Quand Rabat finançait l’apartheid

« Ne pas reconnaître la RASD, c’est devenir un complice de la négation du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». C’est dire que les dirigeants marocains, s’ils ont fait mine de pleurer à l’unisson, cela ne pouvait être que des larmes de crocodiles.

C’est, par exemple, le cas du Maroc. Ce royaume où règne une monarchie absolue, entretient des relations à peine déguisées avec l’entité sioniste, tout en prétendant que son roi, « commandeur des croyants » serait carrément descendant de la lignée du prophète Mohamed (QSSL). À simple titre d’exemple, ce sont des soldats de l’armée sioniste qui ont aidé leurs «homologues» marocains à ériger ce fameux murs de sable, dénommé «mur de la honte». 

Le régime makhzenien a été «trahi» durant son conflit armé avec le Polisario lorsque les soldats sahraouis avaient réussi à récupérer chez l’ennemi plusieurs blindés légers de type Panhard, fabriqués sous licence par l’Afrique du Sud, du temps de l’apartheid, quand le grand Madiba croupissait encore en prison. On aura beau grimer les faits, la vérité toute nue finit toujours par rattraper ceux qui se sont rendus coupables, un jour, de faits infamants. 
C’est, par exemple, le cas du Maroc. Ce royaume où règne une monarchie absolue, entretient des relations à peine déguisées avec l’entité sioniste, tout en prétendant que son roi, « commandeur des croyants » serait carrément descendant de la lignée du prophète Mohamed (QSSL). À simple titre d’exemple, ce sont des soldats de l’armée sioniste qui ont aidé leurs «homologues» marocains à ériger ce fameux murs de sable, dénommé «mur de la honte». 
Mais, hélas, ce n’est pas tout. Celui qui se fait passer pour un champion de la démocratie, et qui prétend se battre en faveur de l’émancipation des peuples, alors que les Sahraouis eux-mêmes continuent de vivre sous son joug colonial, a également entretenu des relations étroites mais secrètes avec l’Afrique du Sud sous le régime abject de l’apartheid. En effet, pendant que Nelson Mandela croupissait dans sa prison de Robben Island, le Maroc, dans sa guerre pour le contrôle du Sahara occidental, s’est approuvisionné secrètement en blindés Panhard fabriqués sous licence en Afrique du Sud. 
Pour la petite histoire, Panhard est un blindé léger dont la transmission 4×4 permanente lui procure une exceptionnelle mobilité. Il était proposé avec un mortier (AML 60) ou un canon (AML 90). Une partie de ces blindés récupérés par les combattants du Front Polisario dans les batailles livrées au Sahara occidental contre l’armée marocaine a été offerte aux combattants de l’ANC qui se battaient contre le régime de Prétoria. Une autre partie se trouve encore au Musée militaire sahraoui où les visiteurs peuvent s’informer sur le conflit du Sahara occidental et la guerre qui a été livrée contre le Maroc jusqu’au cessez-le-feu de 1991. Entre autres, se trouvent des chars autrichiens, des véhicules blindés français pour le transport de l’Infanterie, etc. Il s’agit là d’une preuve irréfutable que le Maroc aidait secrètement le régime criminel et honni de l’apartheid. Cela explique en partie les raisons du froid diplomatique qui a toujours caractérisé les relations entre Pretoria et Rabat. Car, ce n’est pas la seule raison en effet. L’Afrique du sud a en effet toujours fait partie des pays qui ont soutenu activement la cause indépendantiste sahraouie. 
Comme rapporté en page 23 de cette même édition, Mandela s’était également secrètement révolté en voyant que le défunt Hassan II obligeait ses esclaves noirs à mettre entre leurs lèvres et sa main un tissu avant de la lui embrasser. En clair, le régime marocain est lui-même basé sur le racisme et l’apartheid. Il était donc normal qu’il soutint celui qui opprimait les populations autochtones d’Afrique du Sud. On comprend mieux dès lors pourquoi Mohamed VI a décidé de se «montrer pâle» lors des obsèques grandioses et mondiales de Mandela, auxquelles avaient pris part ce mardi près d’une cinquantaine de chefs d’État, de monarques et de Premiers ministres. 
Mandela, grand militant de toutes les causes nobles et justes, avait déclaré un jour ceci : «ne pas reconnaître la RASD, c’est devenir un complice de la négation du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental». C’est dire que les dirigeants marocains, s’ils ont fait mine de pleurer à l’unisson, cela ne pouvait être que des larmes de crocodiles.
Kamel Zaïdi

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*