Quand la paranoïa de M6 contamine les instances royales!

Provocations du Maroc envers l’Algérie : « Les chiens aboient, la caravane passe »
Il fut un temps où la Diplomatie régnait en main de maître au sein des Nations constituant le Monde. Même durant la longue guerre froide entre les deux blocs Est/Ouest, le protocole était respecté y compris dans l’utilisation de la «ligne rouge» Cela a permis de garder la sérénité et le respect mutuel des Nations, quelle que soit le degré de la tension politique qui régnait bilatéralement, ou multi-latéralement.
Plus près de nous, les relations bilatérales entre le Maroc et l’Algérie auront de tout temps été empoisonnées et ce, depuis l’Emir Abdelkader qui connut ses premières trahisons et «déprimes » au niveau de l’Émirat Chérifien.
Cependant, le Roi Hassan II et Boumédiène purent contenir l’ascendant sur le degré de tension qui pouvait générer un conflit armé, quoique la tentative calculée de l’occupation de l’Algérie au lendemain de l’indépendance fut vouée à l’échec. On s’en souvient en effet, que le Pays dans le chaos le plus total, à peine sorti de longues années de guerre et plus d’un siècle d’occupation et d’asservissement, sans institutions, sans armée structurée, fut attaqué par les forces Armées Royales dans une tentative d’occupation de Tindouf, Béchar…., qui ne furent arrêtées que grâce à la mobilisation de tout un Peuple, réagissant au magique «hagrouna» de Ben Bella.
A partir de ce jour, les relations n’ont jamais évolué et connurent des hauts et des bas avec plus de hauts que de bas, le summum atteint par Amgala1 et Amgala2 et à un degré moindre les évènements de Cap Sigli.
Mais même durant ces évènements, les réactions diplomatiques restaient protocolaires et jamais aucune insulte ni profanation d’emblème n’a été enregistrée, d’un côté comme de l’autre. C’était vraiment le temps du respect de la Diplomatie généré par une tradition relationnelle entre les différentes Nations obligées de vivre ensemble, c’était du en grande partie au haut niveau de responsabilité et de sagesse incarnés par les Dirigeants qui, tout en défendant les intérêts de leurs Pays restaient respectueux des autres, de leurs dirigeants et de leurs Symboles. Le Nouveau modèle économique pour lequel plaidait Boumédiène du haut de la tribune des Nations Unis où la langue arabe fut pour la première fois de l’Histoire utilisée comme langue officielle au sein de la Tour de Manhattan, fut immédiatement après, anéanti dans l’œuf, comme pour taire toute velléité qui pouvait naître des ressacs de la Guerre d’Octobre. Prit place alors un nouvel ordre Mondial, entamé par la chute du mur de Berlin, de la guerre des Balkans, de la dislocation du bloc Est et la naissance de la Grande Europe. La première partie accomplie, il aura fallu, entamer la seconde qui concerne le GMO. Ainsi naquirent les fameux « printemps arabes » qui n’arrivent plus à sortir de leurs interminables hivers, mais cela était prévisible et prévu. Il serait inutile de revenir sur le sujet même s’il est toujours d’actualité, tant les choses semblent évidentes. Mais ce rappel était nécessaire pour illustrer le fonds de la chronique. C’est justement, à partir de l’avènement de cette seconde étape du nouvel ordre mondial incarné par les USA recourant le plus souvent à ses valets la France et la Grande Bretagne, que les usages diplomatiques ont commencé par péricliter dans leur « courtoisie légendaire »
Dans l’Histoire, le respect des usages diplomatiques était tellement important que l’on usait de mensonges sur leur infraction pour justifier des Guerres et légitimer les occupations des Pays (le Cas du Camouflet du Consul Français par le Dey d’Alger en est l’exemple édifiant)
Aujourd’hui, il se trouve un Ambassadeur d’un Micro-Etat – le Qatar – qui se targue de vouloir menacer un Ministre de la Grande Russie, ou manquer de respect à un Ministre Algérien, faisant fi de toute éducation Politique primaire.
Il se trouve un Président Français (Mitterrand) qui ose « exiger » de l’Algérie de rétablir le FIS dans ses droits. Il se trouve une Grande Nation (les USA) qui enlève un Président d’un Pays souverain (Noriéga)
Le TPI fait le reste puisqu’il s’occupe désormais de mettre au pas tout dirigeant Arabe, Africain qui oserait défier l’ordre établi.
