Sahara Occidental, Les Américains ont-ils changé de position ?

Lors de sa rencontre, vendredi, avec le roi du Maroc, le Président américain a insisté sur la question du respect des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés. Barack Obama a réitéré la position de principe de son pays en soutenant le plan d’autonomie marocain. Pour le représentant du Front Polisario à Washington, il revient au peuple sahraoui de se prononcer «dans le cadre de l’exercice de son droit à l’autodétermination»
Le roi du Maroc rencontre, pour la seconde fois de son règne, un président des Etats-Unis d’Amérique. Après George W. Bush en 2004, Mohammed VI a été reçu vendredi par Barack Obama. Une entrevue de deux heures durant laquelle ils ont évoqué de nombreux sujets.
Le dossier du Sahara occidental semble avoir été au centre des discussions. C’est ce qui ressort du communiqué de presse rendu public par les services de la Maison Blanche. Ainsi, Barack Obama «s’est doublement engagé à poursuivre les efforts pour trouver une solution pacifique, durable et mutuellement acceptable sur la question du Sahara occidental». Pour le Président américain, le règlement de ce dossier «doit être traité dans le cadre des Nations Unies». Il ne manquera pas de rassurer son hôte du jour en réitérant son soutien au plan d’autonomie marocain. «Cette annonce n’a rien de surprenante, les Etats-Unis ont toujours eu une préférence pour cette voie. Le représentant du Front Polisario à Washington, Mohammed Yeslem Beisat, a indiqué, hier à l’APS, que l’autonomie fait partie, au même titre que l’indépendance et l’intégration, des trois options retenues par l’ONU. «Le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme une »approche potentielle » figure parmi les autres approches incluses dans les résolutions de l’ONU depuis juillet 2003. Néanmoins, il revient au peuple sahraoui de se prononcer sur l’une de ces trois options dans le cadre de l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination», a indiqué Mohamed Yeslem Beisat à l’agence de presse algérienne. En clair, chaque partie est tenue de faire une proposition et de la soumettre au peuple sahraoui qui est seul habilité à choisir dans le cadre d’un référendum. Et c’est justement l’organisation de ce référendum que rejette le Maroc. Le représentant du Front Polisario à Washington s’est, par ailleurs, félicité que le Président américain mentionne clairement «le peuple du Sahara occidental» lorsqu’il évoque la question des droits de l’Homme.
La question du respect des droits de l’Homme est également largement abordée dans le communiqué de la Maison Blanche. Ainsi, Obama et Mohammed VI ont insisté sur leur engagement commun à améliorer les vies des habitants du Sahara occidental et se sont mis d’accord pour «œuvrer ensemble à continuer à protéger et promouvoir les droits de l’Homme dans le territoire». Le Président américain a également annoncé l’engagement du roi marocain «à mettre fin aux pratiques de procès de civils devant la justice militaire». Une allusion claire aux procès des militants sahraouis du camp de Gdim Izik qui avait été récemment condamné par une juridiction militaire.

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