
Toujours à l’adresse de l’ONU, le secrétaire général du Front Polisario l’a encore une fois interpellée pour la mise en place d’un mécanisme de protection et de supervision des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. Mécanisme qui doit relever des prérogatives de la mission onusienne «Minurso», chargée d’organiser un référendum.

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