Cette démarche, le Roi Mohammed 6 en a fait sienne. Il n’a cessé depuis que les menaces commencent à peser sur ses tentatives annexionnistes des territoires sahraouis, après que les menées diplomatiques du POLISARIO et de l’Algérie défendant ses principes de base immuables du droit des Peuples à leur autodétermination, à vouloir à tout prix « casser » de l’Algérie, au mépris des règles élémentaires de la Diplomatie et de son protocole. Le «travail» a été entamé d’abord par la manipulation de la presse et notamment l’agence officielle marocaine qui depuis plus de quatre ans consacre au moins une dépêche par jour à insulter l’Algérie et/ou ses Dirigeants. Elle fut suivie par toute la presse y compris celle dite indépendante avec un seul crédo : Descendre Bouteflika et les «Généraux » seuls coupables de la situation que vit le Maroc. Le bouquet aura été atteint par la manipulation d’un énergumène qui se prit pour un héro national en allant sous la bénédiction des services du Makhzen empiéter sur un Territoire d’un Pays souverain pour oser ôter l’emblème national et le remettre à une horde déchaînée qui s’empressa de le déchiqueter. Un jour d’un premier novembre ! Quel sacrilège ! Comment devait réagir l’Algérie face à une médiocratie politique de telle ampleur. Mais avant l’État, c’est le Peuple Algérien qui a lui-même répondu. D’abord en ne mettant pas tout le Peuple Marocain dans le même sac, ensuite par le mépris. Une façon de dire que l’on voue trop de respect pour les symboles des Nations, et on ne touchera pas l’emblème national fusse-t-il celui du Maroc. Le renfort des services de sécurité autour des institutions marocaines organisé à titre préventif et discrètement, n’aura finalement servi à rien, l’Algérien ayant été à la bonne école.
L’Algérie demeurant intransigeante sur les suites à donner à cette offense outrancière, se garda de violer les principes sacrés de la diplomatie. Cela ne fera qu’enrager encore plus le Roi. Contraint d’envoyer le message protocolaire de l’Aïd, il le fit mais sans toucher un mot sur le premier Novembre, lorsqu’il s’adressa au Président Bouteflika. Toujours, inassouvi, cherchant la provocation à tout prix, il récidive lors de son discours à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la Marche verte, en s’attaquant nommément à l’Algérie au mépris de toutes règles diplomatiques ou protocolaires que lui impose son statut.
La réponse du Président Bouteflika fut cinglante. Un message diplomatique bienveillant, sans aucune allusion ! Une façon de dire : « Les chiens aboient, la caravane passe ! » Mais il est vrai qu’entre l’école Bouteflika et celle de M6, il n’y a pas photo !
Mais, dans tous les cas, ce genre de comportement ne peut qu’engendrer des effets pervers. A force de s’attaquer à l’Algérie, le Roi a développé un sentiment de paranoïa au sein de son Peuple et de ses institutions. C’est somme toute logique. Et la dernière qui a fait rigoler y compris l’animateur de l’émission (un Marocain, pourtant !) concerne le conflit interne de la Fédération Royale Marocaine de Football. Alors que l’Assemblée Générale ayant abouti à la désignation d’un nouveau Président, fut invalidée par la FIFA qui réinstalla El Fassi pour 6 mois en attendant l’organisation d’une nouvelle assemblée Générale élective, la partie déboutée ne trouva pas mieux que d’accuser …. Raouraoua qui aura été l’instigateur de l’invalidation de l’AG. Le représentant de cette frange de la Fédération Royale poussa le bouchon jusqu’à accuser Raouraoua d’être à l’origine de tous les problèmes que vit le football marocain, par ses sabotages organisés à tous les niveaux des instances continentales et internationales. Décidément, notre interlocuteur prête beaucoup de pouvoirs à notre cher Président de Fédération qui n’a portant rien pu faire contre les arbitres du Burkina et de la Gambie notamment, alors qu’il s’agissait de l’Algérie.
L’animateur de l’émission était tellement éberlué qu’il s’est surpris d’insister auprès de son invité sur ses assertions. L’autre, paranoïaque par la faute de M6, ne put que persister et signer.
Ceci a fini par aboutir au jeté de l’éponge par El Fassi malgré sa réhabilitation par la FIFA. En effet, celui-ci vient de déclarer qu’il se désiste (sur injonction du Makhzen ?) de la Présidence de la Fédération, soutient son rival et demande à ses pairs de le reconnaître ! Quelle sera alors la crédibilité de cette fédération auprès de la FIFA, alors ?
Voilà, où cela peut nous mener à trop vouloir accuser le voisin de porter sa bosse. Finalement, le Roitelet aura tout perdu en voulant tout gagner. Car, en définitive dans le change, il aura mis à l’aise Alger dans son intransigeance à ne pas vouloir ouvrir les frontières, à rendre plus rigoureux le contrôle au niveau des frontières et donc du passage du cannabis et enfin recentré les Algériens autour de leur patriotisme.(1) Admettons donc sportivement qu’il a gagné Khaled, duel dans lequel l’Algérie n’a rien perdu, bien au contraire !
djillali@bel-abbes.info
(1) Aux dernières nouvelles, on apprend que suite au renforcement du dispositif de surveillance des frontières, les défilés des « ânes » fleurissent du côté de Melila et Ceuta, provinces Espagnoles en plein territoire Marocain. Dans le cadre d’un « commerce atypique », les ânes sont chargés de provisions exemptes de taxes parce que considérées comme marchandises personnelles. Chaque âne fait plusieurs aller-retour pour pallier le déficit engendré par le manque à gagner du commerce florissant avec l’Algérie, que vient de tarir le Roitelet imbu et paranoïaque.
le 05 décembre 2013

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